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Un visiteur
3,5
Publiée le 19 août 2019
Il suffit d’assister à des comparutions immédiates pour s’apercevoir de la dimension intrinsèquement et immédiatement spectaculaire d’un tribunal, avec ses personnages, son arène, son public, etc. Il faut donc une certaine finesse pour filmer ce prêt-à-montrer dans ce qu’il a de moins spectaculaire et de plus purement humain. Il ne faut pas seulement être capable de cadrer les visages à la parfaite distance, mais aussi de proposer un montage qui sache, en quelque sorte, « rendre justice » aux individus, sans mépris ni pathos. Parce que le documentaire est aussi du cinéma, il faut encore savoir choisir les histoires, les personnages, les visages les plus à même de condenser la complexité de l’institution et le caractère universel des vulnérabilités qu’elle reçoit ou qu’elle engendre. Bref, il faut être Raymond Depardon.
Comme souvent avec Raymond Depardon, la logique documentaire fonctionne grâce à une véritable rigueur dans le cheminement du propos mais aussi grâce à un vrai sens de l’humain. Parce que oui, un documentaire, ça n’a rien d’évident. Capter la vérité ne se fait pas tout seul. C’est un travail, et je trouve que ce travail, cette « 10e chambre » le fait très bien, dans la pédagogie, la clarté et le respect de l’humain…
Excellente surprise,interressant et amusant et le tout est veridique...Depardon réalise ici un interressant "best-of" de differents instants d'audience,une première!Et ce film confirme que tout le monde,vous,moi sommes de vrais acteurs dans la vie de tous les jours...
Un excellent documentaire qui permet de voir de l'interieur le systeme judiciaire francais au travers du portrait de 12 personnes tres differentes (hommes ,femmes,black,blanc,bleur) qui se retrouvent devant la justice pour des delits variables qui vont du harcelement telephonique au vol a a la tire en passant par la conduite en ebrieté ,tres instructif d'observer le travail tres difficile du metier de juge qui doit trancher chaque jour des dizaines de petites histoires et surtout de demeler le vrai du faux entre les dires des uns et des autres qui bien souvent n'ont "rien fait",interessant egalement le "jeu" des avocats qui se prennent parfois pour des sortes de Pacino ou de De niro du pretoire,pour résumer ce doc c'est une sorte de photographie de notre société qui fait certes sourire par moment mais qui traduit aussi le regard souvent legé et detaché que porte les gens sur les actes pourtant graves qu'ils commettent
Génial. On ne s'ennuie pas du tout pendant ces 1h45 de procès. La caméra ne bouge pas: elle fixe simplement les personnages qui sont en train de parler et ça marche! Il y a des scènes à mourir de rire. Il y a des affaires qui sont vraiment émouvantes et effrayante. Voilà un film qui mèle humour, horreur, tristesse et réalité formidablement bien. Et oui, il ne faut pas oublier que c'est un documentaire: et là, on se demande vraiment si on a pas à faire à une fiction parce qu'il y a des cas qui sont invraisemblabes. Bravo!
Raymond Depardon a obtenu l’autorisation exceptionnelle de pouvoir filmer le déroulement des audiences de la 10ème Chambre Correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Pendant 3 mois, le réalisateur a filmé 169 cas et en a retenu 25 pour le montage final, cette immersion dans le milieu judiciaire nous permet de découvrir de l’intérieur le quotidien de la justice française.
On y retrouve la présidente Michèle Bernard-Requin, qui était alors substitut du procureur dans deux précédents films du réalisateur, Délits flagrants (1994) & Muriel Leferle (1999). Filmé champ contre champ, entre les prévenus et leurs avocats d’un côté et la juge et le procureur de la République de l’autre, sans le moindre commentaire en voix off. Ce qui en résulte est parfaitement exceptionnel, tant il est extrêmement rare de pouvoir filmer des délibérés de justice, puisqu’il est interdit de filmer un procès s’il n’est pas historique. Les cas sont tout aussi divers et variés, on y croise différents protagonistes qui représentent parfaitement bien ce qu’est la France d’aujourd’hui, des personnes parfaitement bien intégrées dans la société, des travailleurs, des chômeurs et des étrangers (parfois sans papier). C’est un ballet incessant de cas (parfois tragi-comique) qui s’enchaîne sous nos yeux (alcool au volant, outrage envers des agents assermentés, port d’arme illégal, actes malveillants & harcèlements, vols à la tire, deal de drogue, menace avec arme, refus d'obtempérer, absence de permis de conduire, …) et certains prévenus haut en couleur retiennent notre attention, on repense notamment à (les prénoms ont été changés) Nicole la peintre, Fabien sous Tranxene, Ali le voleur du métro ou encore Antoine et ses Opinels, …
Entre la mauvaise foi des uns et l'honnêteté des autres, les questions fusent et les réponses se font parfois hasardeuses, le tout contrebalancé avec les plaidoiries des avocats des prévenus et le ton sec et parfois désabusé de la Présidente. 10e chambre - Instants d'audience (2004) prend brillamment la relève 10 ans après Délits flagrants (1994) pour une immersion tout bonnement passionnante.
Décidément, procès et cinéma font bon ménage. On ne compte plus le nombre de films de procès qui existent, sous-genre à part entière. Ici, la démarche du cinéaste est de poser sa caméra dans un tribunal et de filmer des êtres humains comme vous et moi devant la justice. Le choix opéré par le cinéaste permet de se faire une idée de l'éventail très large des situations rencontrées par les juges. Du simple citoyen pris en flagrant délit d'incivilité à l'être destabilisé psychologiquement jusqu'aux êtres violents, tout y passe. Ce qui ressort du documentaire est que la justice est bien exercée par des êtres humains et que selon les juges et les avocats présents, mais aussi selon l'heure de la journée ou de la nuit, l'affaire ne sera pas jugée de la même façon. Au final, on assiste à une véritable expérience humaine où le spectateur est tour à tour ému, intrigué, étonné et parfois le rire s'impose aussi face à la mauvaise foi évidente de certains accusés. La Justice est humaine, et donc imparfaite. Un grand documentaire.
Documentaire très intéressant mais il est dommage que l'on n'ait pas les verdicts des derniers prévenus, ceux qui apparaissent à la fin du film. Sans être sexiste, la majorité des prévenus sont des hommes (il n'y a qu'une seule femme artiste complètement déjantée) tandis que du côté juge-procureur ce sont des femmes. Les avocats sont étonnants de nullité, ce sont sûrement des avocats de permanence mais ça fait peur (mauvaise diction, vocabulaire déplorable et j'en passe). Le meilleur avocat est Maître Brémaud mais elle ne fait pas de permanence et est plutôt agressive, ce qui peut nuire à son client. Au final, un documentaire passionnant sur le quotidien de la justice et ces petits délits, leurs auteurs paumés parfois, sans remords surtout. A voir...instructif.
Avec ce film documentaire, Depardon reste fidèle à certains de ses films en exploitant le registre judiciaire (Flagrant délits), là plus particulièrement un tribunal ou une douzaine d’affaires sont traitées de façon normale ou en comparution immédiate, des affaires qui parfois s'arrangent bien et parfois s'arrangent mal. Exempts de tout commentaires et de toute interprétations, ce documentaire reste sincère et présente les audiences du tribunal sous un jour nouveau (puisqu’il est interdit de filmer tout tribunal). L’autre intérêt de ce film est de bien montrer de façon implicite la différence entre la vérité judiciaire et la vérité elle-même. En effet, la vérité judiciaire est parfois différente de celle dont nous parlons tout les jours (exemple du couteau suisse). Un film plein de continuité, puisqu’il retrouve la juge Michèle Bernard-Requin qui était déjà présente dans Délits flagrants.
Un documentaire passionnant sur la justice de nos jours. Grâce à une autorisation exclusive, Raymond Depardon a réussi à filmer quelques plaintes dans la 10ème chambre de justice, à Paris. Le résultat est surprenant et passionnant. Une vraie métaphore de la justice de nos jours. Et tout ça, sans donner d'avis positifs ou d'avis négatifs : on ne juge pas, on montre la justice et on ne dit ni qu'elle est juste, ni injuste. Forcément, on prend un parti pour quelques plaintes mais Raymond Depardon lui ne donne pas son avis. Il laisse au spectateur le libre arbitre de choisir et de critiquer. On pourra noter que toutes les couleurs de peau y sont représentées et que Raymond Depardon a fait un film loin d'être antisémite. Quelle que soit notre couleur, on peut faire des infractions. Et c'est peut être ce qui fait le charme de 10e Chambre, Instants D'audiences, un documentaire qui nous donne une vraie opinion de la justice en cassant tous les clichés que l'on connaît d'elle.
Un film de mise en scène. le sujet est a priori banal, mais Depardon, avec sa caméra qui s'attache à saisir la vérité d'un dialogue, fait naître des échanges bouleversants, des liens immenses entre les êtres. Du cinéma généreux et fort.
Un très bon documentaire de Raymond Depardon, un de plus. Celui-là est un voyage de l'autre côté de la porte du tribunal, là où les caméras ne sont d'habitude pas les bienvenues. On découvre alors le quotidien de la justice, qui n'est pas les crimes atroces et les tueurs en série, mais les "petits" délits (s'il en est), commis par des gens comme vous et moi. Le travail de la juge est difficile puisqu'il faut démêler le vrai du faux, et savoir adopter différentes réactions, aussi bien se montrer ferme avec les prétentieux (et il y en a) que clément avec les personnes finalement inoffensives. Seule déception : la fin qui tombe tel un couperet, sans avoir le jugement de certaines affaires précédemment exposées. Etrange.
Un film à voir... Specialement au cas ou un jour on se retrouve devant un juge. On y apprend que les règles de la "diplomatie" et du cirage de pompes des juges sont plus importantes que les règles de la loi. Ménager l'ego du juge est en fait la clef. En france, au XXIe siecle ! De quoi vous enlever vos illusions.
Certaines affaires font froid dans le dos. On y apprend par exemple qu'il y a sûrement beaucoup de monde sur les routes qui roule encore sans permis. Cela fait réfléchir quand vous recevez une contravention pour mauvais stationnement...
Ce film fait vraiment relativiser beaucoup de choses, et donne un instantanné réaliste de la justice aujourd'hui, loin des clichés et surtout loin de la théorie.
Pas vraiment un film plus un documentaire sur les audiences d'une chambre dans le monde judiciaire .De bons moments mais globalement inégal et ce qui séduit au début car plutôt méconnu finit par lasser .