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AMCHI
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2,5
Publiée le 6 février 2010
Peu connue en France Lucille Ball est une comique très célèbre aux USA notamment grâce à son show, elle a aussi tourné dans des films comme ici La Roulotte du plaisir qui narre les tribulations d'un couple voyageant en caravane. Une gentille comédie très légère qui se regarde avec un certain plaisir.
« The Long, Long Trailer » se présente comme une comédie familiale que les studios et la TV américaine en produisaient par dizaines. Avec Lucille Ball et Dezi Armaz, couple star du feuilleton vedette « I Love Lucy » (lui est inconnus en France) il devait attirer à l’époque le couple d’américain moyen qui enmène toute la famille au cinéma, avec Pop Corn et Coca. Et là coup de théâtre ! Dans des paysages grandioses, magnifiquement photographiés, les protagoniqtes aux costumes soignés évoluant dans des décors travaillés avec une musique qui va bien, se déroule un réquisitoire en règle de la société de consomation et de l’américan way of life. Minnelli va jusqu’à esquinter au passage la maison de « Meet Me in St Louis » an sein d’un portrait familial tellement vachard qu’il en devient embarassant. Malgré ses impressionnantes qualités de mise en scène avec en point d’orgue une montée tellement escarpée que Lucille Ball se sent obligée de raconter l'intrigue de "Lame de fond", le film lorgne vers la comédie trash. Ainsi, les séquences misogynes de femelles piaillantes assorties aux réquisitoires misanthropes de mâles stupides, sont entrecoupés de gags d’un mauvais goût assumé, comme la scène de la douche ou le vol planée de Lucille Ball dans la boue. Plus méchant et grinçant que drôle, n’est pas Billy Wilder qui veut, le happy end de la fin semble tellement convenu qu’il fait perdre au récit une grande partie de sa crédibilité. Un Minnelli très mineur dont le titre français « La roulotte du plaisir » est une tromperie.
Un petit bijou de comédie signée par l'inclassable et merveilleux Vincente Minnelli. Situations abracadabrantesques, vision décapante et ironique de l'Amérique des années 1950, gags à hurler de rire (la chute dans la boue de madame), quiproquos... Minnelli maîtrise de bout en bout un genre qu'il n'aborda finalement que très peu, mais avec quel délice, quelle insouciance... Du Minnelli tout craché !
Un jeune couple fait l'acquisition d'une roulotte (très grande caravane) pour que l'épouse puisse suivre son mari lors de ses déplacements professionnels. Mais la roulotte est vraiment très grande et lourde et donnera de gros ennuis à ses propriétaires. Le film raconte tous leurs déboires à cause de cette caravane. Comédie américaine, assez bien réalisé par Minelli, agréable à regarder car agrémenté d'une bonne critique du mode de vie américain. Il y a pas mal d'humour heureusement et les acteurs font de leur mieux. Beaucoup de choses prévisibles. On ne s'ennuie pas trop...
Un film merveilleux, à la fois d’une grande légèreté comique et d’une dubitation amusée et cinglante de l’American way of life. La photographie est de toute beauté, le film a été tourné en ansco color, ce qui lui confère une douceur pastel singulière. La composition de certains plans (les arrivée aux campings ou dans la famille de Tracy) est de toute beauté. Un film pas du tout mineur de Minnelli. Pas loin de Tati, ou d'une version mais soustraite d'agressivité du Week-end de Godard.