En découvrant The Constant Gardener, je découvre par la même occasion le talent incontestable de Fernando Meirelles et sa capacité à nous transmettre des émotions d'autres peuples, des sentiments profonds et humains. The Constant Gardener est d'emblée présenté comme une film original, véritable métisse, stagnant entre le film la romance, le drame, le thriller. Cet Ovni en devient alors encore plus passionnant, s'éloignant des sentiers battus du genre et évitant soigneusement les ornières du genre, ne tombant à aucun moment dans le cliché de l'ultra misère en Afrique ou de superficialité de nombreux personnages de films. Au contraire, je retiens surtout que ce film est un concentré d'humanisme et de justesse, très réaliste. Ne s'encombrant pas d'une intrigue trop complexe et incohérente, ne poussant pas le romantisme jusqu'à la frénésie, The Constant Gardener est avant tout une histoire juste et extrêmement poignante. A travers ce film, Fernando Meirelles critique les vices de la société actuelle, de la corruption des blancs en Afrique à travers l'esclavage moderne, la domination pharmaceutique et financière. Si le scénario du film est épuré, il nous transporte dans un autre monde, nous dépayse littéralement, nous rendant constamment mal à l'aise. Sombre drame de bout en bout, certains moments nostalgiques et remplis d'amour équilibrent parfaitement l'intensité du film. Au niveau de la prestation, Ralph Fiennes fait des merveilles. De même, Rachel Weisz est toujours aussi magique et mignonne. Les seconds rôles sont eux aussi excellents (Danny Huston, Bill Nighy). La mise en scène est nerveuse, faisant souvent pensée au documentaire (nombreux gros plans, caméra au poing parfois...). La photographie est superbe et les paysages somptueux. Je ne peux alors que vous conseiller ce superbe drame, très poignant et humain.
17/20