Ce film commence mal. Le début de ce film, plus exactement, est une torture. Pourquoi ? Parce qu'il nous faut supporter les minauderies exaspérantes d'une actrice, le dénommée Rachel Weisz. Le début, donc, présente la rencontre archi-irréaliste, carricaturale, grotesque entre un diplomate incarné par l'excellentissime Ralph Fiennes (dont on peine à oublier, quand on le voit, tous les rôles maléfiques que rappellent les traits caractéristiques de son visage) et la nunuche en chef Rachel Weisz. Elle s'indigne contre la guerre en Irak, elle est un gros cliché à elle toute seule, jouant une humanitariste gauchiste altermondialiste non-violente révolutionnaire, avec ses sourcils immenses, ses yeux mièvres, ses grimaces affreuses, sa fausse sueur sur le front, ses regards lourdingues ; cette actrice ne sait pas jouer, elle rend le film insupportable, inregardable. Heureusement, son personnage meurt assez tôt. Il n'y a plus qu'à supporter quelques flash-backs où elle apparaît toujours aussi dégueulasse. Le reste est un thriller correct, mais qui ne porte après tout que sur la mort d'une personne, c'est assez limité. Intrigue ultraconventionnelle donc, entre labos pharmaceutiques diaboliques et humanitaristes au grand coeur, méchants capitalistes et une Afrique largement euphémisée qui apparaît comme un paradis terrestre. Il faut dire que l'image est léchée, numérisée, artificialisée, on se croirait dans une pub pour bagnole, avec des travelings sur Désert-carte postale en veux-tu en voilà. La musique en rajoute une couche, c'est "La terre vue du ciel" sur du Amadou et Mariam. Il n'y a donc rien qui se différencie des habituelles productions amerloques.