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thewall
13 abonnés
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Fernando Meirelles nous revient après "La Cité de Dieu", film choc qui avait pour principal défaut de rendre esthétique la misère. Le même grief peut lui être adressé ici. N'oubliant aucun des tics de sa précédente réalisation, le cinéaste multiplie les filtres de couleurs, bouge sa caméra de manière trépidante et emploie un montage épileptique qui peut indisposer. D'autant que ces différents partis-pris ne se justifient pas vraiment sur le plan narratif. On regrettera aussi le manque de structure de son scénario. Si le flashback central n'est pas trop maladroit, on ne peut pas en dire autant des nombreux allers et retours du personnage principal entre l'Angleterre et le continent africain. Pourtant, on doit saluer la volonté du cinéaste de remettre au goût du jour le thriller politiquement engagé comme ceux des années 70 lorsque des gens comme Sydney Pollack et Robert Redford décidaient d'ausculter les désordres du monde. On y note un même manque de subtilité dans le traitement de l'histoire, mais aussi une efficacité qui peut éveiller des consciences sur le massacre actuel du peuple africain par les grandes compagnies internationales. Ce film peut représenter le pendant fictif du "Cauchemar de Darwin" et il est important que de tels films puissent se faire et être vus. On aurait aimé plus de sobriété et de subtilité de la part de son auteur.
Adaptation de John Le Carré, "The Constant Gardener" ne parle pas d'agents secrets mais nous plonge dans l'enfer Africain où les laboratoires pharmaceutiques n'hésitent pas à tester leurs médicaments sur une population qui n'a pas les moyens de s'offrir des soins et qui est prête à tout pour se soigner tandis que les compagnies s'en fourrent plein les poches. Le constat est amer mais d'un réalisme saisissant, orchestré devant la caméra de Fernando Mereilles qui nous offre de superbes images malgré un sujet profondément pessimiste. Dans le rôle du diplomate qui découvre peu à peu l'engagement de sa femme récemment assassinée, Ralph Fiennes est absolument bouleversant, montrant une fois de plus l'étendue de son talent. Fascinant de bout en bout, le film se mue peu à peu en un thriller haletant dont les rebondissements choquent. Traitant d'une réalité dramatique, "The Constant Gardener" se pare également d'un superbe histoire d'amour où deux êtres complètement différents s'aiment et apprennent à se connaître.
Film coup de poing qui pointe du doigt les actions douteuses des laboratoires pharmaceutiques se faisant au passage un monstrueux bénéfice sur le dos des cobayes africains. Les dérives du profit de l'argent du pouvoir sous toutes ses formes.
Le film est un vrai critique social montrant l'exploitation des pays pauvres par les pays riches, "the consant gardener" pousse la réflexion au délà de nos espérances. En conclusion ne ratez pas "the constant gardener".
Un beau film, à la fois émouvant et plein de suspense. L'intrigue est un peu compliquée, notamment à cause des noms des différentes firmes qui sont mises en cause, mais dans l'ensemble, on est pris par l'histoire. Le scénario est cohérent et le film joue, en général, plus sur la suggestion que sur les scènes "choc". Les images sont très belles, notamment les paysages africains, et la photographie est très travaillée.
Une histoire d'amour très forte doublée d'une dénonciation féroce des méthodes des lobbies pharmaceutiques voilà le propos de ce film intense. La narration est ponctuée de flashs-backs qui nous raconte cette histoire d'amour entre un diplomate anglais et une journaliste humaniste très engagée. Elle paraît improbable mais la mort de la femme va révéler au héros (R. Fiennes, magistral) la vraie force des sentiments qui les unissaient et dissiper ses doutes. Il se lance dans une chasse éperdue, pour comprendre qui a assassiné sa femme et pourquoi. il va découvrir l'incroyable cynisme des industries pharmaceutiques, qui testent des médicaments expérimentaux sur des habitants des pays africains (l'Afrique noire comme d'habitude, véritable réservoir à cobayes géant) dans le but d'éviter de perdre des millions de dollars sur le marché boursier et ce même si le médicament n'est pas complètement efficace et qu'il a de terribles effets secondaires. Le combat est trop inégal, ses adversaires étant trop puissants (ils achètent les dirigeants de n'importe quel pays) mais la formidable vitalité de l'héroïne est impressionnante. L'interprétation et la mise en scène sont remarquables et le scénario intelligent. D'autres critiques sur
En découvrant The Constant Gardener, je découvre par la même occasion le talent incontestable de Fernando Meirelles et sa capacité à nous transmettre des émotions d'autres peuples, des sentiments profonds et humains. The Constant Gardener est d'emblée présenté comme une film original, véritable métisse, stagnant entre le film la romance, le drame, le thriller. Cet Ovni en devient alors encore plus passionnant, s'éloignant des sentiers battus du genre et évitant soigneusement les ornières du genre, ne tombant à aucun moment dans le cliché de l'ultra misère en Afrique ou de superficialité de nombreux personnages de films. Au contraire, je retiens surtout que ce film est un concentré d'humanisme et de justesse, très réaliste. Ne s'encombrant pas d'une intrigue trop complexe et incohérente, ne poussant pas le romantisme jusqu'à la frénésie, The Constant Gardener est avant tout une histoire juste et extrêmement poignante. A travers ce film, Fernando Meirelles critique les vices de la société actuelle, de la corruption des blancs en Afrique à travers l'esclavage moderne, la domination pharmaceutique et financière. Si le scénario du film est épuré, il nous transporte dans un autre monde, nous dépayse littéralement, nous rendant constamment mal à l'aise. Sombre drame de bout en bout, certains moments nostalgiques et remplis d'amour équilibrent parfaitement l'intensité du film. Au niveau de la prestation, Ralph Fiennes fait des merveilles. De même, Rachel Weisz est toujours aussi magique et mignonne. Les seconds rôles sont eux aussi excellents (Danny Huston, Bill Nighy). La mise en scène est nerveuse, faisant souvent pensée au documentaire (nombreux gros plans, caméra au poing parfois...). La photographie est superbe et les paysages somptueux. Je ne peux alors que vous conseiller ce superbe drame, très poignant et humain. 17/20
Oser parler de se qu'il ne faut pas parler. Les médias sont trop souvent noués par diverses influences et ne peuvent plus parler de se qui blesse. Ici, c'est un film, mais il y a du vraie dedans. A vus de voir, de croire, si nous sommes dans une société d'intérêt et de manipulation ou si ce film est une fiction.
Tout d'abord un scénario de John Le Carré donc forcément une intrigue à rebondissements, mais disons qu'elle a été très bien mise en valeur ! Ensuite deux histoires en une avec deux personnages qui permettent une mise en relief des problèmes. On sort du coup de ce film avec plein de questions en tête, car le sujet n'est pas traité de façon manichéenne. Personnellement, j'aime aussi beaucoup la façon de filmer et les couleurs retenues par le réalisateur (même si c'est plus calme que la cité de Dieu). Et enfin, citons le jeu de Ralph Fiennes toute en... finesse. Et bien sûr chapeau à la passionnaria du film ! Bref, beaucoup d'émotions et de beaux paysages africains aussi au milieu d'événements tragiques.
Avec ce film, Meirelles se fait ici le justicier du pauvre, le Robin Des Bois des temps modernes qui met l’humain au centre de ses préoccupations pour le confronter à ses actes en lui extirpant tout ce qu’il y a de plus humble et de plus mauvais en lui. The Constant Gardener est à l’image de La cité De Dieu et de Blindness (les deux autres réalisations de Meirelles) : une belle leçon de vie, d’humanité et de cinéma qui nous met face à une réalité que tout le monde connaît mais que personne ne veut entendre parler. (critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/2009/07/23/critique-the-constant-gardener/)
Sur un sujet fort du toujours impeccable John Le Carré (l'Afrique comme terrain d'expérimentation à faible coût pour les multinationales de la pharmacie), et avec un acteur aussi convaincant que Ralph Fiennes, pourquoi ce "Constant Gardener" ne génère-t-il finalement qu'une vague irritation ? Tout simplement parce que les effets stylistiques de Meirelles - dejà excessifs dans son excellent "Cité de Dieu" -, s'ils ont une certaine pertinence lorsqu'il s'agit de représenter la confusion amoureuse ou la paranoïa, sont cruellement hors sujet pour parler de la misère et de la corruption africaines : belles images aux couleurs travaillées et effets de montage et de cadrage ultra-publicitires relèvent alors d'une sophistication presque obscène devant les abominations que Le Carré dénonce. "The Constant Gardener" nous rappelle l'éternelle pertinence du jugement de Rivette sur la "travelling de Kapo", et que filmer les horreurs du siècle demande plus que du talent (Meirelles en a...): une éthique.
4 étoiles et demi car au début du film, on oscille un petit peu entre l'ennui et la fascination. Mais au final, on ressort de la salle avec l'impression d'avoir vu un magnifique film. Les acteurs, les images, les musiques, le montage qui nous renvoie une vision de l'Afrique tellement proche de la réalité : pauvre et vivante, fière, abandonnée, déchirée de l'intérieure, incompétente... et une vision de l'occident on ne peut plus vrai elle aussi : une masse indifférente, abusive, qui exploite le berceau de la vie. Je retiendrais cette phrase : "Des médicaments au rabais pour des cobayes au rabais." Car oui, ce film, à travers une histoire d'amour post mortem traîte d'un sujet qui semble sortir de nulle part et qui pourtant est bien là depuis des années : "L'utilisation de médicaments en test sur la population africaine". C'est beau, déchirant, révoltant, envoutant...et j'avoue que rester indifférent est impossible. Bref, j'ai adoré et je conseille à tout le monde d'aller y faire un tour, de sortir des sentiers tout tracés du cinéma actuel et de découvrir ou redécouvrir une Afrique belle malgré sa tristesse. Merci Monsieur Moreilles pour ce premier pas hollywoodien après votre renversante cité de dieu. Longue vie au cinéma quand il est aussi bon.
Des mouvements de caméras qui peuvent gêner au début mais on s'habitue très rapidement au style du réalisateur qui nous montre une vision de l'Afrique peu connu en dénonçant les agissements scandaleux de groupes pharmaceutiques. Malgré quelques longueurs,le film reste captivant en abordant un thème peu utilisé. Plus d'infos sur le site Cine 300 : http://kilitchikou.blogs.allocine.fr/