Mon compte
    Un été violent
    Note moyenne
    3,8
    173 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Un été violent ?

    24 critiques spectateurs

    5
    4 critiques
    4
    9 critiques
    3
    10 critiques
    2
    1 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2023
    D'une beauté en perdition, Estate violente nous dicte une fin que l'on devine avant même les premiers balbutiements de cette passion qui débute à la plage, loin de toute fanfare, époque oblige. Carlo et Roberta, que tout sépare hormis une certaine place dans le cadre de cette Italie de bord de mer, loin des combats, qui goutte aux joie estivale n'est que façade, jeux de dupes, un oubli que l'on décide de mettre en avant, pour rire et danser loin des récits de cette terreur qui s'intensifie à mesure que les menaces sembles plus proches ...

    De cet été, on retiens en tout premier lieu cette mise en scène au gout sublime de son réalisateur, Valerio Zurlini qui par le biais d'une image à la splendeur totale et une délicatesse de l'instant redonne vie à tout une histoire, assez récente d'ailleurs au moment de concrétisé pareille chose ! Cela semble fou, pourtant cette liberté est belle et bien là, sous nos yeux. Un film qui dans son évidence, comme dans ce qui est suggéré, du non-dit assez explicite toutefois capture des lectures de temps, des marqueurs de classe et des rapports ou les consciences coïncide avec les heurts de l'intime et de la société des croyances et des rejets ...

    Un long métrage qui est beau, certes, mais qui ne serait pas aussi fervent sans ses comédien.e.s ! Jean-Louis Trintignant, de sa mystérieuse et étrange présence est encore une fois merveilleux dans ce rôle de jeune homme de bonne naissance, en décalage toutefois d'avec ces racines, dans un dédain et un foisonnement que la passion intensifie dans sa totale liberté, tiens donc ... Eleonora Rossi Drago quand à elle, n'est que superbe ! Dans ses hésitations impeccables, comme dans son désir qu'elle découvre et auquel elle se laisse prendre corps et âme, elle se distingue, brille dans la pénombre. Cette scène du cirque, de cette réception dans cette maison si particulière qui s'ensuit, comme de ce baiser stoppé par la garde de ses militaires en ronde, on ne retiens que les attractions ! Les seconds rôles, de femmes notamment sont aussi à soulignés.

    Cette fin, brutale, à vif, violente pour ce qu'il en est de plus vil cette fois raconte l'horreur de cette fuite que l'on ne peut prendre sans abandon ... On se remémore, par cela, ces joies si peu lointaines, déjà contrariés mais encore plus jolie et vivante de ce passé récent.

    Un film qui combat des idées reçus, qui marque la forme et le fond par une prouesse de cinéma comme l'Italie en compte par centaines. Une sculpturale dénomination d'un terme, de cet amour impossible, inoubliable ...
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2023
    Deuxième film, seulement, de Zurlini que je découvre. Et je reconnais bien là son style... Bien qu'étant différent, il a beaucoup de points commun avec La Fille à la Valise. Et peut-être plus encore avec le Jardin des Finzi-Contini, dont il a longtemps porté le projet, avant qu'il soit finalement réalisé par De Sica.

    Zurlini semblait passionné par les personnages et les amours tourmentés. Il faut dire qu'il avait ce même tempérament, apparemment. Mais il sait aussi très bien mettre en scène des trajectoires individuelles, qui se heurtent, ou même se brisent, face aux lames des vagues de l'Histoire.

    Encore une fois, Zurlini nous livre un film très fort et très marquant. Violemment passionné, et peut-être aussi violemment désespéré... Tragique... Mais aussi, et peut-être avant tout humain, dans tout ce que l'être humain a de complexe. Je ne peux que m'incliner devant ce cinéaste qui semble oublié aujourd'hui, mais qui fut grand par son talent.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    202 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2021
    Un film romantique sur fond de situation trouble comme on n'en fait plus. L'insouciance de la jeunesse dorée italienne dans une station balnéaire, alors que sévissent la dictature fasciste et la guerre, est impressionnante mais dans l'ordre des choses. Trintignant compose un personnage de jeune homme nonchalant qui reconnait ne pas avoir le courage de se révolter contre une situation qu'il condamne pourtant clairement. Il est véritablement fabuleux par la finesse et la justesse de son jeu. Au passage, le film dénonce la situation faite aux femmes dans un milieu bourgeois conservateur et reste d'actualité soixante ans après sa sortie. Le réalisateur se montre aussi à l'aise dans les scènes intimistes que dans certaines séquences spectaculaires. Le bombardement d'une gare est un véritable morceau de bravoure. On ne sait d'ailleurs si les bombardiers sont anglo-américains ou allemands. Les civils trinquent. Un véritable bijou, peu diffusé, à ne pas manquer.
    Hervé L
    Hervé L

    73 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2023
    Un bon Film sur un amour passionnel l'été en Italie pendant la guerre. De très bons acreurs Jean Louis Trintignant en jeune premier et de belles et convaquantes femmes italiennes
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2023
    Un film noir et blanc d’une propreté surprenante pour la période qu’il décrit– peut-être pour contraster avec la violence du bombardement qui le termine… Un esthétisme certain mais une distanciation aux évènements qui m’a parfois dérangé et une direction d’acteurs un peu surfaite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 septembre 2011
    Mélodrame lyrique et social sur fond d'italie fasciste. Mise en scène d'une élégance suprême. Eeonora Rossi-Drago d'une sublime sensualité. Un chef d'oeuvre sur le désir d'aimer et de s'affranchir de toutes les conventions.
    Marty
    Marty

    21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2023
    Une belle histoire d'amour dans un pays en plein bouleversement avec la fin de Mussolini. Un film d'artiste, très travaillé, avec d'excellents acteurs par le réalisateur du Désert des Tartares
    Courtleciel
    Courtleciel

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juillet 2023
    Un grand film qui donne à penser sur les terribles années 43 et 44 d'une Italie prise entre le marteau et l'enclume. Un jeune Trintignant, formidable acteur italien (ah, le fanfaron) vit une jeunesse dorée de fils de dignitaire du régime. Bénéficiant opportunément d'un sursis militaire, le scénario nous compte l amour qu il se découvre pour une veuve et mére de 10 ans son aînée. Tout est juste dans les scènes et les dialogues, aucun excès et beaucoup de sensibilité. Une photographie en noir et blanc sublimée par la lumière parfaitement captée de l été. Un réalisateur moins connu mais pourtant un grand cinéaste.
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2023
    Coincé entre la plage paradisiaque et l’ouragan de la guerre, l’insouciant Carlo, planqué par son père, un dignitaire fasciste, vit une passion incandescente avec une veuve marquée par la rigidité des conventions et la tragédie de la perte de son mari tué au combat. Dès les premières minutes le film est fascinant grâce à un couple central magnétique et lumineux. Eleonora Rossi Drago donne une réplique pleine de sensualité et d’élégance à Jean-Louis Trintignant dans un de ses meilleurs rôles. Ils sont entouré d’une galerie de personnages représentatifs et souvent parfaitement interprétés (avec en tête Lilla Brignone dans le rôle de la madre intransigeante). Mais surtout, sensibilité, frémissement et érotisme atteignent un sommet dans la danse (sur un score d’Arthur Freed retravaillé) au cours d’une soirée dont le thème de l’évasion de la situation présente, en renforce le nihilisme. Au premier baiser qu’ils échangent dans le jardin, magnifique et cruel pour Jacqueline Sassard qui observe de loin, répond le baiser sensuel contre la porte de la cabine de plage, dont l’érotisme est brusquement interrompu par un contrôle d’identité aussi mal venu que dramatique. Sublime pellicule de Tino Santoni qui allie profondeur de champ et éclairages travaillés, accompagnée d’une musique toute en justesse de Mario Nascimbene. Valerio Zurlini qui a écrit cette histoire, développe avec Suso Cecchi D'Amico et Giorgio Prosperi un scénario ciselé avec une précision d’orfèvre. Seuls regrets, une fin explicite et un peu pétaradante (le soit disant réalisme à la Rossellini) qui en atténue la force, même si la sublime et déchirante séquence finale la sauve en grande partie. Par son élégance et sa construction mélodramatique, avec Eté violent Zurlini se situe quelque part entre Douglas Sirk (le nihilisme en plus) et Vincente Minnelli (la couleur et l’aspect social en moins). Dès son deuxième film, avec une tristesse qui ne l’abandonnera plus, le réalisateur frappe fort.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top