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Eselce
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5,0
Publiée le 20 janvier 2008
Assurément le plus beau film sur la boxe féminine que j'ai pu lire. Je ne m'attendais à rien, qui plus est. Il y a du spectacle et de l'imprévu. Chapeau !
J'ai adoré la premiere partie, l'ascension de cette vedette aussi talentueuse qu'improbable. En revanche, je suis resté de marbre et me suis meme ennuyé ensuite face à l'excès de pathos. Avis mi-figue mi-raisin !
Un bon Clint, un peu trop plombé et pathos comme trop souvent malheureusement chez lui. La dernière demi heure du film en devient même pénible. Dommage!
L'idolâtrie des " critiques " en France pour ce réalisateur est hallucinante. Presque tous les films d'Eastwood présentent de manière hyper machiste des portraits de femmes proches de la caricature. Il se voit malgré tout constamment récompenser pour sa grande finesse! Dans "un Monde Parfait", la collaboratrice bcbg sortie de l'école de police se révélait totalement inefficace face au vieux sheriff roublard que jouait Eastwood lui-même. Dans Million Dollar, Maggie se complait dans une relation paternaliste (" yes boss " et " sure boss " aussi caricaturaux qu'exaspérants). Le choix d'Eastwood de mettre en scène dans ce film des matchs de championnat de boxe féminine aussi pauvres techniquement, révèle l'opinion caricaturale et dénigrante qu'il a des femmes. La cécité de la critique française pour l'usage des clichés racistes d' Eastwood est tout aussi scandaleuse. L'inspecteur Harry qu'il avait produit et écrit dans les années 70 disait déjà: " J'aime pas les noirs et j'aime pas les (porto)ricains ". Dans " Un sheriff à New York ", qu'il a dirigé, la seule noire du film, est sensée passer la nuit avec lui et lui donner de précieuses informations pour son enquête. Elle, n'apparaît pourtant que quelques secondes à l'écran et pour lui faire une fellation. Dans " un monde Parfait ", Kosner l'évadé, donne une leçon de savoir vivre au père et mari brutal noir. Dans " Bird ", c'est surtout la déchéance qu'Eastwood s'évertue à montrer et non l'éclosion ni la complexité du génie de Charlie Parker. Pourtant le titre laissait penser le contraire. Dans "Million Dollar", le seul vrai boxeur noir du club n'est qu'une brute épaisse, l'adversaire noire de l'héroïne est une saleté. Le rôle de Freeman ne contrebalance rien. Il n'est que le faire-valoir d'Eastwood. Musique sirupeuse, psychologie simpliste (parents Maggie trop bêtes, trop méchants), où voit-on une seule parcelle de subtilité dans ce film ?
Attention, film coup de poing ! Clint Eastwood, Morgan Freeman et l'excellente Hilary Swank. Le trio fonctionne à merveille, à tel point qu'on rentre dans l'histoire avec une facilité déconcertante. On assiste à chaque combat de Maggie avec la peur au ventre, et on scrute la moindre ride du visage de son entraîneur pour tenter de déceler les prémices d'une nouvelle victoire ou d'un échec cuisant. La qualité première du film, ajoutée à toutes celles que j'ai déjà énoncé, c'est de ne jamais sombrer dans le pathos. Pourtant, il y avait largement matière à augmenter de manière considérable les ventes de kleenex à la sortie des salles obscures. Mais Clint Eastwood n'est pas le genre à choisir la facilité, on l'en remercie. Le fil directeur du récit se tend doucement mais sûrement tout au long du film jusqu'à la rupture inévitable qui n'est pas celle que l'on croît, et c'est tant mieux. Le chassé-croisé entre les trois héros est mis en valeur grâce à des touches d'humour à peine perceptibles qui réorientent subtilement le récit et préparent l'esprit du spectateur à recevoir la scène suivante. Clint Eastwood signe donc un nouveau film où son humanisme fait mouche et bouleverse le spectateur qui en redemande. Il opte une fois de plus pour des personnages torturés qui subissent les foudres du destin avec un flegme et une sérénité doublés d'une résistance et d'une volonté de vivre à toute épreuve qui les rendent profondément humains. C'est en refusant d'être les jouets de ce destin qu'ils acquièrent leur véritable humanité, celle qui fera se souvenir d'eux et marquera de manière indélébile leur passage sur terre. Déjà 25 films au compteur pour Clint Eastwood en tant que réalisateur, et force est de constater qu'il n'a fait que progresser depuis ses débuts déjà très prometteurs. Mais ce monstre sacré du cinéma va-t-il encore pouvoir aller plus loin après avoir offert au public un film aussi abouti que Million dollar baby ?
Ce bijou de Clint Eastwood redonne ses lettres de noblesses au classicisme. Avec une mise en scène sobre et épuré (cher au Réalisateur) qui mets en exergue la caractérisation des personnages et l'histoire de fort belle manière Freeman, Eastwood, Swank offrent une très belle partition et font des merveilles à l'écran.
A la fois inspirant, poignant, drôle ce film va au delà de la simple pratique du noble art qu'est la boxe. Un thème très repris dans le cinéma, et pourtant il arrive à insuffler un vent nouveau à ce genre en le dotant d'une très grande intensité.
Personnellement, je n'ai guère d'affinité avec ce que j'ai du mal à percevoir comme un "noble art". Eh bien, "Million Dollar Baby" est pour moi le meilleur film de Clint Eastwood avec "Honky Tonk Man". Ce film dure 2 h 12 : il n'y a pas une seconde de trop. Tout concourt à en faire un chef d'oeuvre, depuis le scénario jusqu'à la photo, en passant par la mise en scène et le jeu des acteurs. Ce film ne se raconte pas, il se voit. Non, il ne se voit pas, il se déguste.
Million dollar baby est le film qui a permis à Clint Eastwood de recevoir pour la seconde fois l’Oscar du meilleur film et celui du meilleur réalisateur (le film a également été récompensé par ceux de la meilleure actrice pour Hilary Swank et du meilleur acteur dans un second rôle pour Morgan Freeman). Il faut reconnaître qu’une fois encore, le cinéaste réussit une œuvre sublime qui semble être un simple film de boxe traitant de la création d’une forme de cellule familiale entre deux êtres aux relations complexes avec leurs vraies familles (la fille de Frankie refuse de lui parler, on pense longtemps que Maggie n’a pas de famille avant de découvrir que celle-ci est constituée de minables qui la méprisent et cherchent à l’exploiter) avant d’adopter une plus grande profondeur dans les 40 dernières minutes. Eastwood réussit à créer un film extrêmement fort d’un point de vue émotionnel et à développer des personnages très touchants malgré la très grande présence de scènes de boxe (il y en beaucoup plus que dans les Rocky par exemple). Comme toujours, Eastwood livre une mise en scène sobre et une direction d’acteurs parfaites (Swank et Freeman n’ont pas volé leurs Oscars et Eastwood est toujours aussi juste) et accompagne le tout d’une musique (signée par lui-même) qui illustre un superbe scénario de Paul Haggis (qui enchaînera Mémoires de nos pères et Lettres d’Iwo Jima avec le réalisateur). Chaque spectateur aimant le travail d’Eastwood dans le drame (après une première partie de carrière essentiellement axée sur l’action) devrait automatiquement être touché par cette magnifique histoire terminant sur une thématique très complexe (sur laquelle Eastwood, comme à son habitude, n’apporte pas de jugement moral). Un nouveau chef-d’œuvre dans une carrière qui n’en est pas avare.
Adapté d'une nouvelle intitulée "La fille à un million de dollars" de F.X. Toole, entraîneur de boxe, le film de Clint Eastwood n'est presque pas un film de boxe.
Pourtant, je croyais vraiment qu'en regardant "Million Dollar Baby", je verrai une invitation au dépassement de soi et à la poursuite de ses rêves, comme dans tout film de sport. Mais là où j'avais tort, c'est que ce n'est pas le sujet du film contrairement à ce qu'il peut laisser penser.
La boxe n'est qu'un maquillage pour aborder un autre thème, autrement plus sensible : l'euthanasie. Trahison ou coup de génie ? Chacun se fera son idée. Moi je l'ai plus vécu comme un twist que comme une trahison.
Il faut donc s'attendre à un film très rude. Eastwood n'est pas là pour épargner le spectateur. Il est là pour l'obliger à regarder quelque chose qu'il ne veut peut-être pas voir parce que cela semble important à l'acteur-réalisateur. On peut donc dire que ce film est un acte militant de sa part.
Il semble si impliqué qu'il a préféré endosser le rôle de l'entraîneur de boxe plutôt que de le laisser à quelqu'un d'autre. Pour le seconder, il a fait appel à deux pointures : Hilary Swank d'un côté et Morgan Freeman de l'autre.
Pour la qualité des interprétations, il n'y a donc rien à redire. Par ailleurs, en terme de scénario, il faut mettre en avant le courage d'Eastwood pour aborder de cette manière un tel sujet.
En revanche, je serai plus critique sur le rythme imprimé à l'histoire. C'est trop long. Il y a énormément de scènes longuettes et qui n'apportent pas grand chose. Au point où on aura souvent tendance à être sur son smartphone et regarder d'un oeil la scène jusqu'à ce que quelque chose d'intéressant arrive enfin. Des coupes au montage auraient donc été salutaires pour éviter ces baisses de régime.
Parsemé de scènes de boxe très convaincantes, Million Dollar Baby se regarde pourtant surtout pour le jeu des acteurs, Clint Eastwood et Morgan Freeman bien sur, mais aussi la trop peu connue Hilary Swank, qui tient son rang aux côtés de ces deux monstres du cinéma U.S. Un drame d'une grande profondeur, et un nouveau coup de maître d'Eastwood.
Très grand film!! Il y a finalement peu de chose à dire, pour commencer un grand scénario riche de rebondissement et de développements sur des sujets tel que la religion, l'euthanasie, la relation société/argent traités de façon osé par un réalisateur américain, et bien sur le rêve méricain traité de façon plus classique ici. Tout ceci accompagné d'une réalisation parfaite ( bravo à Clint Eastwood pour son oscar ) et d'une bande-son parfaitement en accord et eN soutien avec le film. Et bien sur on ne peut oublier le casting parfait que ce soit au niveau des seconds rôles ( Morgan Freeman dont l'oscar est largement mérité, et Jay Baruchel ) que des rôles principaux ( Clint Eastwood et Hilary Swank qui a d'ailleurs entièrement mérité son oscar ). En somme un CLASSIQUE qui a amplement mérité son oscar de meilleur film de l'année 2005.
« spoiler: Mo Cuishle signifie ma chérie, mon sang. »
En dépit du spoiler: caractère grincheux de Frankie Dunn (Clint Eastwood), propriétaire et entraîneur du Hit Pit, une salle de boxe délabrée de Los Angeles, Margaret "Maggie" Fitzgerald (Hilary Swank) refuse de renoncer à son droit de rêver. Et elle met tant de cœur dans son travail qu'elle finit par convaincre M. Dunn de la coacher malgré son inexpérience .
Maggie est spoiler: bientôt récompensée pour ses efforts lorsqu'elle obtient son premier combat. Le début d'une longue série de victoires, qui lui font gravir les échelons de la division de boxe amateur féminine .
Le succès fait spoiler: ressortir la beauté intérieure de Maggie, qui refuse de quitter Frankie pour de l'argent plus facile tout en se rendant compte à quel point sa famille est ingrate et méprisante malgré sa générosité. Maggie n'a alors plus que Frankie qui se sent également seul en dépit de la salle de boxe qu'il partage avec son vieil ami Eddie Dupris – qui est également le narrateur du film .
Frankie et Maggie spoiler: se rendent en Europe où elle continue de gagner, jusqu'à ce qu'un combat pour le titre soit enfin organisé, ce qui garantit à Maggie un match d'un million de dollars à Las Vegas contre la championne WBA des poids welters féminins. L'adversaire est une combattante vicieuse qui n'a aucun sens de l'éthique et finit par attaquer Maggie par derrière alors que le gong a sonné. Un acte criminel qui laisse Maggie tétraplégique à l'hôpital .
Frankie accompagne spoiler: alors sa protégée jusqu'au bout, tout en affrontant ses démons intérieurs .
En produisant, réalisant, incarnant le rôle de Frankie et en composant la bande originale, l'auteur accompli et légendaire qu’est Clint Eastwood crée un nouveau chef-d'œuvre, largement considéré comme l'un des meilleurs films des années 2000, du 21e siècle et tout simplement de l’histoire du cinéma.
Le génie de Maître Eastwood, ainsi que la modestie et l'intensité du jeu des trois acteurs principaux, ont été récompensés par sept nominations et quatre victoires aux Oscars : Meilleur Film, Meilleur Réalisateur pour Clint Eastwood, Meilleure Actrice pour Hilary Swank et Meilleur Acteur dans un Second Rôle pour Morgan Freeman.
Clint Eastwood réalise sans doute ici son film le plus dur, son drame le plus poignant. Comment ne pas s'émouvoir devant le parcours et les épreuves endurées par Hilary Swank? Cousu d'un file social et d'un autre aspect du rêve américain, ce film est une réussite.