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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 12 décembre 2011
Chasseur blanc, coeur noir (1990) est une œuvre atypique de la part de Clint Eastwood, à tel point que l’on en vient à douter quant on apprend que c’est bien lui qui endosse à la fois la casquette de réalisateur et d’acteur. La mise en scène particulière (lenteur et psychologie des personnages sont très réussies), ajouté à l’excellente distribution (Clint Eastwood égale à lui même face à l’excellent Jeff Fahey). Eastwood surprend avec cette œuvre singulière, on lui préfèrera amplement ses autres réalisations, comme ses polars old school auxquels on est habitués.
Un bon Eastwood qui relate l'épisode John Huston lors du tournage de African Queen. Un cinéaste en proie à ses obsessions, à son déni d'Hollywood, voire même du cinéma. Obsedé par la chasse à l'éléphant d'Afrique plutôt que de tourner son film. Eastwood ne filme pas de grands paysages mais s'interresse à son personnage fou et obssesionel et au petit monde qui gravite autour de lui, qui ne le comprend absolument pas. Le film est aussi une critique cinglante du racisme et une reflexion sur le cinéma.
J'en avais entendu pas mal de bien, mais n'ayant presque jamais entendu parler de ce film, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Ce film retrace des évènements réels survenus lors du tournage de 'The African Queen', réalisé par John Huston, durant lequel ce dernier préféra chasser les éléphants dans la savane au lieu de réaliser son film. Par contre, ne vous attendez pas à entendre le nom de John Huston cité, ni celui de Katharine Hepburn et Lauren Bacall. En effet, les noms ont été modifiés et s'inspirent donc de faits réels sans pour autant citer de noms réels. Dans le rôle du réalisateur obsédé par la chasse à l'éléphant, nous retrouvons Clint Eastwood, qui réalise aussi le film. Pour être franc, je trouvais Eastwood plutôt moyen dans son jeu au début du film. C'est peut-être du au fait que je ne l'avais jamais vu jouer le rôle d'un bourgeois auparavant. Et soyons francs, ce rôle ne lui va pas du tout! Mais il se rattrape par la suite et rend son personnage beaucoup plus intéressant. Ce film n'est pas uniquement un film racontant les problèmes survenus lors du tournage de 'The African Queen', mais il dénonce également le racisme vers la fin des années 50. Les africains y sont traités comme des esclaves et se font engueuler par les riches producteurs. Sans pour autant rentrer dans le mélo, Eastwood parvient à faire passer un message et à faire ouvrir les yeux de certains spectateurs américains qui ne voulaient pas l'admettre.
Après Bird, Eastwood semble encore vouloir se racheter des accusations de racisme qui ont pesé sur lui avec la série des Dirty Harry. Se mettre lui-même face à la question raciale, il le fera encore, discrètement ou non, par le biais de personnages de martyrs comme Ned dans Impitoyable ou Frank dans Jugé coupable. Les récentes accusations de Spike Lee suite au 'dyptique Iwo Jima' semblent lui avoir encore donné envie de s'y pencher, d'où Gran Torino. Mais revenons à Chasseur blanc, coeur noir. Comme il s'agit en premier lieu d'une extrapolation sur le tournage d'African Queen dirigé par John Huston, c'est l'occasion d'offrir une mise en abîme du 7° art et du mythe hollywoodien : sous d'autres noms, on croise les équivalents de Katharine Hepburn, Humphrey Bogart, Lauren Bacall et bien évidemment John Huston, renommé John Wilson, sous les traits de Clint Eastwood. Cette chasse à l'éléphant que Huston veut absolument faire se transforme en parabole du courage artistique : oser faire le film qu'on veut, sans écouter les créanciers ni le public (ce qui reviendrait à écouter la doxa en politique). C'est également un hymne à la tolérance : le pessimiste John Huston accepte d'octroyer une fin heureuse à son film une fois qu'il a découvert l'humain comme il l'imagine en Afrique. L'idée qu'un homme blanc puisse se sentir noir, d'où le titre. Là encore, Clint endosse le rôle de "justicier", mais justicier de la morale : dans la même scène, il insulte grossièrement la femme pro-nazi puis castagne solidement un homme qui traite un serveur Africain comme un animal. Néanmoins, on reste dans un Clint mineur, car inégal et moins aboutit que la décade prodigieuse qui suivra à partir d'Impitoyable. En témoignent les scènes du bateau ou de l'éléphant (avant-dernière scène), dont la mise en scène subjective et tremblée contraste maladroitement avec la rigueur classique du reste du film. Regardable quand même, mais un peu convenu.
Le titre du film laisse augurer une espèce de mauvaise publicité pour WWF, à base de "bouh ! la chasse c'est très vilain ! il faut aimer les petits nanimaux sans défense qui veulent juste pouvoir brouter leur putain d'herbe en paix". En fait non. Ce sont bien les hommes qui sont au premier plan du film, et c'est tant mieux. Mais ce n'est pas pour autant génial, loin de là. L'intrigue est bonne, mais conduite de façon mollassonne. Les dialogues auraient pu donner un réel intérêt au film, mais les deux ou trois cassages en règle auxquels se livre le héros ne sont pas suffisants. L'histoire devient même désagréable, tellement Clint Eastwood aime emmerder son entourage. Le côté "guide du routard en Afrique" n'est pas non plus extraordinaire. A part les deux ou trois collines et la famille de Babar se promenant dans la savane, on ne voit finalement pas grand chose.
Une oeuvre un poil oubliée dans la carrière d'Eastwood mais pourtant passionnante, le cinéaste s'inspirant du penchant autodétructeur de John Huston et de la genèse chaotique d'"African Queen" pour mieux célébrer la vie.
Ce film est très original, au bon sens du terme. Le scénario ne ressemble pas trop aux films standards de Clint Eastwood. On sent que c'est très personnel. Ça l'est tellement, je pense, que ça finit par se sentir au niveau du spectateur, qui finit par s'ennuyer un petit peu. A moins d'arriver à rentrer totalement dans cette histoire que veut nous raconter Clint Eastwood. Celle d'un réalisateur hollywoodien, un peu grand gueule et rabat-joie, qui a plus de bouteilles que tout son staff réuni, qui part faire un film en Afrique, simplement parce qu'il veut faire un safari et tuer un éléphant. C'est très caustique, le personnage du réalisateur est aussi très haut en couleur, les critiques du milieu du cinéma fusent. Les acteurs sont relégués au 2nd plan, seuls le réalisateur, le producteur et le scénariste comptent. Le producteur devient le souffre douleur. Tout ça sous fond africain, bercé par la musique des tamtams on a droit aussi à la critique des safaris. Bref cela termine bien, le réalisateur semble accepter le fait qu'il a fait des erreurs et qu'il va changer pour de bon. Lui peut être le système surement pas.
Ce film , l'un des moins appréciés (par le grand public en tous les cas) et paraissant mineur au vu d'autres oeuvres du grand eastwood , est pourtant l'un des plus beaux dans l'absolu. Puisant son inspiration dans un autre film, african queen , il relate surtout le comportement de john huston, son realisateur, lors du tournage de celui çi. Il en résulte un film fort, sorte d'hommage à un homme qu'eastwood admirait vraiment, et auquel il ressemble de plus en plus par sa capacité à traverser les époques, avec succès
Film de 1990 réalisé par Clint Eastwood, Chasseur blanc, Coeur noir retranscrit les relations entre un réalisateur et son scénariste. La volonté de faire un film en Afrique est une bonne excuse à l'envie de vouloir tuer un éléphant. Le réalisateur, interpreté par Clint Eastwood lui même, est complètement obsédé à l'idée de tuer ce gibier si prestigieux, si conséquent et glorifiant. Cet homme est égoïste et atrabilaire au possible, il est assez irrespectueux des autres en les prenant de haut avec des propos péremptoires. Son attitude le menera d'ailleurs à une véritable tragédie, ses caprices d'homme trop gâté l'auront finalement puni et lui donneront uen très mauvaise image de lui-même. Le film peu paraître assez lent mais il est en aucun cas ennuyeux. On s'imprègne vraiment du personnage de Clint Eastwood en profondeur, on comprend qu'il est dominé par une lubie dangereuse et on finit par adhérer à sa vision du monde. Il n'est en aucun matérialiste, il préfère l'aventure, la découverte et l'adrénaline plutôt que la routine du travail et le gain d'argent qui n'est plus intéressant pour lui sachant qu'il possède déjà une grande fortune. Un film profond si on se donne la peine de le creuser mais un Eastwood mineur malgré tout.
Très souvent décrié, ce "Chasseur blanc, coeur noir", n'en demeure pas moins l'une des oeuvres plus attachantes de Clint Eastwood. A ceux qui opposent à la force du film lenteur et manque d'intrigue, il convient au contraire de parler de profondeur psychologique du scénario et de travail du réalisateur. A nul autre pareil, Clint Eastwood tient à cette parenté quasi filiale avec le grand John Huston. Comme son aîné, ses personnages sont trempés dans l'acier qui fait les grands hommes. Et quand d'autres réalisateurs peinent ou s'engluent dans des biographies insipides et médiocres (Ray par exemple), Clint, par un pied de nez magique, préfère s'engouffrer dans un simple épisode de la vie de son personnage pour en tirer la "subtantifique moëlle". Au final, Clint Eastwood réussit un tour de force peu commun. Faire renaître de ses cendres un des plus grands réalisateurs de ce siècle. Quelques années plus tard, Scorcese lui emboîtera le pas en réalisant le magnifique "Aviator". Un des plus grands films de Clint Eastwood avec l'incomparable "Bird" et le crépusculaire "Impitoyable".
Un film qui a ce charme des films "d'aventure" avec de beaux paysages et un scénario vraiment original; un réalisateur atypique qui part en Afrique tourner un film mais qui se trouve obsédé par une idée: tuer un éléphant. Le personnage de Wilson est très travaillé et Eastwood s'en donne à coeur joie, les seconds rôles aussi sont très bons. Mais ce qui est dommage d'après moi c'est qu'il n'y a pas vraiment de morale, de sens à tout ça. Je pense qu'Eastwood aurait pu aller au bout des choses et c'est bien dommage quand on part d'une idée si originale. C'est vrai qu'il y a quelques scènes d'émotion mais elles auraient pu être bien plus prenantes. Malgré cela, Chasseur blanc, coeur noir reste un bon film, divertissant et intéressant.
Un bon film de Eastwood. Ce portrait réaliste et troublant de ce personnage qu'est John Wilson est très réussi, et même s'il s'inspire du vrai réalisateur John Huston, il garde son originalité complète et indépendante d'après moi. L'ambiance y est exotique à souhait, et 20 ans avant "Invictus", Eastwood nous dressait un bref portrait de la communauté noire, avec en plus une scène de football. Le film n'est jamais naïf, la fin est même étonnante et émouvante, malgré quelques scènes un peu bizarrement choisies. Le film trouve le ton juste dans sa deuxième moitié, à partir de la chasse à l'éléphant en Afrique. La première moitié traîne un peu et vaut surtout pour l'interprétation de Clint. "Chasseur blanc, coeur noir" est donc un très bon film, pas le meilleur de Eastwood, c'est vrai mais il est réussi, et surtout très intéressant.
Je suis déçu ... Les acteurs ne sont pas à reprocher : ils sont même très bons. C'est le scénario qui, étrangement, manque d'intérêt : on suit l'errance bizarre d'un homme et son incompréhensible caprice. Clint Eastwood a-t-il voulu réaliser un plaidoyer contre la chasse aux trophées, qui était très en vogue dans les années 50 ? Si c'est le cas, c'est raté. A-t-il voulu critiquer le racisme, notamment des anciens coloniaux ? Bref, on regarde ce film avec des points d'interrogation plein la tête ... Enfin, dernière remarque : la mise en scène est quelconque.