Le cinéaste chilien voulait donner un aspect très réaliste à son film. Il s'explique : "Mon désir était d'incruster une fiction dans la réalité. Nous avons donc beaucoup travaillé sur les repérages. J'ai recherché une atmosphère et une alchimie particulières entre les décors, l'environnement et le destin des personnages. (...) Je trouve que nous avons trop l'habitude d'aller chercher des thèmes qui sont loin de notre environnement sans se préoccuper de la réalité qui nous entoure. Très souvent, nous, les cinéastes, nous éloignons de la vie réelle. On s'attache plus au jeu narratif qu'au fait de transmettre les émotions et l'expérience qui nous touche." L'actrice principale, Manuela Martelli n'ayant jamais fait de cinéma auparavant, rajoute encore plus cette touche réaliste au film.
Les films chiliens et plus largement le cinéma sud-américain est rare en France. Le réalisateur Gonzalo Justiniano, ayant étudié le cinéma à l'Ecole Louis Lumière en région parisienne, tente d'apporter des réponses à ce phénomène : "Apparemment notre cinéma vit actuellement une époque très intéressante. On assiste à une explosion de films réalisés par de jeunes metteurs en scène sortant de l'école, qui arrivent à financer leurs films grâce à un mélange de fonds privés et d'aides de l'Etat. Je constate que tout cela est animé d'un grand dynamisme. Je pense que nous aurons de belles surprises dans les années à venir." Voici quelques titres de films récemment sortis en France : Mon ami Machuca (2005), Salvador Allende (2004), Le Cas Pinochet (2001)...
Le film a été présenté dans de nombreux festivals d'Amérique du Sud. L'actrice principale a obtenu le prix d'interprétation féminine au Festival International de Cinéma de La Havane en 2003, au Festival de Cinéma de Bolivie et de Saint Domingue en 2004.
On a pu admirer les talents de la jeune actrice Manuela Martelli dans Mon ami Machuca sorti récemment sur les écrans français.