comme on ne veut pas que j'écrive seulement ceci alors que tout à été dit "pure polar français" je vais faire du copier coller! Lee Marvin, vieux truand américain, chez les paysans de la Beauce ! On se demande d'ailleurs qui sont les plus dangereux ! Un Victor Lanoux en psychopathe lubrique, un Carmet en pochetron de service, Bernadette Lafont en nympho déjanté ! A noter aussi l'interprétation géniale du jeune Oscar Werner ! Boisset qui parodie les codes du film noir nous livre un film inquiétant et singulier ! A revoir !
Mêlant habilement l'univers noir et stylisé du polar «à l'américaine», avec celui, beaucoup plus truculent et décontracté, issu de l'Hexagone, Boisset, cinéaste spécialisé dans les oeuvres chocs (Dupont Lajoie), signe ici un film puissant, parfois (in)volontairement grotesque, mais terriblement efficace. Les acteurs sont absolument géniaux, à commencer par Jean Carmet, Victor Lanoux et Bernadette Laffont. Évidemment, toute cette sauce tourne au bain de sang, notamment dans des scènes de violence assez extrêmes (le hold-up du début, impressionnant, le meurtre des deux campeuses de l'est, le meurtre de Carmet, etc.) et Boisset, avec ses penchants pour le «gore», fait preuve d'un réel savoir-faire pour filmer les 'gunfights'. Rajoutons à cela une bande-son impeccable. Attention, point de film sur le drame caniculaire que vécu la France à l'été 2003, Canicule est un film certes violent, comme la scènes du braquage au début où même des enfants ne sont pas épargnés par la fusillade, avec aussi des personnages des plus antipathiques, mais suffisament bien écrit et bien interprété pour ne jamais déccroché. Lee Marvin, en gangsters sans foi ni loi va tomber sur une famille de la France profonde encore plus déjantée, Victor Lanoux en tête. Yves Boisset réalise un film sombre, très décalé avec une musique sublime de Francis Lai, cette dernière n'est pas étrangère à l'ambiance lourde et inquiétante du film.