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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 octobre 2006
A Scanner Darkly de Richard Linklater, que ce soit par son style graphique ou par le déroulement de sa trame, nous entraine dans un monde loufoque et hallucinant à la manière d'un "Las vegas parano". Certes difficile à suivre au début, on peut se plaire a essayer de démêler le vrai du faux dans ce monde tout droit sorti de l'esprit d'un paranoïaque sous amphètes. D'autant plus que les acteurs, bien qu'informatiquement modifiés, sont très convainquants. De plus la B.O comprenant "Black Swan" de Thom Yorke, s'inscrit complètement dans l'underground du film.
L'idée de base est originale car adapter K.dick semble toujours intéressante, et malgré un esthétisme étrange et pas forcément joli, ce film se révèle surprenant de par ses personnages et son atmosphère. Reeves dans un film aussi sombre c'est une jolie manière de montrer que les stars savent prendre des risques.
Comme souvent, j'ai essayé d'aller voir "A Scanner Darkly" sans trop me renseigner sur l'oeuvre. Le synopsis m'a donc un peu surpris après coup, comme quoi il existe différentes lectures rien que sur ce périmètre. J'ai bien aimé le coté esthétique: Les filtres appliqués donnent une sorte de dessin animé ou les "acteurs" sont restés étonnement très très expressifs : on ne se contente plus de ressentir la paranoïa, on la voit. Sympa. Sur l'histoire c'est un petit peu moins réussi : que l'histoire soit confuse et désordonnée colle assez au genre "film_sur_la_drogue_fléau_de_l_humanité". Hélas cette drogue ne m'effraye pas plus que ça: Les phénomènes de dépendance ne sont pas tellement rendus, la différence entre un drogué et un non-drogué n'est pas facile à voir (il leur faut une batterie d'examens avec des psy...). Bref, une sorte de tabac qui ne ferait pas des cancers mais des légumes vivants. La façon dont l'histoire est amenée et les transitions coupées donnent tout de même l'impression que les informations sont distillées de manière incohérente. Qu'importe, on finit par s'y retrouver et le coté étrange passera sur la perte de repère de notre héros camé. Malheureusement les trois-quart du film ne sont que des portions de vie quotidienne dans cette amérique pourrie jusqu'à la racine. La fin (les 20 dernières minutes) éclairci peu à peu le spectateur, un moment que j'ai particulièrement savouré. Hélas trop court. En résumé : J'aurai aimé plus de cohérence dans la réalisation, histoire qu'il ne soit pas indispensable de lire le livre. J'ai apprécié les personnages, leurs damnations, la finalité de l'histoire, ainsi que l'esthétisme du film."
Perso, je n'ai pas vraiment aimé ce film. Pourtant, il a tout. Une très belle animation, des acteurs qui jouent bien, de la bonne musique et une bonne histoire. Je lui mets trois étoiles, pcq c'est un bon film, mais un bon film que je n'ai pas aimé. Perso, A Scanner Darkly est un film qu'on aime ou pas en raison de sa raison d'être et non des défauts qu'il pourrait contenir. Bref, je le conseille, mais ce n'est, hélas, pas un film pour tout le monde.
Humanité, originalité formelle, bons acteurs, remarquable adaptation d'un auteur remarquable (et dont je n'avais jamais entendu parler avant... Merci R. Linklater et toute son équipe!), courage de ce qui ne va pas de soi, etc et plus encore... Ce film est une étape enrichissante sur le chemin de l'aventure humaine et cinématographique. A voir et à revoir (à quand le DVD?)
L'idée de base n'est pas originale , la drogue pour changer. Mais le plus dur à supporter dans ce film c'est cette nouvelle façon de filmer entre le réel et le dessin animé, que je trouve affreux pour ma part. Dommage, interessant pourtant.
J'ai vraiment adoré, c'es beau, complexe, l'histoire est très bonne, une fois de plus signé K.Dick, les acteurs sont époustouflants, vraiment rien a reprocher.
Lecteur assidu de Philip K. Dick, j'ai beaucoup hésité avant d'aller voir ce film. En effet, comment adapter à l'écran l'univers de Dick ? Là où tous les autres (même Spielberg) s'étaient lamentablement plantés, seul Ridley Scott avait réussi, avec Blade Runner, un chef d'oeuvre, mais au prix d'une très grande prise de distance avec l'oeuvre originale. Avec Substance Mort, Richard Linklater a d'emblée mis la barre encore plus haut. Alors oui, en effet, ceux qui ne sont pas habitués à l'univers Dickien seront rebutés par la pauvreté apparente du scenario et l'hermétisme du propos, mais comment aurait-il pu en être autrement ? Ne jettons pas la pierre à Linklater : il a réussi une partie de l'infaisable, rendre finalement visualisable à l'écran la perception brouillée de Fred / Bod Arctor. A ce titre, le procédé de "post-animation" utilisé dans le film est une réussite. Malheureusement, cette animation n'est d'aucun secours pour donner de l'intensité à un Keanu Reeves plus fade que jamais qui plombe complètement le film, alors que même "gommés", Winona Ryder est toujours aussi fascinante, et Robert Downey Jr épatant dans le cabotinage. Je ne suis pas sûr que ce film apportera de nouveau lecteurs à l'oeuvre immense de Dick, et c'est bien dommage. Même si le réalisateur a fait un bon boulot, il aurait été préférable qu'il choisisse un autre sujet.
Le complet brouillé enfin adapté, et bien adapté, même si le procédé de crayonnage n'est pas toujours maîtrisé. Des acteurs extra, avec une mention spéciale à Downey Jr.
Oui mais non... A force de jouer sur le côté schyzophrène des personnages, on s'y perd rapidement. Le roman est donc vraisemblablement inadaptable. Sans compter le procédé de motion-capture déroutant mais pas aussi intéressant qu'un "Renaissance". Quant à la fin, elle est traitée sans classe, et vous saute aux yeux comme une sorte de solution de facilité face à tous les emmêlements du scénario. Finalement, moi qui comptais sur le trio d'acteurs (Reeves, Downey Jr et Ryder) pour remonter le tout, je les trouve bien mous et manquants de crédibilité... Rien de bon à voir.
Petit conseil : jetez-vous sur le bouquin avant d'aller voir le film. Si d'autres adaptations de K. Dick ne nécessitaient pas qu'on connaisse le matériau d'origine pour se plonger dans leur univers (comme par exemple le sympathique PAYCHECK de John Woo ou encore le chef-d'oeuvre absolu de Steven Spielberg , MINORITY REPORT), avec A SCANNER DARKLY , c'est une tout autre paire de manches ! Le livre était déjà d'une complexité hallucinante (je crois que je ne sasirais d'ailleurs jamais le sens de certains passages à 100%) , et le fait de l'adapter sur grand écran avait de quoi faire flipper. Heureusement , le film se situe à mi-chemin entre défauts impardonnables (certains passages manquants , un rythme un peu trop rapide et une dernière demi-heure bâclée) et idées vraiment bluffantes (un visuel hallucinant , un casting inattendu (et impec) et surtout un ambiance très fidèle au bouquin , ce qui n'était vraiment pas gagné). A SCANNER DARKLY n'est ni un chef-d'oeuvre incompris ni une adaptation à côté de la plaque , mais une expérience vraiment à part dont il est nécessaire de savoir d'où elle vient (l'esprit tourmenté et paranoïaque de K. Dick , qui n'est pas mieux servi que par lui-même , et donc ses oeuvres écrites) pour ne pas être plongé pendant 1h40 dans un film qui mérite le détour , mais qu'on ne pourrait pas apprécier à sa juste valeur sans avoir déjà un bon nombre de points de repère. Un film loin d'être parfait mais vraiment intéressant et donc à découvrir.
Tiré d'un roman de Philip K. Dick réputé inadaptable, "A scanner darkly" est une expérience particulière puisque le film a été tourné en live, puis tout a été repeint afin de donner une impression de film animé. Du coup, ni bon film, ni bon dessin animé, Richard Linklater perd sur tous les tableaux. Il nous conte une histoire faussement embrouillée qui nous ennuie très rapidement. Soyons honnète, au bout d'une vingtaine de minutes, on décroche complètement devant cet enchainement de séquences bavardes et inutiles qui ne semblent mener nulle part. Vraiment peu intéressant, à part peut-être pour les fanatiques de Philip K. Dick, dont je ne fais pas partie.
Cette animation mérite le respect d'abord parce qu'elle est sans doute faite d'après l'un des romans, sinon le roman le plus personnel de Philip K Dick. Et son plus grand défaut est peut-être de, justement, trop bien traiter son sujet. D'abord scénaristiquement et ensuite de par ses images elles-même. Les trais des personnages sont en eternel mouvement, ce qui m'a donné des le début une sensatation désagréable. De plus, bien souvent, certains sont vétus d'une tenue de "camouflage" qui masque leurs identités en faisant apparaitre en continue les visages et les vétements d'une multitude d'individus et cela s'ajoute à la sensation de gène créée par les trais mouvents des personnages. Enfin, le sujet principal étant les effets de la drogue chez des junkies et la perception que ces derniers ont de leurs environnements ; hallucination, paranoya, schyzophrénie, c'est la cerise sur la gâteau qui a fait naître en moi un sentiment de malaise, sinon de nausée, jusqu'à la fin de la séance. Peut-être aurait-il mieux valu en faire un film classique et jouer surtout sur l'attachement que le public aurait pu avoir des personnages. Ce qui est assez difficile dans cette version animée. Quoique ...
Philip K Dick fut un auteur a la fois prolifique et pénible, dans le sens ou parfois (souvent ?) ses livres n'avaient tout simplement pas de fin, en plus d'un découpage très soutenu et parfois décousu !
Cette nouvelle adaptation d'un roman de K Dick est une belle réussite. L'usage de l'ordinateur pour donner une couleur de film d'animation est très bien dosée. les personnages n'en sont que plus psychotiques et les insectes plus grouillants...
Le scénario est tordu à défaut d'être complexe (faut pas sortir s'acheter du pop corn sinon on perd le fil ! ) et la fin un peu abrupte. Mais pour un K Dick, soyons deja content qu'il y en ait une !
Une espérance : que le dvd nous offre de voir le film sans trucage, histoire de voir ce qui se cache sous le fard...
Ce film se situe dans un traitement nouveau de l'image. Nouveau est un bien grand mot car les cinéphiles se souviendront du film de Ralph Backshi et son SEIGNEUR DES ANNEAUX en animation qui mélangeait prises de vue réelles et animation. La technique depuis 1978 a évolué permettant de donner un ressenti de réel.
Le réel il n'en sera pas question dans ce film se situant 7 ans après 2006 dans un environnement familier où règne une drogue 'la substance M' qui fait des ravages de par sa contagion et ses conséquences psychiques. M comme Mort. Bob Arctor a une double identité celle de Bob soupçonné d'être un dealer en même temps qu'il est un policier luttant contre ce fléau. La confusion mentale va se développer lorsqu'il est chargé de se surveiller lui-même. Et ce ne sont pas les réunions dénonçant les effets de la drogue ou au bureau de surveillance de police, où il porte une tenue 'brouillée' (changement d'apparence toutes les secondes) qui vont pouvoir enrayer sa schizo.
Le traitement de l'image en visuel de bande dessinée s'oublie vite et ne peut empêcher une certaine lassitude dans cette histoire qui laisse froid malgré le sujet. Pourtant, au fur et à mesure du déroulement de lhistoire, on perçoit que derrière les images, il y a un texte littéraire, celui de Phillip K. Dick qui transparaît et que l'on sent plus profond. Dans son roman, il y dénonçait les ravages de la drogue (il l'avait vécu dans son entourage). Sur l'écran, cette descente vers la destruction des neurones, de l'effacement entre réalité et fiction, délires et paranoïa, surveillant surveillé, manipulation et complot n'arrive pas à éveiller un intérêt. On le sait depuis longtemps, un bon livre ne fait pas un bon film.