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Un visiteur
3,0
Publiée le 24 août 2019
Une réalisation lourde, à un rythme lent ce style de mise en scène technologie animé sur des modèles d'acteurs, sa seule intéressante idée. Ça ne prendra pas de coup de vieux dans un avenir proche, puisque qu'on a l'impression qu'ils sont comme des poissons conservés dans un bocal hermétique. Le scénario est sombre de dépression en dépression, une adaptation du génie de la littérature science-fiction américaine, grand Philip K. Dick, la schizophrénie n'est pas follement ridicule dans son film. Trop compliqué de comprendre que c'est le maître comploteur au sujet de la surveillance d'état, la paranoïa est au centre, pas de robots tueurs révélations mais du concret humainement obscure. Sous influence narcotique, Robert Downey Jr et Woody Harrelson en sont témoins de cette scène, accompagnés d'autres énergumènes, Winona Ryder et Keanu Reeves. L'élu est dans une autre matrice psychotique, c'est frustrant de devoir attendre patiemment enfin ce final libératoire, l'hommage à ces patients compagnons d'infortune anonyme.
Que l'idée de départ soit belle et a priori convaincante est un fait. Tenter à ce point de retranscrire l'univers de Philip K. Dick à travers une esthétique "jamais vue" : chapeau, surtout au niveau de l'audace! Cela dit, le film reste au final (presque) au niveau de ses bonnes intentions. On a finalement beaucoup de mal à adhérer à cet aspect visuel ampoulé et somme toute assez agressif, si bien que l'on a pendant une bonne demie-heure beaucoup de mal ne serait-ce qu'à s'intéresser vaguement à ce qui se passe devant nos yeux. Et puis (en s'accrochant un peu( finit par se créer un certain déclic, certes un peu tardif, mais nous permettant tout de même de pouvoir pénétrer avec nettement plus de conviction cette expérience cinématographique, d'autant plus que certaines scènes réussissent à se faire particulièrement réussies, le casting un peu inégal pouvant tout de même compter sur la présence toujours éblouissante de Robert Downey Jr. En somme, loin de nous avoir totalement convaincu, l'oeuvre reste une expérience relativement intéressante à certains points de vue, et ce même si l'on reste donc tout de même un peu sur sa faim.
Excellent film de science-fiction distopique, qui vaut surtout pour le graphisme ultra-réaliste, absolument stupéfiant. Dans un monde futur, où chacun est espionné, consomme une "substance D" ou milite dans une association qui semble contrer ladite drogue, il reste peu de place pour les sentiments humains (joli écho au rôle de Winona Ryder qui ne supporte plus le contact humain). Assez dérangeant, le film se révèle très bon dans sa dernière partie (qui succède à une partie centrale un peu moins aboutie et trop longue), dont la chute remet en question tout ce que l'on croyait savoir jusque là. Le film plan regarde donc une deuxième fois tout autrement ! Les dessins, ajoutés par-dessus la pellicule du film déjà tourné, est l'oeuvre d'artistes de talents car tout y est reproduit avec précision : aucun doute sur les acteurs, effets spéciaux dessinés encore plus réalistes, couleurs ternes assombrissant le tableau final pessimiste... Seule la longueur centrale est dommage, car même les acteurs sont bons (Keanu Reeves et Robert Downey Je en tête). Magnifique, plein d'idées (adaptation libre de l'oeuvre de Philip K. Dick), à voir au moins par curiosité.
Une technique d'animation certes innovante mais dont je ne suis pas fan car elle oblige les acteurs à forcer un peu trop sur leurs mimiques. Après, voilà un bon film de science-fiction avec les thématiques chères à Philip K. Dick avec une inversion très bien vue entre la réalité et les délires sous l'effet de drogues puissantes mais un film au final très tordu, complexe et assez lent. Pas mal.
Globalement moyen, mais A Scanner Darkly présente le mérite de dépeindre une paranoïa à peine forcée des "glorieux" Etats-Unis. Et la fin est... "un petit peu" exagérée.
Malgré son traitement visuel soit-disant « révolutionnaire », A Scanner Darkly, déjà plombé par une intrigue insipide, est platement filmé, sans aucune vigueur, comme si Linklater restait admiratif de ses images, pourtant de simples grossiers traits de crayon.
L'oeuvre de DICK est respecté et superbement reproduit à l'image (tout comme blade runner en son temps). En revanche, j'avoue ne pas trop accrocher sur le côté paranoiaque et le visuel du film. Tout cela donne un aspect brouillon qui me dérrange et me bloque dans l'immersion de ce film.
C’est un pari particulier, adapter du Philip K. Dick sur de l’animation dynamique. Dans un monde semblable au notre se réunit un groupuscule accroché à une drogue sous forme de capsules rouges. Reeves, Ryder, Downey Jr. et Harrelson donnent leurs personnalités dans une aventure folle et viscérale, au bord d’un monde qui risquerait à chaque seconde de s’écrouler sur ses quatre héros malades, qui observent des détails sous latence. Le rythme n’est pas forcément bon car à l’image de ces derniers : flâneur et paresseux, mais jamais lourd ou indécis. On assiste, attentif et gêné, à la décomposition d’un milieu où tout le monde s’observe, où on ne peut vivre sans crainte d’être interpellé et jugé pour actes terroristes car notre crime serait d’être un « vulgaire » junkie. Subir une telle oppression dans une oeuvre est rare, mais ce n’est pas ça seulement qui fait tout le charme de « A scanner darkly » : c’est aussi ce déconstructivisme, cette manière d’observer et de commenter de la vie qui passe, ou cette scène hilarante dans laquelle un Robert Downey Jr. prend une crise cardiaque comme un petit rien du quotidien. Mais c’est aussi ce ton flegmatique qui fait sourire : ou l’art de réagir dans la plus grande exagération. On sent tout le travail qu’a apporté Linklater à son oeuvre, en ce qui concerne la mise en place de l’animation ou l’écriture du scénario. On regrette que l’émotion ne jaillisse réellement que dans un final un peu trop brusque pour convaincre, que l’ennui prend place parfois au détour de dialogues un peu trop emportés ou que la morale de l’histoire prenne trop de place dans le déroulement de la trame. L’absurdité épisodique, Ô combien amusante de par sa gaieté, ne tient pas la longueur. Mais on parvient, par contre, à bien sentir les effets secondaires d’un produit surveillé à cause de sa dangerosité : la psychose est parfaitement bien mise en scène. L’univers empreint de mélancolie se termine sur une pure pointe de beauté poétique : la trouvaille, en pleine plantation et adventice, de la fleur accompagnée de son bleu qui brille tel de l’adamantin. Le générique laissant déferler sous notre regard les premiers noms, on commencera alors par regretter ces agapes entre amis, partagés dans une névrose semblable. Certes trop traînard et molasse, mais diablement impressionnant lorsque toute l’imprudence et l’hallucination prennent place! De l’art comme on en redemande.
Une adaptation d’un des romans les plus poignants de l’auteur d’anticipation Ph. K. Dick. « Substance mort » est un grand témoignage romancé sur la psychose induite par la toxicomanie. C’est un constat lucide, in fine, sur les ravages de la drogue sur toute une génération. Le film respecte l’esprit du roman, surtout dans son aspect paranoïaque, policier, ce qui lest e plus prémonitoire dans la fiction de K. Dick. Si on ne peut guère faire de reproche au scénario, on peut être beaucoup plus dubitatif sur son aspect visuel. J’ai personnellement vu deux films utilisant la technique du dessin animé sur support filmé : « Sin city » et « A scanner darkly » et dans les deux cas c’est décevant. La magie propre à la photo et au dessin est cassée, sans que quelque chose d’aussi fort vienne s’y substituer, même si, dans l’esprit des réalisateurs, il doit s’agir de restituer une vision hallucinatoire.
Un thriller de science-fiction complètement parano et visuellement révolutionnaire qui enchaîne les scènes marquantes (dont une qui introduit une radio), notamment grâce à des dialogues excellents récités par des acteurs de qualité (Keanu Reeves, Robert Downey Junior, Winona Ryder, Woody Harrelson et Rory Cochrane) qui sont comme transgressés par le talent créatif de lindépendant mais génial cinéaste Richard Linklater. A Scanner Darkly est un film improbable sur le papier dont on ne peut détourner les yeux de lécran Un coup de maître adapté du roman inadaptable de Philip K Dick !
Ça y est. Je suis Heureuse de constater que le film utilisant le plus de Radiohead dans sa bande originale est un véritable Bon film. Leur Musique est très bien utilisée et le film correspond tout à fait à l'esprit des chansons choisies... Je n'étais pas sûre d'être emballée par le côté "animation" mais on s'y fait sans trop de problèmes. Le sujet de fond est bien traité, le déroulement est subtil et le film échappe aux clichés liés à la drogue. Vous n'aurez pas un autre Basketball Diaries, Las Vegas Parano ou Requiem for a Dream ici. A Scanner Darkly est basé sur un scénario béton. Puis Radiohead Merde..
Adapté du roman Substance Mort du grand Phillip K. Dick, ce film traite du dérèglement psychologique causé par l'abus de drogues dures (paranoïa, schizophrénie,..). Keanu Reeves tout en introspection, et ses amis Robert Downey Jr et Woody Harelson en allumés, rien n'a redire sur la distribution. Une technique d'animation particulière a été employée : le graphisme est donc spécial, mais il colle plutôt bien à l'esprit du film et on s'y fait rapidement. Les délires vont parfois un peu loin, mais le dénouement du film vaut le coup de tenir jusqu'au bout. A voir (et revoir).
Je ne m'attendais pas à ce type de film. Visuellemnt il renouvelle l'animation comme jamais, sombres sont les cons qui n'y ont rien saisi. Sortez messieurs, ouvrez vous l'oeil au bord de la Seine et coulez y. Cette animation changeante, ce dessin qui fluctue constamment c'est l'effet hallucinogène du camé. Les acteurs sont tous des perles dans ce film. P.K. DICK a crée une oeuvre et cette adaptation a au moins le courage d'assumer son parti pris par le renouveau visuel. Je lis quoi ? Ca parle beaucoup dans le film! Hé coco sortez de votre trou, des junkies ça cause à mort, ça déblatere sans arrêt ou ça commate à mort. La substance M c'est une drogue qui a l'effet qu'on voit dans le film. L'être humain est remarquablement mis à mal dans cette oeuvre comme le spectateur et ça fait du bien! Merci.
Brillante adaptation de K.Dick. Scénario vertigineux et retors. Dialogues sophistiqués. Rendu visuel original. Un pari réussi, le grand public passera surêment à côté, par impatience et manque de perspicacité.
Objet cinématographique totalement original, on peut être dérouté pas les graphismes et surtout par les dialogues extrêmement bizarres. Tout au long du film la réalité est comme distordue subtilement pour matérialiser une dimension en dehors de la réalité. Prouesse, car c'est ce qui permet au spectateur d'imaginer ce que ressentent les utilisateurs d'une terrible drogue, sujet central du film. Et là on sent l'incroyable travail d'écriture de K. Dick, et on peut saluer la qualité et la fidélité de l'adaptation (ce qui n'est pas souvent le cas). Mais c'est aussi la principale faiblesse du film, car il n'y a pas d'action, les personnages fonctionnent si curieusement qu'il n'est pas évident de suivre. Heureusement le film est court et le twist final est particulièrement réussi (c'est du K. Dick).