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Un film lent et contemplatif, dans lequel il ne se passe quasiment rien. Ça ne parle presque pas non plus. Les plans sont fixes. Certes, les images de ce désert immense et sauvage sont très belles. Mais au bout d'une heure, ça commence à être un peu long. Raccourci d'une bonne quinzaine de minutes, le rythme aurait été meilleur. Mais peut-on parler de rythme dans ce film ?
Un film plat, ècrasè de chaleur et de silence, qui raconte l'histoire d'une jeune française retenue en otage en Afrique du Nord, dans un dèsert à la frontière de la Libye et du Tchad! Un rôle presque muet pour Sandrine Bonnaire, très inspirè de ce qui s'est passè à l'èpoque à propos de l'ethnologue et archèologue française Françoise Claustre, maintenue prisonnière durant plus de mille jours! Le premier rôle du film de Raymond Depardon, ce n'est pas l'actrice de "Sans toi, ni loi", c'est tout simplement le dèsert, vaste ètendues de sable à dominante jaune! Fascinant et dangereux à la fois où le silence du vent se fait sentir, où le calme peut devenir vite insupportable quand on est une citadine en otage! La scène de la fuite restera un grand moment! Sur grand ècran, les images du dèsert sont encore plus belles, plus impressionnantes, dans des plans fixes de toute beautè! Le spectateur devient du coup otage lui aussi, et peut chanter à voix haute avec Bonnaire : Ohè ! Ohè ! Ohè ! Ohè ! Matelot, Matelot navigue sur les flots...
L'ensemble vaut surtout pour l'aspect pictural et le fait qu'on voyage sans les inconvénients de se retrouver dans la fournaise ! Des plans fixes, très larges, aux étonnantes couleurs... On serait assez loin de ce qu'a vécu Françoise Claustre. Le cinéaste, grand reporter aussi, voulait transcender son histoire, la rendre moins âpre qu'en réalité... Quant à l'actrice Sandrine Bonnaire âgée de 22 ans à l'époque du tournage, elle dévoile (bonus au dvd) qu'elle a passé trois mois et demi loin des siens sans téléphone, à beaucoup marcher, très peu dirigée et avec tous les états d'âme soigneusement décryptés par Raymond Depardon, expérience grandiose, mais qu'elle serait incapable de renouveler... J'ai beaucoup goûté la communication quasi-silencieuse qu'elle entretient dans son rôle avec le principal "geôlier". Mais je trouve certaines séquences trop statiques, ou bien trop pauvres dans leur portée, par exemple ce chant à peine personnalisé "il était un petit navire" aux autochtones, on l'entend de A à Z, lourd !
Seul film de fiction à ma connaissance de Depardon ce dernier n'est que partiellement réussi.Bonnaire en otage est assez crédible mais le parti trop esthétisant de l'entreprise se retourne contre le film .Intéressant tout de même.
Depardon est un bon reporter, mais pas un bon cinéaste. Tout semble fabriqué. Sandrine Bonnaire n'est pas crédible. Dès le début, on voit que ç'est raté : on croit assister à un défilé de mode.
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