La fille de Lynch, la fille de Lynch, je ne lis que cela dans les critiques. Personnellement, je l'ai vu sans regarder le nom du réalisateur, ou alors, je n'ai pas fait attention. Quand la fille Coppola réalise un film, personne ne lui parle de son père, pourtant, entre Marie-Antoinette et Surveillance, pour moi, il n'y a pas photo. Le film est très bon, on pourra toujours ergoter sur des détails, le fait que le twist se devine bien avant la fin, bon, et alors ? Cela n'enlève rien à l'intérêt du film, la peinture au vitriol d'une certaine Amérique profonde, les mensonges des adultes face à la franchise enfantine, le sadisme et la bêtise crasse de ces deux flics, pour être outrés, n'en sont pas moins amusants ou révoltants, au choix. La jeune junkie est attachante, quant au couple vedette, Pulman surjoue un peu, défaut mineur par rapport au déferlement d'amoralité qui envahit l'écran et notre esprit. Certains spectateurs s'en offusquent, mais quand on choisit de regarder ce genre de film, on s'attend à quoi, au juste. A une bluette? Non, et donc, j'attendais du spectacle et si j'ai été un peu secouée et dégoûtée par les agissements amoraux de certains, c'était ce que je voulais voir, au fond, et je n'ai pas été déçue.