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ygor parizel
240 abonnés
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1,5
Publiée le 5 octobre 2012
Quel ennui, une intrigue vieillote et le reste aussi (interprétation et mise en scène, ...). Histoire mainte fois vue même si le personnage principal est assez moderne (à la base). Peu de rebondissements (tout est prévisible), photographie catastrophique.
Bien que le scénario de Le Démon de la chair soit bien écrit et la présence de la magnifique Hedy Lamarr semblent à priori des points positifs ce film m'a malgré tout déçu à cause de sa mise en scène manquant de la noirceur nécessaire à une telle histoire. Surtout la dernière demi-heure qui est plus proche de la romance que du thriller.
Même si Ulmer a tout le talent pour faire du grand cinéma avec un budget de misère, « The strange woman » souffre tout de même de son manque de moyens. Hedy Lamarr irradie le film, par sa beauté phénoménale, et aussi par son jeu, tout en dissimulation et fausse candeur : elle mime superbement l‘hypocrisie. Elle est tellement extraordinaire en femme manipulatrice et sans scrupule, que son personnage, et le film avec lui perd de sa crédibilité quand elle est prise par le remord, la culpabilité, le repentir. La tension proprement sexuelle de la première partie se transforme en un espèce de mélodrame puritain. Douglas Sirk a participé au film (en n’étant pas crédité), on peut croire que le début est dans le style d’Ulmer et la fin dans celui de Sirk. Mais le film y perd en cohérence.
Un petit film noir qui doit beaucoup à la beauté et au talent de son actrice principale, la magnifique Hedy Lamarr, qui y joue ce qui est certainement un de ses plus grands rôles, ainsi qu'à George Sanders brillant comme à son habitude. La réalisation d'Edgar G. Ulmer (avec l'aide non crédité de Monsieur Douglas Sirk), en dépit de quelques maladresses, est très élaboré et est dans l'ensemble réussie. Personnellement, j'aurais bien voulu une fin immorale à ce film mais bon c'est dans les gênes américains de vouloir être moral à tout prix. Tant pis, le film grâce à son duo d'acteurs vaut quand même le détour.
L'affiche américaine est étrangement surréaliste, tandis que le titre français, lui, annonce la couleur d'un film entièrement centré sur un personnage de femme fatale, dans toute sa (noire) splendeur. Perverse, calculatrice, vénéneuse, tyrannique... Cette garce magnifique est campée par Hedy Lamarr, actrice d'origine autrichienne (comme Edgar G. Ulmer), peu connue mais tout à fait à l'aise dans son rôle. Son physique et son jeu la situent entre Vivien Leigh et Jean Simmons. Côté intrigue, on oscille entre film noir et mélodrame en costumes, un peu échevelé. La mise en scène est maîtrisée et le récit tarabiscoté tient en haleine jusqu'au bout. On dit que Douglas Sirk aurait été appelé pour suppléer Ulmer à la réalisation, sans être crédité. À noter, enfin, que c'est François Truffaut qui a tiré ce film rare de l'oubli, bien des années après sa sortie en France.
Entièrement d'accord avec PLUME231 mais je monte à 3 étoiles pour la modernité de ce film et son audace dans les dialogues et la comédie des relations humaines. Surprenant pour l'époque. Un excellent scénario qui demeure en permanence dans une ambiguïté délicieuse et redoutablement efficace.