AlloCiné
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Votre avis sur La Guerre des Mondes ?
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Ce film m'avait beaucoup marqué lorsque j'avais 10 ans à la télévision, il était passé sur TF1 et je n'avait pas le droit de voir tout le film, je l'ai revisionner à l'âge de 12 ans et depuis j'ai du le voir au moins 10 fois sans mentir jusqu'a aujourd'hui. Je trouve que les tripods sont vraiment terrifiant et qu'on est angoissé tout le long du film avec les personnages jusqu'a la fin. Tom Cruise est excellent dans ce film tout comme dans Magnolia sinon je déteste l'acteur.
Je n'ai pas lu le livre et je ne connais rien de la première adaptation au cinéma donc je vais me faire sûrement détester par pas mal de gens en disant cela mais c'est selon moi l'un des meilleurs films de science-fiction que j'ai vu.
Je n'ai pas lu le livre et je ne connais rien de la première adaptation au cinéma donc je vais me faire sûrement détester par pas mal de gens en disant cela mais c'est selon moi l'un des meilleurs films de science-fiction que j'ai vu.
weihnachtsmann
Une avalanche d’effets spéciaux au service d’un film plutôt laid, brouillon, et qui n’a aucune autre ambition que d’épater le spectateur en lui en mettant plein les yeux.
Les poncifs habituels sur le père incapable qui se révèle sauveur de sa famille sont d’une banalité.....
Les poncifs habituels sur le père incapable qui se révèle sauveur de sa famille sont d’une banalité.....
Presque 15 ans après l'avoir vu pour la première fois et en gardant un souvenir assez mitigé, La guerre des mondes me manquait un peu, j'en ai donc profité pour lui donner une seconde chance. Je ne comprends pas comment j'ai pu en garder un souvenir mitigé tant cette oeuvre de Spielberg est une baffe d'une heure cinquante, je ne me souviens pas d'un film traitant une invasion extraterrestre aussi intensément et étant sorti après 2005, enfin peut-être Premier contact, mais je ne pense pas que ça soit comparable, l'intensité n'a rien à voir. Sérieusement, je n'arrive pas à comprendre comment ce film est si mal noté, certes nous n'avons pas le choix que de nous identifier à Tom Cruise, qui incarne pourtant un père de famille avec tous les défauts du monde mais vraiment, je l'ai trouvé parfait dans son rôle, on ne nous asperge pas de politique, de média, de bla bla, non nous suivons juste cet homme qui essaye de faire de son mieux dans une situation totalement insurmontable. La claque visuelle, même des années après sa sortie est simplement immense, la maîtrise des effets spéciaux et des plans proposés m'ont totalement scotché. Alors oui, évidemment que ce film n'est pas parfait, pour moi il a un énorme défaut, c'est la fin, c'est littéralement bâclé et beaucoup trop happy end, pourtant Spielberg suit à la lettre ce que raconte le livre, mais c'est là qu'il aurait dû y ajouter sa touche personnelle, et le fait de devoir nous l'expliquer en voix off tout en justifiant le tout par une présence divine m'a réellement fait retomber l'enthousiasme. Cependant, impossible pour moi de bouder mon plaisir, ce film est tellement intense, nous fait halluciner, peur, rire, ce n'est pas ce détail de fin qui va changer mon opinion, j'aimerais tellement que ce genre de projection voient le jour plus souvent..
RealPrime
Remake de celui des années 50 et adaptation du roman de 1898 par Herbert George Wells, Spielberg remplace à la perfection cette première version avec une qualité visuelle révolutionnaire et tous simplement magistrale.
spoiler:
Un film porté par un Tom Cruise qui y livrera sa plus grande performance avec la saga "Mission Impossible". Dakota Fanning elle donnera déjà son très jeune âge un show hors-normes ou chaque cris sera parfait tellement ses tripes y sortiront avec sincérité. Une jeune fille qui montre directement son talent même dans les scènes très calme comme pour nous apaiser. Le fils nous montrera son désintérêt pour son père avec un talent fou jusqu'à être carrément obsédé par les forces militaires, quitte à être totalement inconscient dans ses actes.
Spielberg livre aussi avec ce film, une de ses œuvres les plus violentes avec "Le soldats Ryan" avec un visuel mettant un frisson d'enfer et une tension sans égale. Une musique stressante et magistrale composée par l'autre maître d'Hollywood, Williams. Le son lui sera sidérant à chaque passage de tension et de combat. spoiler: Les scènes les plus emblématiques resteront sans conteste : l'arrivée du sous-sol du premier tripode, le crash de l'avion, la traversée du village en voiture en plein foule ou l'anarchie totale est d'une mise en scène parfaite et nous montre la puissance psychologique dévastatrice de l'homme. Egalement la grande pleine ou l'armée sera mise parfaitement en valeur, hélicos, blindés et chars Abrams, tous seront parfait avec une musique, des échos sonores et un son parfait.
Les décors de Rick Carter avec l'imaginaire sans égale de Spielberg seront tous simplement parmi les plus sidérant de l'histoire. Morgan Freeman lui, en compteur universel, aura été parfait dans le début de narration et fin en professeur philosophique. Livrant une morale simple mais réaliste : "Invasion, conquête par la force, domination ultime. Il ne sert à rien d'envoyer toute la sauce et l'armada militaire s'il on étudie déjà pas la plus petite et insignifiante bête terrestre". Puisque notre ennemie se sera fait mettre à terre par elles, ces plus petites créatures qui, comme le soulignera Freeman, sont parmi les plus puissantes et invisibles que Dieu aura pu créer (s'il on croyant). Une morale ultime pour un chef d'oeuvre stressant et glaçant de la S.F. signé par un maître incontesté.
Spielberg livre aussi avec ce film, une de ses œuvres les plus violentes avec "Le soldats Ryan" avec un visuel mettant un frisson d'enfer et une tension sans égale. Une musique stressante et magistrale composée par l'autre maître d'Hollywood, Williams. Le son lui sera sidérant à chaque passage de tension et de combat. spoiler: Les scènes les plus emblématiques resteront sans conteste : l'arrivée du sous-sol du premier tripode, le crash de l'avion, la traversée du village en voiture en plein foule ou l'anarchie totale est d'une mise en scène parfaite et nous montre la puissance psychologique dévastatrice de l'homme. Egalement la grande pleine ou l'armée sera mise parfaitement en valeur, hélicos, blindés et chars Abrams, tous seront parfait avec une musique, des échos sonores et un son parfait.
Les décors de Rick Carter avec l'imaginaire sans égale de Spielberg seront tous simplement parmi les plus sidérant de l'histoire. Morgan Freeman lui, en compteur universel, aura été parfait dans le début de narration et fin en professeur philosophique. Livrant une morale simple mais réaliste : "Invasion, conquête par la force, domination ultime. Il ne sert à rien d'envoyer toute la sauce et l'armada militaire s'il on étudie déjà pas la plus petite et insignifiante bête terrestre". Puisque notre ennemie se sera fait mettre à terre par elles, ces plus petites créatures qui, comme le soulignera Freeman, sont parmi les plus puissantes et invisibles que Dieu aura pu créer (s'il on croyant). Une morale ultime pour un chef d'oeuvre stressant et glaçant de la S.F. signé par un maître incontesté.
Franchement, 2 étoiles c'est bien payé, j'avais commencé à le regarder il y'a longtemps, soit j'étais complétement saoul, ou le film m'a saoulé mais certaines scènes du film m'ont fait un "flash-back" et je m'en souvenais, pourtant j'étais persuadé de ne jamais l'avoir vu entièrement.
Cette nuit, épisode d'insomnie suite à des douleurs, bref, je monte chercher un DVD, je me suis dis, mais ce film l'ai-je déjà vu ?
Hop, en route, en effet "ça envoie" du presque début jusqu'à la fin mais au bout de 35/40 mins, j'irai à la cathédrale brûler un cierge pour l'inventeur de la télécommande et de l'avance rapide....
Bon les effets spéciaux ont bien vieilli, il y'a une certaine angoisse dans certains plans séquence, un soupçon de scénario mais globalement c'est un soufflé raté.
A sa décharge, depuis, il y'a eu tellement de merveilles de SF que ce film paraît tellement en bas de l'échelle.
Cette nuit, épisode d'insomnie suite à des douleurs, bref, je monte chercher un DVD, je me suis dis, mais ce film l'ai-je déjà vu ?
Hop, en route, en effet "ça envoie" du presque début jusqu'à la fin mais au bout de 35/40 mins, j'irai à la cathédrale brûler un cierge pour l'inventeur de la télécommande et de l'avance rapide....
Bon les effets spéciaux ont bien vieilli, il y'a une certaine angoisse dans certains plans séquence, un soupçon de scénario mais globalement c'est un soufflé raté.
A sa décharge, depuis, il y'a eu tellement de merveilles de SF que ce film paraît tellement en bas de l'échelle.
Nicothrash
Un reboot particulièrement efficace mené par Steven Spielberg lui-même avec un Tom Cruise en pleine forme en haut de l'affiche. Spielberg s'appuie sur un scénario très basique mais surtout sur d'impressionnants effets spéciaux, le film, plutôt bon, reste surtout marquant par certaines scènes fortes, en revanche, sans s'ennuyer loin s'en faut, on a quand même une longue partie où l'on avance pas. Je ne vas en rajouter sur le final, vite expédié on le sait mais il est intéressant de voir Tom Cruise écorner son image, même s'il s'impose une nouvelle fois en héros au final bien évidemment, à noter par contre la prestation remarquable une fois encore de Dakota Fanning. Voilà, un bon film de SF clairement, avec ce qu'il faut là où il le faut mais pas un Spielberg majeur pour autant.
Comment dénigrer un film pareille... Du début a la fin on ne s'ennuie jamais... Le film est d'ailleurs bien plus profond que cette " guerre " humains-aliens ... De plus le film a tellement bien vieilli ( surtout côté effets spéciaux ) que certains films actuel ne lui arrive pas a la cheville.. bref toujours aussi génial et jouissif...
Un bon film futuriste avec des scènes osées mais qui reflète la réalité si un tel évenement s'y produit... Un film à regarder 2 ou 3 fois pour avoir plusieurs points de vues
Non non non dommage je viens de revoir le film en bluray mais malheureusement on s'ennuie au bout de plusieur minutes bien dommage jaurais du rester sur ma premier fois pour ce film dommage rien de special juste 2 ou 3 scene de combat rien de plus
Brillante transposition de l'œuvre de H.G. Wells à notre époque. Mais pourquoi est-ce que le réalisateur a mis tellement de gore ? Là où le livre décrivait un récit de manière neutre et presque aseptisée afin de mieux appréhender l’incompréhension de l'autre, ce film est une œuvre d'horreur où les extraterrestres sont des monstres assoiffés de sang. Dommage... Reste Tom Cruise, toujours aussi à l'aise dans les films de SF.
La guerre des mondes est un très bon film de Steven Spielberg, avec de bon acteurs tel que Tom Cruise, des effets géniaux, et de très bon choix de musique. Il vous plonge dès le début dans son univers spécial et angoissant, ce "Survival" vaut le détour. je n'ai pas mis la note maximum pour 2 raisons: la première est que je trouve certains moments peu rythmés, même si ils sont parfois essentiel pour la compréhension de l’histoire. La seconde est que ce n'est pour moi pas le meilleur film de Steven Spielberg, je ne le qualiferait pas de "chef-d'oeuvre", mais je vous recommande tout de même de le regarder!
3,5 étoiles - La guerre des mondes
Un très bon film. La mise en scène est superbe (des cadrages et des travelings magistralement maîtrisés ... du grand art). La direction des acteurs est assez bien réalisée (Tom Cruise est très très bien ; la petite Rachel aussi). Le point faible est selon moi le scénario : il manque de contenu ; et l'artifice remplit un peu trop cet absence de contenu ; de plus, la fin est simpliste. Reste un point indiscutable : le spectacle est là ... l'attention est saisie et notre cerveau palpite d'émotion. Spielberg confirme avec ce film qu'il est un très grand magicien du pathos.
Un très bon film. La mise en scène est superbe (des cadrages et des travelings magistralement maîtrisés ... du grand art). La direction des acteurs est assez bien réalisée (Tom Cruise est très très bien ; la petite Rachel aussi). Le point faible est selon moi le scénario : il manque de contenu ; et l'artifice remplit un peu trop cet absence de contenu ; de plus, la fin est simpliste. Reste un point indiscutable : le spectacle est là ... l'attention est saisie et notre cerveau palpite d'émotion. Spielberg confirme avec ce film qu'il est un très grand magicien du pathos.
Tiré du roman de H.G Wells et remake d'un film de 1953, ce show est carrément épatant. Spielberg et Cruise nous offrent un spectacle bourré de scènes cultes, où l'angoisse touche au paroxysme. De la SF magistrale.
La fin peut néanmoins décevoir. Je l'aurais voulu plus sombre, plus nuancée.
La fin peut néanmoins décevoir. Je l'aurais voulu plus sombre, plus nuancée.
Kurosawa
Dans une décennie qui a vu Steven Spielberg réalisé des films sombres tels "AI", "Minority Report" ou encore "Munich", "La guerre des mondes" apparaît comme un sommet de noirceur sur les réminiscences de la Shoah, injectées dans une proposition de science-fiction grandiose. Les mots du personnage à la fois terrifiant et apeuré joué par Tim Robbins ne mentent pas en évoquant non pas une guerre mais une gigantesque extermination : en quelques heures, la superpuissance américaine est balayée. Même la présence de Tom Cruise, d’ordinaire abonné au rôle de héros, ne peut rien face à un ennemi qui le dépasse; mais il est aussi à peine capable de protéger ses enfants sur qui il n'a aucune prise. En jouant un père divorcé et déphasé, Cruise n'a jamais semblé aussi vulnérable à l'écran. Son personnage tente seulement de gagner du temps face à une menace omniprésente, à l'instar de la grande séquence de la cave, malaisante à souhait, où s'instaure un jeu sournois du chat et de la souris entre les extraterrestres et les hommes. Dans "La guerre des mondes", ce qui frappe est moins la virtuosité de la mise en scène et l'inventivité des trouvailles visuelles, quoique certaines images comme les corps qui explosent en cendres ou aspirés et pompés par les machines sont terrifiantes, que la manière dont Spielberg décompose les idées toutes faites sur sa thématique centrale qu'est la famille (le foyer à travers elle), apparemment protectrice et indispensable à notre survie et à notre épanouissement.
spoiler:
Quant au happy end, s'il contraste légèrement avec l'ambiance générale, il ne doit pas faire croire à une union définitive entre les personnages : les retrouvailles sont brèves, sans effusion aucune, et le visage perdu de Tom Cruise exprime avec force un traumatisme indélébile.
Film puissant, macabre et poétique, l'un des plus forts de Spielberg.
Film puissant, macabre et poétique, l'un des plus forts de Spielberg.
Quatre ans après, les États-Unis de 2005 restent profondément marqués par les attentats du 11 septembre 2001. C’est à cette époque que Steven Spielberg décide de ressortir son projet de nouvelle adaptation de La Guerre des mondes qu’il avait mis en sommeil à la sortie d’Independence day en 1996.
En effet, cette nouvelle version du roman d’H.G. Wells (après celle signée Byron Haskin en 1953) est une parfaite retranscrire de l’état de panique dans lequel est plongé le pays depuis la chute des tours du World Trade Center. Il n’est d’ailleurs pas innocent que la petite Rachel demande "C’est les terroristes ?" au début de la fuite de la famille. Les hurlements répétés de cette petite fille (souvent reprochés au film et pourtant quel enfant de cet âge ferait autrement dans une telle situation ?) soulignent également l’anxiété régnante dans un pays qui n’avait jamais été attaqué sur son continent (Pearl Harbor est une île située en Océanie, rappelons-le). Il est également difficile dans ce film de ne pas voir de la part du réalisateur de La Liste de Schindler des résurgences des images d’exode de la Seconde Guerre mondiale.
Cette panique généralisée sert aussi à montrer quels types de réactions peuvent être engendrés selon les individus. Comme dans 1941, Steven Spielberg montre la peur pousser les américains à s’entretuer spoiler: : la voiture qui transporte Ray et sa famille est assiégée par la foule, Ray tue Harlan hors-champ (ce qui renforce l’impact de la scène) par peur d’être repéré à cause de son comportement (cela permet également à Spielberg le démocrate de montrer que les armes à feu en vente libre servent plus à s’entretuer qu’à se défendre d’ennemis éventuels)… La diversité des réactions face à de tels événements est aussi visible au sein de la famille Ferrier avec d’un côté Ray qui cherche à fuir le plus loin possible pour protéger sa famille et de l’autre Robbie qui estime devoir combattre pour arriver à la même fin
.
spoiler: Toutefois, cet aspect va-t-en guerre du fils de la famille Ferrier s’explique également par une rébellion envers son père. En effet, une fois de plus dans la filmographie de Steven Spielberg, Ray est un père divorcé qui, même s’il les aime, est totalement déconnecté des ses enfants (il ne sait même pas que sa fille est allergique au beurre de cacahuètes depuis sa naissance !).
Ces thématiques font de La Guerre des mondes une des œuvres les plus sombres de Steven Spielberg (encore plus que Minority Report). Cette noirceur est traitée de main de maître par le cinéaste qui utilise ses expériences passés de Jurassic Park spoiler: (la scène la cave fait fortement penser à celle des raptors)
à Il faut sauver le soldat Ryan (caméra très mobile, travail très présent sur le son…) pour imprégner le film d’un fort suspense et d’un grand réalisme. spoiler: Toutefois, Spielberg ne pousse pas ce dernier jusqu’à l’horreur en choisissant de faire partir en fumée les victimes de tirs extraterrestres.
La Guerre des mondes est donc une grande réussite mais, hélas, on peut regretter une fin un peu discutable. spoiler: D’un côté, la manière dont les extraterrestres deviennent vulnérables peut être un peu critiquée. Certes, cette résolution est identique à celle du roman mais elle n’est pas évoquée progressivement dans le reste du film (si ce n’est par son générique de début montrant des molécules) au point où il faut que ce soit la voix-off finale (dite par Morgan Freeman en V.O.) qui doit l’expliquer. En outre, Spielberg n’ayant pas hésité à s’éloigner fortement du roman (qui se déroule au XIXème siècle et dont le héros au nom différent n’est pas entouré de sa famille) aurait pu choisir de modifier également cette fin. De l’autre, le happy end final (où on découvre que toute la famille a survécu) est regrettable car elle est en opposition avec le reste du film assez désespéré. Ce happy end n’est toutefois que moyennement surprenant dans la filmographie de Spielberg puisque, même lorsqu’il décrit les pires heures de l’humanité, il le fait toujours par un biais qui lui permet qu’une lueur d’espoir est toujours possible (l’Holocauste est montré par l’intermédiaire d’un Juste parmi les nations, l’esclavage par celui d’un procès ayant abouti à la libération d’hommes l’ayant subi…).
Malgré tout, il ne faudrait pas que cette fin, quoi qu’on en pense, puisse faire oublier que cette version de La Guerre du monde (qui sortit la même année que deux autres adaptations aux budgets très nettement inférieurs) est une œuvre extrêmement forte qui est un des meilleurs films de la vague post-11 septembre. Il est regrettable que le comportement de Tom Cruise pendant la promotion (qui préféra parler de Scientologie que du film) mit fin à la collaboration entre l’acteur et le réalisateur qui venait de donner lieu à deux long-métrages très puissants.
En effet, cette nouvelle version du roman d’H.G. Wells (après celle signée Byron Haskin en 1953) est une parfaite retranscrire de l’état de panique dans lequel est plongé le pays depuis la chute des tours du World Trade Center. Il n’est d’ailleurs pas innocent que la petite Rachel demande "C’est les terroristes ?" au début de la fuite de la famille. Les hurlements répétés de cette petite fille (souvent reprochés au film et pourtant quel enfant de cet âge ferait autrement dans une telle situation ?) soulignent également l’anxiété régnante dans un pays qui n’avait jamais été attaqué sur son continent (Pearl Harbor est une île située en Océanie, rappelons-le). Il est également difficile dans ce film de ne pas voir de la part du réalisateur de La Liste de Schindler des résurgences des images d’exode de la Seconde Guerre mondiale.
Cette panique généralisée sert aussi à montrer quels types de réactions peuvent être engendrés selon les individus. Comme dans 1941, Steven Spielberg montre la peur pousser les américains à s’entretuer spoiler: : la voiture qui transporte Ray et sa famille est assiégée par la foule, Ray tue Harlan hors-champ (ce qui renforce l’impact de la scène) par peur d’être repéré à cause de son comportement (cela permet également à Spielberg le démocrate de montrer que les armes à feu en vente libre servent plus à s’entretuer qu’à se défendre d’ennemis éventuels)… La diversité des réactions face à de tels événements est aussi visible au sein de la famille Ferrier avec d’un côté Ray qui cherche à fuir le plus loin possible pour protéger sa famille et de l’autre Robbie qui estime devoir combattre pour arriver à la même fin
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spoiler: Toutefois, cet aspect va-t-en guerre du fils de la famille Ferrier s’explique également par une rébellion envers son père. En effet, une fois de plus dans la filmographie de Steven Spielberg, Ray est un père divorcé qui, même s’il les aime, est totalement déconnecté des ses enfants (il ne sait même pas que sa fille est allergique au beurre de cacahuètes depuis sa naissance !).
Ces thématiques font de La Guerre des mondes une des œuvres les plus sombres de Steven Spielberg (encore plus que Minority Report). Cette noirceur est traitée de main de maître par le cinéaste qui utilise ses expériences passés de Jurassic Park spoiler: (la scène la cave fait fortement penser à celle des raptors)
à Il faut sauver le soldat Ryan (caméra très mobile, travail très présent sur le son…) pour imprégner le film d’un fort suspense et d’un grand réalisme. spoiler: Toutefois, Spielberg ne pousse pas ce dernier jusqu’à l’horreur en choisissant de faire partir en fumée les victimes de tirs extraterrestres.
La Guerre des mondes est donc une grande réussite mais, hélas, on peut regretter une fin un peu discutable. spoiler: D’un côté, la manière dont les extraterrestres deviennent vulnérables peut être un peu critiquée. Certes, cette résolution est identique à celle du roman mais elle n’est pas évoquée progressivement dans le reste du film (si ce n’est par son générique de début montrant des molécules) au point où il faut que ce soit la voix-off finale (dite par Morgan Freeman en V.O.) qui doit l’expliquer. En outre, Spielberg n’ayant pas hésité à s’éloigner fortement du roman (qui se déroule au XIXème siècle et dont le héros au nom différent n’est pas entouré de sa famille) aurait pu choisir de modifier également cette fin. De l’autre, le happy end final (où on découvre que toute la famille a survécu) est regrettable car elle est en opposition avec le reste du film assez désespéré. Ce happy end n’est toutefois que moyennement surprenant dans la filmographie de Spielberg puisque, même lorsqu’il décrit les pires heures de l’humanité, il le fait toujours par un biais qui lui permet qu’une lueur d’espoir est toujours possible (l’Holocauste est montré par l’intermédiaire d’un Juste parmi les nations, l’esclavage par celui d’un procès ayant abouti à la libération d’hommes l’ayant subi…).
Malgré tout, il ne faudrait pas que cette fin, quoi qu’on en pense, puisse faire oublier que cette version de La Guerre du monde (qui sortit la même année que deux autres adaptations aux budgets très nettement inférieurs) est une œuvre extrêmement forte qui est un des meilleurs films de la vague post-11 septembre. Il est regrettable que le comportement de Tom Cruise pendant la promotion (qui préféra parler de Scientologie que du film) mit fin à la collaboration entre l’acteur et le réalisateur qui venait de donner lieu à deux long-métrages très puissants.
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