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In Ciné Veritas
94 abonnés
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2,5
Publiée le 14 décembre 2019
Terje Vigen constitue une petite déception dans la filmographie de Victor Sjöström. Ce moyen métrage est mineur dans l’œuvre du grand cinéaste suédois qui ici incarne devant la caméra le personnage-titre. La faute en incombe principalement à un scénario sans réelle subtilité qui emprunte plus au rocambolesque qu'à une écriture soutenue et rigoureuse. Le mélodrame mis en images est cependant sauvé par la réalisation impeccable de quelques scènes tournées en mer.
Sjöstrom nous livre ici une odyssée sur la même thématique qu'auparavant: celle d'un homme affrontant la nature ainsi que la société (peut être Fritz Lang s'en est-il inspiré par la suite pour le combat face à la société?). La beauté des images, d'une netteté époustouflante, possède une identité poétique certaine. La poésie habite chaque image, poésie peut être attribué à sa pureté aussi, ou encore au filtre de couleur qui la tronque sans jamais en dénaturer l'essence. L'environnement est aussi propice à cette poésie. Là où le film est fort c'est qu'il ne se cantonne pas seulement à énoncer le combat d'un homme et de la mer, mais aussi sa psychologie, dont il en résulte, que l'homme est bon et qu'il peut faire abstraction de sa vengeance au profit de l'aide de son égal. Tant de thème sont abordés de manière très subtile comme dans "Le vent", ici la vengeance, le rapport entre l'homme et l'élément naturel, notre capacité à nous transcender...