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Roub E.
985 abonnés
5 023 critiques
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3,0
Publiée le 7 mars 2024
Yves Boisset qui fait un film sur la guerre d Algérie, cela donne forcément une œuvre engagée qui n évite pas les sujets qui fâchent : mensonges, viols, torture. C est un plaidoyer contre la guerre qui brise des hommes à qui l on vole leur vie. L histoire est remarquable, le scénario efficace et on découvre une galerie de personnages qui donnent un bon panel de ce que pouvaient être les appelés. Dommage que la mise en scène ne soit assez plate et que sa direction d acteur ne laisse par moment à désirer; même si Jacques Weber est impressionnant dans le rôle principal. Un film utile sur un sujet très peu traité au cinéma.
Porté par un casting séduisant, un plaidoyer antimilitariste courageux mais un peu trop caricatural et pas super captivant, qui dénonce la sale guerre menée par l'armée française en Algérie.
Le film de Boisset est une charge violemment antimilitariste et, puisqu'il s'agit ici de la guerre d'Algérie, anticolonialiste. Ce second point n'apparait d'ailleurs qu'en filigrane car Boisset n'entre pas dans le jeu politique de l'époque. Il dénonce essentiellement le sort fait à de jeunes civils appelés sous les drapeaux: comment on les incorpore, comment on les brise et les humilie pour en faire des soldats décérébrés et les acteurs d'une cause qui n'est pas la leur. Au sein d'un bataillon de réfractaires, certains communistes, d'autres non, le cinéaste raconte la guerre tout autant que l'embrigadement vécus par quelques conscrits représentatifs du contingent. Et le style, le ton sans concession de Boisset n'excluent pas la lucidité. spoiler: Car, si les soldats sont d'abord confrontés à des officiers aussi bêtes que méchants, fachos pour tout dire, l'arrivée, en cours de film, d'un commandant digne et compréhensif, apparence respectable de l'Armée, ne modifie pas pour autant le sort des appelés. Au contraire, la plupart deviennent définitivement des soldats . Boisset ne filme pas la guerrespoiler: - on ne rencontrera pas d'ennemis - mais au coeur du bled, il décrit le désarroi et la résignation des soldats, leurs cas de conscience et leur colère pour certains d'entre eux. Polémique, car l'armée française est indigne tant à l'égard des jeunes français que de ses ennemis spoiler: (le passage à la "gégène") , le film n'en est pas moins sincère. Dans son ambition de montrer comment l'armée française fabrique des hommes soumis, il est aussi explicite que convaincant.
Réalisateur politique, fortement inspiré par son époque et mai 68, Boisset livre un film engagé et antimilitariste. Techniquement correct bien que bourré d'erreurs, les interprétations par de jeunes acteurs sont bonnes à côté de scènes d'action gauches et empruntées. Il n'en reste pas moins une oeuvre très grandement malhonnête délivrant les pires poncifs à sens unique.
"R.A.S", film de guerre franco-italo-tunisien réalisé par Yves Boisset, sorti en 1973. Yves Boisset ne réalise pas ici un film de guerre comme les autres, c'est le premier long métrage français qui traite de la guerre d'Algérie et qui surtout en dénonce les méthodes de conscription, ainsi que la torture. En 1973 le sujet est encore un tabou et Yves Boisset a rencontré des obstacles pour réaliser ce film, subi des pressions et connu la censure. Un film magnifiquement réalisé, avec une excellente distribution avec Jacques Weber, Jacques Spiesser, François Balmer Claude Brosset, Philippe Leroy-Beaulieu, Roland Blanche, Jean-Pierre Castaldi ou encore Jacques Villeret. Il faut noter qu'en 1973 ces jeunes acteurs ne sont connus ce qui ajoute au naturel du film. Premier film de Balmer, c'est aussi le premier film de Jacques Villeret, il est jeune est déjà talentueux. Premier rôle notable pour Jacques Weber, un rôle plus visible aussi pour Jean-Pierre Castaldi. L'acteur militaire, qui a fait la guerre d'Algérie dans les paras Philippe Leroy-Beaulieu apporte aussi de la crédibilité aux personnages. Un film militant, dur, cruel, avec François de Roubaix à la musique, Lény Escudero pour la chanson du générique. Le scénario est adapté du livre "R.A.S" de Roland Perrot, militant pacifiste qui y raconte sa guerre d'Algérie et qui a d'ailleurs déserté pour rejoindre le F.L.N... spoiler: ce que suggère peut-être la dernière scène du filmspoiler: .
Voilà un film indéniablement contre la guerre d'Algérie, anti-militariste, qui nous montre tous les aspects de cette guerre que la France a tenté de cacher pendant tant d'année par la censure. J'ai peine à imaginer les pressions, les insultes les complications que le réalisateur et toutes les parties prenante de ce film ont du affronter pour aller jusqu'au bout de ce projet. Il en ressort un film extrêmement fort, duquel on ne ressort pas indemne, devant toutes ces horreurs qui vous sont présentées, crûment, sans artifice. A voir par tous, comme un témoignage de ce qu'a été cette ignominie.
Ce Boisset démarre en fanfare, mais me déçoit au fur et à mesure de sa longueur. Par contre Weber est sublime. Dans la même ligné du même réalisateur j'ai nettement mieux aimé Allons Zenfants . Au bout.de 30 minutes je me suis ennuyé. Vraiment moyen .
Cest vrai que de prime abord "R.A.S." séduit par son sujet peu traité (la guerre d'Algérie) et son casting 5 étoiles : Spiesser, Weber, Balmer, Villeret, Brosset... mais malheureusement entre scènes trop caricaturales et personnages eux aussi caricaturaux et outranciers le film ne m'a pas convaincu. Je n'ai aucun probléme avec le point de vue adopté, pour moi un film c'est comme un édito, ca peut etre partial, mais là on est plutot dans le très réducteur. pas un des meilleurs Boisset, on est loin du Juge Fayard ou de Dupont Lajoie. 2 / 5
spoiler: En 1956, pendant la guerre d'Algérie, March, Charpentier et Dax, des réservistes, se retrouvent dans un bataillon disciplinaire. Ils sont alors pris dans les engrenages de la guerre, de la torture et de la mort. Le commandant Lecoq doit constituer une unité d'élite avec les réfractaires, dont les motivations politiques sont diverses.
ancien combattant d'Algérie mon avis sur ce film est très critique, c'est une caricature avec une tendance comique. Heureusement que le ridicule ne tue pas car les scènes de guerre ne reflète pas la réalité tout comme les relations entre les officiers et les hommes de troupe ; ce film ne vaut pas celui-ci " les centurions "
Censure oblige, ce n’est que dix ans après la fin de la guerre d’Algérie que les premiers films abordant cette tragédie apparaissent sur les écrans. Il y eut ainsi en 1972 Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier puis, un an plus tard, R.A.S. d’Yves Boisset. De cette guerre et des exactions commises restées longtemps taboues, le cinéaste fait œuvre d’engagement éminemment politique. L’acronyme-titre est bien sûr celui utilisé pour signifier un Rien à Signaler dans un rapport destiné à une lointaine administration, soigneusement tenue étrangère des faits. Pourtant dans R.A.S., Yves Boisset multiplie les signalements sur une époque, celle du mitan des années 50 en France, et sur une guerre menée en Algérie. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Le talent de Boisset, c'est de faire un film divertissant tout en se documentant très sérieusement pour montrer des choses vraisemblables, et de ne jamais être manichéen. Ici, il s'attaque à la guerre d'Algérie. Montré comme tel, le comportement souvent idiot et violent de l'armée française de l'époque explique logiquement pourquoi elle perdit cette guerre. C'est probablement le film où Boisset a le mieux dirigé ses acteurs. C'est d'ailleurs un projet de vie pour Boisset, ayant été lui-même un appelé en Algérie. Les interprétations de Jacques Weber, Jacques Spiesser et Claude Brosset sont d'un naturel époustouflant. Pas besoin de faire dans de l'action spectaculaire pour faire un bon film de guerre. Ce film est un "Full Metal Jacket" français et c'est parfait.
De bonnes intentions et une envie très nette pour Boisset de dénoncer la guerre, ses horreurs et son absurdité. Malheureusement son film a tendance à sonner faux, et alors que j'en attendais beaucoup, il ne m'a pas convaincu.
Yves Boisset, on sait bien qui c'est ce bonhomme. On sait bien qu'il est un cinéaste engagé qui n'a jamais cessé de s'intéresser à ce qu'il se passait autour de lui pour ensuite balancer des films coups de poings. Coup de poing parce que Boisset n'a jamais hésité à tourner sur les sujets tabous et tournait tout en caressant le spectateur dans le sens inverse du poil. « Dupont Lajoie », pour ceux qui connaissent, est une illustration parfaite du style Boisset. En 1973, le cinéaste veut taper super fort et s'empare d'un sujet brûlant à l'époque et qui l'est même encore aujourd'hui : la guerre en Algérie. En gros, Boisset verse du vitriol sur des plaies encore béantes et gorgées de sang. A tel point que la censure lui a fait vivre un enfer. L'obligeant à couper ou modifier certaines scènes. Mais non. Boisset n'est pas du genre à couper la poire en deux. Avec lui, c'est du brut de décoffrage, c'est ainsi que l'on peut voir très explicitement des scènes de tortures. Imaginez l'effroi suscité par des scènes pareilles sur un écran de cinéma en France dans les années 70... Et pourtant, il serait temps que l'on arrête un peu de nous prendre pour des imbéciles. De plus en plus de gens connaissent les faits et gestes de l'armée française en Algérie. Tôt ou tard le pot-aux-roses finira par être découvert et il y a pas mal de gens qui auront des comptes à rendre, s'ils sont encore en vie d'ici là. « R.A.S », un film qui porte bien mal son nom, puisque des choses à signaler, il y en a, ce n'est pas ce qui manque. En plus de faire mal, ce film aura eu le mérite de révéler des comédiens alors peu connus ou inconnus à l'époque parmi lesquels, Jacques Weber, Jacques Spiesser, Jean-François Balmer, Claude Brosset, Roland Blanche ou encore Jacques Villeret qui jouent avec conviction et sincérité et qui finissent de donner de l'épaisseur à ce film choc.
Yves Boisset à le mérite de réaliser un film sur la guerre d'Algérie, une sorte de "Full Metal Jacket" (1987) à la française. Dans un autre style, mais sur le même sujet, j'ai préféré "L'Ennemi intime" (2007).