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Un visiteur
4,5
Publiée le 17 juillet 2012
Très bon film sur la Guerre d'Algérie et qui n'a pas peur de montrer ce qu'elle a été (tortures, viols, assassinats, ...). Le scénario est à charge et convaincant, les personnages sont complets et interprétés avec conviction.
Yves Boisset, réalisateur engagé, signe ici un film contestataire remettant les actes de l'armée française, voire tout simplement sa présence, durant la guerre d'Algérie. Un brin provoquant, "R.A.S." a le mérite d'appuyer là où cela fait mal en montrant une vision dure, brutale de l'armée française, un peu plus de dix ans seulement après les accords d'Evian. Un tel sujet lui a d'ailleurs causé pas mal de problèmes avec la censure mais le réalisateur a réussit à nous pondre un bon film malgré les pressions subis à l'époque de sa réalisation. Je laisse le soin aux personnes qui connaissent mieux le sujet que moi pour juger de l'aspect historique (révisionnisme ou non?) du long métrage mais ce dernier, en lui-même, vaut le détour.
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4,0
Publiée le 21 février 2012
Avec "R.A.S", Yves Boisset se penche sur une pèriode sombre de notre Histoire, celle de la guerre d'Algèrie! A l'inverse de l'Amèrique qui a utilisè le cinèma comme une thèrapie pour tenter de soigner ses plaies du Vietnam, la guerre d'Algèrie reste longtemps un sujet tabou en France! Considèrè comme un cinèaste engagè voir politique, Boisset s'est efforcè tout au long de sa carrière d'être en prise directe avec son temps en essayant de comprendre ce qui semble paradoxal ou indèfendable! Après avoir rèalisè "L'attentat", il s'attaque à "R.A.S". Derrière cette mention consignèe sur les rapports d'une guerre qui ne disait pas son nom, Boisset dènonce les mèthodes de la guerre de pacification, utilisèes durant le conflit algèrien sans omettre de parler de la torture! Comme le dit le cinèaste, ses sujets et surtout sa façon de traiter font peur! Sans doute, la raison pour laquelle il lui a ètè difficile de mener son film à terme! Des pressions ont ètè exercèes sur les loueurs d'armes et d'uniformes, le financement de "R.A.S" a même ètè bloquè à trois reprises et des bobines ont disparu, obligeant le rèalisateur à retourner les scènes de tortures! Sans parler des coupes exigèes pour la sortie du film et l'interdiction aux moins de 16 ans! A l'affiche de ce pamphlet, on retrouve des acteurs peu connus à l'èpoque qui apportent beaucoup d'authenticitè: Jacques Weber, Jacques Spiesser, Jean-François Balmer, Roland Blanche, Claude Brosset, Jean-Pierre Castaldi et Jacques Villeret dont ce fût le premier rôle au cinèma! Une oeuvre sincère et courageuse...
Le triste sort des appelés durant la guerre d’Algérie, Boisset ne prend pas de gants et rappelle que l’armé est une grande machine à décerveler. La charge est féroce, ouvertement antimilitariste et pacifiste, le film a dut faire grincer des dents à l’époque. En tout cas c’est un des long métrage les plus ambitieux du réalisateur, une de ses plus belles réussites selon moi.
Peut-être la meilleure réalisation d'Yves Boisset qui nous livre un réquisitoire sans concession sur la guerre d'Algérie ou plutôt sur les appelés. Magnifique film et excellente interprétation avec une fin émouvante. Un certain parti pris et je ne suis pas en total accord avec la vision d'Yves Boisset mais au niveau cinématographique c'est un très grand et beau film. Il fut censurer à sans époque.
Alors que les américains ont utilisé le cinéma comme thérapie suite à la défaite vietnamienne, les déboires algériennes de l'armée française devint rapidement un sujet tabou dans l'hexagone. Quand sortit le pamphlet antimilitariste qu'Yves Boisset réussit, malgré les terribles pressions qu'il reçu, à monter il fut immédiatement boycotté et reste encore aujourd'hui interdit de sortie en DVD. C'est donc dommage que ce chef d’œuvre réunissant un superbe casting pour dénoncer aussi bien le triste quotidien des soldats appelés les poussant à la mutinerie que le sort réservé aux algériens, soldats comme civils, soit indisponible et reste donc inconnu du grand public.
"R.A.S", film de guerre franco-italo-tunisien réalisé par Yves Boisset, sorti en 1973. Yves Boisset ne réalise pas ici un film de guerre comme les autres, c'est le premier long métrage français qui traite de la guerre d'Algérie et qui surtout en dénonce les méthodes de conscription, ainsi que la torture. En 1973 le sujet est encore un tabou et Yves Boisset a rencontré des obstacles pour réaliser ce film, subi des pressions et connu la censure. Un film magnifiquement réalisé, avec une excellente distribution avec Jacques Weber, Jacques Spiesser, François Balmer Claude Brosset, Philippe Leroy-Beaulieu, Roland Blanche, Jean-Pierre Castaldi ou encore Jacques Villeret. Il faut noter qu'en 1973 ces jeunes acteurs ne sont connus ce qui ajoute au naturel du film. Premier film de Balmer, c'est aussi le premier film de Jacques Villeret, il est jeune est déjà talentueux. Premier rôle notable pour Jacques Weber, un rôle plus visible aussi pour Jean-Pierre Castaldi. L'acteur militaire, qui a fait la guerre d'Algérie dans les paras Philippe Leroy-Beaulieu apporte aussi de la crédibilité aux personnages. Un film militant, dur, cruel, avec François de Roubaix à la musique, Lény Escudero pour la chanson du générique. Le scénario est adapté du livre "R.A.S" de Roland Perrot, militant pacifiste qui y raconte sa guerre d'Algérie et qui a d'ailleurs déserté pour rejoindre le F.L.N... spoiler: ce que suggère peut-être la dernière scène du filmspoiler: .
Réalisateur politique, fortement inspiré par son époque et mai 68, Boisset livre un film engagé et antimilitariste. Techniquement correct bien que bourré d'erreurs, les interprétations par de jeunes acteurs sont bonnes à côté de scènes d'action gauches et empruntées. Il n'en reste pas moins une oeuvre très grandement malhonnête délivrant les pires poncifs à sens unique.
Ce Boisset démarre en fanfare, mais me déçoit au fur et à mesure de sa longueur. Par contre Weber est sublime. Dans la même ligné du même réalisateur j'ai nettement mieux aimé Allons Zenfants . Au bout.de 30 minutes je me suis ennuyé. Vraiment moyen .
De bonnes intentions et une envie très nette pour Boisset de dénoncer la guerre, ses horreurs et son absurdité. Malheureusement son film a tendance à sonner faux, et alors que j'en attendais beaucoup, il ne m'a pas convaincu.
Yves Boisset qui fait un film sur la guerre d Algérie, cela donne forcément une œuvre engagée qui n évite pas les sujets qui fâchent : mensonges, viols, torture. C est un plaidoyer contre la guerre qui brise des hommes à qui l on vole leur vie. L histoire est remarquable, le scénario efficace et on découvre une galerie de personnages qui donnent un bon panel de ce que pouvaient être les appelés. Dommage que la mise en scène ne soit assez plate et que sa direction d acteur ne laisse par moment à désirer; même si Jacques Weber est impressionnant dans le rôle principal. Un film utile sur un sujet très peu traité au cinéma.
Porté par un casting séduisant, un plaidoyer antimilitariste courageux mais un peu trop caricatural et pas super captivant, qui dénonce la sale guerre menée par l'armée française en Algérie.
Cest vrai que de prime abord "R.A.S." séduit par son sujet peu traité (la guerre d'Algérie) et son casting 5 étoiles : Spiesser, Weber, Balmer, Villeret, Brosset... mais malheureusement entre scènes trop caricaturales et personnages eux aussi caricaturaux et outranciers le film ne m'a pas convaincu. Je n'ai aucun probléme avec le point de vue adopté, pour moi un film c'est comme un édito, ca peut etre partial, mais là on est plutot dans le très réducteur. pas un des meilleurs Boisset, on est loin du Juge Fayard ou de Dupont Lajoie. 2 / 5
Yves Boisset, on sait bien qui c'est ce bonhomme. On sait bien qu'il est un cinéaste engagé qui n'a jamais cessé de s'intéresser à ce qu'il se passait autour de lui pour ensuite balancer des films coups de poings. Coup de poing parce que Boisset n'a jamais hésité à tourner sur les sujets tabous et tournait tout en caressant le spectateur dans le sens inverse du poil. « Dupont Lajoie », pour ceux qui connaissent, est une illustration parfaite du style Boisset. En 1973, le cinéaste veut taper super fort et s'empare d'un sujet brûlant à l'époque et qui l'est même encore aujourd'hui : la guerre en Algérie. En gros, Boisset verse du vitriol sur des plaies encore béantes et gorgées de sang. A tel point que la censure lui a fait vivre un enfer. L'obligeant à couper ou modifier certaines scènes. Mais non. Boisset n'est pas du genre à couper la poire en deux. Avec lui, c'est du brut de décoffrage, c'est ainsi que l'on peut voir très explicitement des scènes de tortures. Imaginez l'effroi suscité par des scènes pareilles sur un écran de cinéma en France dans les années 70... Et pourtant, il serait temps que l'on arrête un peu de nous prendre pour des imbéciles. De plus en plus de gens connaissent les faits et gestes de l'armée française en Algérie. Tôt ou tard le pot-aux-roses finira par être découvert et il y a pas mal de gens qui auront des comptes à rendre, s'ils sont encore en vie d'ici là. « R.A.S », un film qui porte bien mal son nom, puisque des choses à signaler, il y en a, ce n'est pas ce qui manque. En plus de faire mal, ce film aura eu le mérite de révéler des comédiens alors peu connus ou inconnus à l'époque parmi lesquels, Jacques Weber, Jacques Spiesser, Jean-François Balmer, Claude Brosset, Roland Blanche ou encore Jacques Villeret qui jouent avec conviction et sincérité et qui finissent de donner de l'épaisseur à ce film choc.