J'ai finalement réussi à voir, après coup, le film qui me manquait pour avoir une vision exhaustive de la filmographie du réalisateur coréen Im Sang-Soo. Tout d'abord, le titre coréen « Une famille infidèle » est beaucoup plus juste que celui choisi pour la distribution en France de ce film. En effet, la femme coréenne du titre français n'est qu'une partie de l'histoire et, la liberté sexuelle apparente de cette famille, frôlant l'exagération, joue parfois en défaveur de l'histoire. On notera quelques points positifs dans ce film comme des dialogues sympathiques
- exemple : « comment comprendre le peuple américain, lui qui a élu président un paysan texan ? » - et d'autres plein de sens sur la sexualité du couple. Il y a aussi une scène qui marquera le spectateur occidental que je suis, terrifiante, directe et sans préparation psychologique : une scène effroyable comme seul le cinéma asiatique peut en produire. Je ne dévoilerai rien de cette scène ici mais ceux qui ont vu ce film comprendront tout de suite de quelle scène je veux parler.
Mais, c'est quand même le négatif qui domine à la fin. Ainsi, le film manque de rythme et part un peu dans tous les sens, même si certains messages passent quand même très bien
(l'aveu de la veuve quant à sa liberté retrouvée, le mal être du fils adoptif face à ses parents non biologiques...)
. En somme, une déception par rapport à mes attentes et à d'autres films du même réalisateur (« The President's Last Bang » (2005) notamment).