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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 janvier 2007
C'est un film qui part sur un argument simple : Un policier se fait voler son arme et demande à la brigade PTU (sorte de CRS hong-kongais) de le retrouver. A partir de là, on a droit à un anti-scénario totalement jouissif où To s'amuse à casser une par une toutes les attentes du spectateur. Certaines séquences semblent totalement inutiles du point de vue narratif, comme la séquence des escaliers, la longue séquence du fast-food, et surtout la fin, totalement anti-héroïque, laisse sur le fessier. Les personnages interagissent de façon inattendue, ça rentre, ça sort dans tous les sens. PTU est une claque dans la tronche.
Voici l'archétype du film asiatique : inintéressant, dénué de mise en scène, aux personnages non-développés, à l'histoire inexistante et d'une lenteur qui achèvera les cinéphiles les plus durs à cuire. Même le pire épisode de Derrick donne l'impression d'une vivacité et d'une virtuosité grisante comparé à ce navet made in Honk Kong. On a l'impression que le réalisateur a atteint le degré 0 de la vitesse : les membres de la PTU mettent ainsi 20 minutes pour monter 4 étages pour finalement arriver à la conclusion que les malfrats ont pris la tangente depuis belle lurette... Sacré leçon de cinéma, les gars. Au fait, il parait que la PTU serait l'équivalent de notre GIGN, alors qu'ils ne passent que leur temps à courir après des petits malfrats sans intérêt, le tout à pied, car les supers-flics n'ont pas même pas de bagnoles ! D'autant plus qu'ils leur foutent la trouille avant des index pointés sur leur tête de manière menaçante et des gros yeux. Ainsi, un voyou qui se faisait tabasser : l'officier lui foutait des claques de la main gauche jusqu'à temps que son pote appelle son contact, j'étais mort de trouille, ah ah ah, sans déconner qui pourrait croire ça une seule seconde ! Il faut dire qu'avec des bandits jouant au jeux vidéos et rayant la voiture de flics, on a la chair de poule ! Rien de réaliste ni de crédible, avec ces pontes de la mafia ridiculement grotesques, ces intrigues secondaires improbables et inexistantes. La tension est aux abonnés absents, de même que l'action. La scène de fusillade finale étant d'un effet comique des plus involontaires, j'ai faillit avoir un fou-rire tellement c'était mal filmé mais je me suis rappelé que toute l'équipe du film faisait ça le plus sérieusement du monde ! Cela donne l'impression qu'ils n'ont jamais vu aucun film policier prenant tel que l'Arme Fatale par exemple. Tout à fait le genre de film qu'on devrait laisser tranquille chez eux, plutôt que de l'importer dans nos contrées cinématographiquement développé
C'est en glissant sur une peau de bannane que le sergent Lo, inspecteur de la briguade antigang, impose un ton cartoonesque à ce superbe petit bijoux à la fois farce façon Tex Avery et film noir signé Johnnie To. Cet aspect du film est engagé jusqu'au dernier plan, où l'on se rend compte que même les personnages rient du pétrin dans lequel ils se sont mis... "P.T.U." est un véritable ofni. Et quel ofni! Cette traque au flingue dans les rues incroyablement désertes d'un Hong-Kong imaginaire et glacial frise le western tant les patrouilles de la P.T.U. font penser à des rangers et les yakusas à de méchants bandits. Ce qui est génial dans ce film, c'est le degré entre le burlesque et la réalité... Je ne sais pas si on peut parler de caricature, ni de moquerie, l'exagération des personnages de ce film le rendent tout simplement cool et archi cool. Voila c'est ça c-o-o-l!!! Dans cette brillante satire de Hong-Kong selon Johnnie To on ajoute un éclairage blaffard de lampadaires et de néons et un scénario qui penche violemment vers l'humour noir... Un polar sombre et rock'n'roll: inesthimable!
Dans ce film finalement le fond importe peu. Il s'agit essentiellement d'une oeuvre visuelle. On peut prendre n'importe quel image du film et en faire une photo que l'on peut accrocher chez soi. L'impression de beauté des personnages, de la ville est donné par l'éclairage vraiment très particulier du film. Les images du film restent imprimées longtemps après dans notre mémoire visuelle, signe que ce n'est pas un film pop corn. C'est beau une ville et la PTU la nuit surtout filmés comme ça.
Dès les premières minutes, on se demande si on a bien fait d'avoir choisi ce film! Les acteurs sont antipathiques, et on n'a plus envie de les suivre pour comprendre l'histoire, donc on en sort, convaincu qu'on n'a rien râté! Si vous n'avez pas une carte illimité, n'y ALLEZ pas! ... et encore, faut avoir du temps à perdre et rien d'autre à voir!
C'est long, il ne se passe rien, et la fin est digne d'un Takeshi Miike en grande forme c'est à dire un grand n'importe quoi....bref on s'ennuie ferme.
Nous sommes gâtés cette année : après Breaking news, un autre polar de Johnnie To. Cette fois-ci, pas de scène d'action démente du genre qui vous laisse la mâchoire inférieure au niveau des genoux, mais une uvre égale, équilibrée. Suite à la perte de son arme de servie, un policier et ses collègues de la Police Tactical Unit passent la nuit à rechercher celle-ci avant qu'elle soit utilisée pour commettre un meurtre. En fait de Tactical, la stratégie est assez simple : tabasser les indics les uns après les autres pour remonter la filière. Le tour de force de To est ici de dépeindre sur un ton complètement désabusé un univers glauque, crasseux, violent (des avoinées impressionnantes, pas mal d'hémoglobine), désespéré, voire irrécupérable (les exactions de la police sont exposées froidement, comme si l'auteur avait renoncé à la contestation pour la constatation) mais avec une mise en scène d'une élégance rare (le mouvement des caméras, l'éclairage plongeant sublimant les protagonistes). L'harmonie de la réalisation permet de combler les lacunes d'un scénario (simplicité de l'intrigue, abus de coïncidences) qui paraît bien vain jusqu'à la conclusion (avant la pirouette finale, on se demande où ils veulent en venir). Le polar HK n'est certes plus ce qu'il était mais a encore de beaux restes.
Dans la même veine que The Mission, ce PTU est à l'image de ces personnages : ironique, sombre, froid et méticuleux. Johnny To épingle les diverses institutions policière et livre une déambulation nocturne poëtique et poisseuse, tout en violence retenue qui finit par éclater lors d'un final forçément grandiloquent et violent. Stylisé et métronomique, la mise en scène de Johnny To éclate un récit parfaitement écrit pour mieux isolé ces personnages et nous tenir en haleine 1h30 durant. Du grand Johnny To.
Ca fait du bien! Un pur plaisir que ce polar costaud et épuré signé Johnnie To, digne successeur dans les coeurs des cinéphiles de John Woo et de Tsui Hark. Il y a chez ce cinéaste, une volonté de remettre en cause les codes et les clichés du genre. C'est ce que fait PTU, polar simple et efficace servi par une mise en scène pleine d'ironie confondant les flics et les voyous dans un décor urbain aussi fascinant que désert. Suivant les destins croisés de quelques flics plus ou moins corrompus et des mafieux, plus ou moins impitoyables, le film révèle une triste amertume sur l'état de la société hongkongaise. La bonne idée, c'est de ne pas mettre en scène la violence. Il faut attendre les dernières minutes pour que les flingues sortent de leurs étuis. La violence est plus sourde, plus glauque, plus urbaine. Comme John Carpenter, Walter Hill ou Michael Mann, Johnnie To a su capté l'horreur qui se cache dans les grandes cités. Les apparences sont toujours trompeuses et proche du concept, PTU est un exercice de style magnifique, envoutant et que l'on se pressera de voir et de revoir!
Certes Johnnie To se débrouille bien...l'action est lente et très bien imagée...mais qu'est-ce que c'est décousu ...
Des personnages importants arrivent dans le film à la toute fin et cela ne révèle rien...concernant la poésie asiatique, je trouve qu'elle est ici invisible...
Un film éprouvant à suivre, qui n'a ni queue ni tête
Certains s'attendront sans doute à un film d'action au rythme soutenu mais dans ce film très personnel Johnnie To nous invite plutôt à une traversée de Hong Kong pendant une nuit dans une ambiance très particulière. Une photo superbe, une brochette de grands acteurs de Hong Kong et si le rythme est plus lent que dans un polar classique, il y a une véritable tension (peut-être plus psychologique) qui s'en dégage.
« PTU » se déroule dans une seule unité de temps, en loccurrence une soirée, le point de départ rappelle le « chien enragé » de Kurosawa : un flic qui cest fait voler sont arme. A partir de la, on a droit à trois histoires parallèles, racontées sous forme dune grande ballade nocturne dans un Hongkong Stylisée comme un film de Sergio Leone. Quant au final (léger SPOILER) cest un des gunfight les plus beau et les plus étrange que jai vu. Un brin en dessous de « Breaking news », plus proche de « The mission » sur la forme, ça reste du très bon Johnnie To.
Johnnie To réalise un film passionnant...durant une heure. Une fois cette heure passée PTU devient redondant pour finir dans un face à face basique et croquignolesque. Une fois de plus la réalisation de Johnnie To est maitrisée, certains plans sont vraiment très beaux et la forme prend vite le pas sur le fond. Tel Beaking News son précédent film, To entremele différents segments et histoires qui se réunissent à la fin et respecte encore une fois l'unité de lieu, de temps et d'action. L'histoire est prenante dès les premières images léchées de To, on se prend au jeu des différentes intrigues et bien que les personnages ne soient pas très sympathiques et bien écrits on se prend à les suivre dans leurs parcours personnels. To s'attarde certes sur la violence quotidienne à Hong-Kong mais surtout sur l'impassibilité des témoins de cette violence. On a rarement vu Hong-Kong filmé comme cela avec un sens du cadre certain, une atmosphère étouffante teintée de fantastique (l'impression d'une ville déserte quasi-apocalyptique). Dommage donc que l'histoire reparte vers le conventionnel dans la dernière demi-heure et se termine dans une confrontation attendue, vue et revue et sans surprises visuelles.
Si Johnnie To est un bon faiseur dimages, je trouve ses films un peu creux et celui-ci ne déroge pas à la règle. Peut-être que si en fait : si quelques scènes sont presque jubilatoires, le réalisateur semble confondre contemplation et mollesse. Sa stylisation visuelle devient lassante et la musique est franchement insupportable. Quant à la scène finale, To veut se la jouer Peckinpah et ne réussit quà être grotesque. Pour moi aussi, le bon accueil fait à ce ratage par la critique reste un mystère.
Mitigée... Mais l'impression reste bonne! Je m'attendais a quelque chose de glauque, mais finalement ca ne l'est pas, et les scènes au ralenti donnent un certain cachet au film, c'est certain. A visionner également pour avoir un aperçu de la police de là bas.... Je regrette juste l'absurdité finale et les questions sans réponses.