Le film qui divise beaucoup, et à juste titre. Le scénario, les personnages, la réalisation, tout crée un univers où le spectateurs se noie dans la (in)compréhension.
Un anti-divertissement total, c'est courageux, mais il faut vraiment de la patience pour aller au bout. Quand on y arrive, on n'est récompensé que par un sentiment de malaise. Gus Van Sant aurait-il atteint son objectif ?
Gus Van Sant prenait un risque en voulant mettre en scène l'hypothétique direction empruntée par Kurt Cobain les quelques jours précédents son suicide. Visuellement, il est indéniable que la qualité du travail de Van Sant et vraiment haute, le rendu est impressionnant, et les plans séquences beaucoup moins rébarbatifs et futiles que dans "Gerry". Kurt Cobain est interprété par Michael Pitt comme le personnage torturé qu'il était, errant à l'écran d'une belle manière, dommage que l'acteur s'y soit peut-être un petit peu trop cru par la suite. Si certains enflammeront de critiques le portrait de Cobain proposé par Van Sant, d'autres seront reconnaitre la beauté de son film.
Déroutant. J'ai adoré "Elephant", je pensais donc que sur un sujet pareil, il allait s'éclater. Mais. Seul. Le nombre de personnages dans son film précédent faisait oublier le "système" du réalisateur, tellement il se passait quelque chose, même quand la lenteur était présente. Ici, il ne se passe vraiment pas grand chose. C'est donc lent. Long. Surtout que l'on sait aussi la fin. Bien sûr il y a au moins une scène d'anthologie, le travelling pendant la répétition de Cobain. Et quelques autres assez sympathiques. Mais dans l'ensemble, on retrouve la patte de Gus qui ressemble plus à une redite d'"Elephant", champ contre champ visuel et temporel, lenteur exagérée, cadrages lointains, musique classique. Donc pas si créative. Il y a aussi la caricature du personnage, de plus joué par cet acteur au visage poupon particulièrement hors propos. Ses gestes, ses amis, ses intentions. Tout est hermétique et parcellaire. Peut-être que je n'ai rien compris, peut-être que je ne suis pas sensible au grunge (j'ai pourtant tout Nirvana et quelque Soundgarden), peut-être que je ne m'attendais pas à ce que ces derniers jours soient aussi laborieux, rendu complètement stone par la drogue. Peut-être que je m'attendais à un héros qui finissait son œuvre sur une prise de position. Mais c'est loin d'être vraiment le cas. C'est surtout que Gus avait dit dans des interviews précédentes que c'étaient les postulats du chanteur qui avaient de l'importance pour notre siècle, mais les derniers jours sont vraiment pauvres en déclarations, vu qu'il est déjà HS et presque muet. Donc c'est peut-être un très bon film, mais seulement pour les aficionados du chanteur ET du réalisateur, ce qui va demander un public très ciblé ! Ou alors, c'est la perfection en terme de film existentialiste, tout simplement, quel dommage que ce soit un peu emmerdant.
Un film qui aurait du s'appeler "Apologie de la lenteur".
J'ai eu l'impression de passer une semaine entière dans la salle de cinéma tellement ce film est lent... A voir la tête des gens à la sortie (pour ceux qui sont restés) je ne suis pas le seul à m’être ennuyé. Bref, 1h37 de souffrance à attendre qu'il se passe quelque chose, mais il ne se passe rien, rien du tout... pas d’émotions, pas de dialogues, pas de musiques.... RIEN.
Ce film est une vraie arnaque. Soit disant inspiré des 3 derniers jours de la vie de Kurt Cobain, il ne se passe absolument rien, il n'y a presque aucune musique et les personnages ne sont pastrès bavards. C'était sûrement voulu maiss il y a des limites, surtout que Gus Van Sant multiplie les séquences où il surjoue de sa virtuosité pour rajouter en longueue un film qui se regarderait en avance rapide qu'on ne perderait rien du tout.
Froid, lent, apathique, mais terriblement poignant et cuisant. Voilà cinq termes qui conviennent à merveille à la description de Last Days. Nous avons ici affaire à un jeune artiste échappé d'un centre de désintoxication, croulant sous le poids de la célébrité, et complètement pommé, sombrant dans la folie. Clôturant la trilogie qu'il forme avec Gerry et Elephant (je parle plutôt de tétralogie, avec Paranoid Park), ce film n'appelle pas à la joie de vivre, et déteint par ailleurs sur notre personne pendant, et après le visionnage. Le film, éminemment triste, baignant du début à la fin dans une ambiance obituaire, tout en laissant une infime frontière entre le monde des morts et des vivants, ne peut pas laisser indifférent, notamment grâce à la prestation habitée de Michael Pitt.
Attention, bien qu'il s'inspire à priori des deux derniers jours de Kurt Cobain, il n'est jamais fait allusion directement au chanteur (d'ailleurs, le personnage s'appelle Blake), et le film ne se veut pas Rock'n'Roll pour le moins du monde. Au contraire, nous avons affaire à des épaves humaines sur toute la durée du métrage, le tout filmé sur de longs plans-séquences comme nous a habitué le cinéaste, faisant du spectateur lui-même un des personnages se plaçant en témoin, ainsi qu'une lumière relativement sombre comme la teneur du film. Une expérience forte, qui conforte une fois de plus Gus Van Sant à son rang de grand cinéaste.
Ce film est dans la lignée d'Elephant, du même réalisateur : un long-métrage ennuyeux et sans intérêt, où il ne se passe pour ainsi dire rien pendant 1h30. Je me demande vraiment si je vis sur la même planète que les critiques...
Etonnée par elephant et conquise par harvey milk, j'étais de prime abord emballé par ce film du meme réalisateur, j'ai vite déchanté, il ne se passe RIEN c'est lent mou ennuyant déprimant si c'était vraiment comme ça les derniers instants de Cobain eh ben le pauvre !