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thewall
13 abonnés
740 critiques
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0,5
Publiée le 29 septembre 2006
De l'art de se faire chier en 90 minutes. Pourtant amateur de cinéma radical et parfois extrêmement chiant, je suis resté à la porte de ce "last days" qui, il est vrai, ne me tentait guère. N'étant pas le moins du monde fan de Kurt Cobain et n'étant même pas touché par sa fin suicidaire, je restais curieux de voir ce que Gus van Sant allait en tirer. Et finalement, j'ai vu beaucoup de cheveux sales, beaucoup de nuques et beaucoup de verdure pour....rien. N'ayant visiblement rien à dire, le cinéaste a choisit d'épurer au maximum son film. La tentative est louable, mais on n'est pas obligé d'apprécier et l'on est en droit de trouver cela parfaitement vain et poseur. Suivre les déambulations d'un personnage qui marmonne quelques syllabes durant 1 heure et trente minutes, c'est pas vraiment passionnant, d'autant qu'on cherche en vain un sentiment de désespoir qui pourrait expliquer le suicide. Michael Pitt reste planqué derrière ses cheveux pendant tout le film et nous livre une prestation de camé de plus. Rien de bien sensationnel. Même la furie Asia Argento est sous-employée. Finalement, le cinéma de Gus van Sant n'a jamais autant ressemblé à celui de Sharunas Bartas, et ce n'est pas un compliment dans ma bouche.
Gus Van Sant est un guignol : se servant des événements ou personnages dont il s'inspire pour ses promotions, ils les renie ensuite totalement jurant que ses films n'ont rien à voir avec l'actualité. Paradoxal et caractéristique d'un pseudo-cinéaste ne possédant aucune personnalité. Si le très acclamé "Elephant" s'avérait être complètement crétin et dopé au lavage de cerveau, "Last Days" vise quand même un peu plus haut, ne serait-ce que dans sa démarche. Pourtant, il ne parvient que très rarement à sortir d'un creux malheureusement régulier. Le metteur en scène se regarde faire et, au lieu d'introduire une quelconque dose de réflexion (laquelle pourrait très bien fonctionner sur des sous-entendus) à d'interminables et narcissiques scènes, il se met en stand-by. On est susceptible de penser que le cadrage est sa principale qualité, même pas ! Plus que contestables, ces derniers ne retransmettent aucune émotion et à trop vouloir jouer le contre-cliché, ils s'enfoncent eux-mêmes dans les schémas-types d'oeuvres dites d'"auteurs". Facile et mal pensé, "Last Days" montre très bien que Van Sant n'est pas fichu de faire la différence entre abstraction et vide abyssal. Aucun travail esthétique, pas de profondeur des personnages, propos se résumant à une phrase, que peut-on bien trouver de si intéressant à ce "travail" ? Des qualités techniques ? Non plus, le réalisateur ne sait faire autre chose que des poursuites caméra à l'épaule. Pas d'inventivité, strictement rien ne vient pallier l'absence de raisonnement du dit "cinéaste". On en vient même à sourire tant la caricature est énorme, tant le style est appuyé mais désespérément creux, tant les interprètes sont mal utilisés... La seule chose à sauver est une séquence en plan fixe d'environ 10 minutes : là, on mesure pleinement l'énergie du malheur, la beauté dans la détresse, l'univers si décalé du chanteur en question, la créativité naturelle aussi bien musicale que cinématographique... C'est tout, le reste est à jeter.
Autant j'ai particulièrement apprécié Will Hunting et Elephant, autant ce Last Days me laisse sur ma faim. A trop vouloir s'immerger dans la solitude de la rockstar déchue, Gus Van Sant en oublierait presque de mettre de la consistance dans son film. Parce qu'à part voir Michael Pitt déambuler tel un zombie, on assiste pas à grand chose ... Reste que la performance de l'acteur est tout à fait louable, tant il occupe la pellicule en permanence, et qui arrive à retranscrire tout le mal-être vécu par , trainant le fardeau de la vie jusqu'à la délivrance.
4 541 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 9 mars 2021
J'étais tellement excité quand j'ai vu les affiches de ce film. Malheureusement j'ai été très déçu. Je sais que les films de Gus Van Sant peuvent être un peu lent mais ce film n'a pas du tout bougé. C'était un peu bizarre car j'ai eu l'impression dès les premières minutes qu'il n'allait nulle part. Je comprends ce que Van Sant essayait de représenter qui est la monotonie des derniers jours de Cobain et l'existence banale d'une rock star droguée. Mais fondamentalement ce film manquait de passion ou de dévouement à son sujet. On pourrait imaginer que le cynique sens de l'humour de Cobain lui ferait rouler les yeux devant ce film. Il n'y a pas eu d'exploration du pourquoi de son suicide. En fait il n'y a eu que peu d'exploration de quoi que ce soit en dehors de la monotonie mentionnée plus haut. Il y a longtemps que je n'ai pas abandonné un film avant la fin mais celui-ci m'y a poussé...
Très déçevant, le genre de film où, sous prétexte d'intrigue psychologie, le réalisateur se contente de longs plan-séquences et de dialogues inexitants. Seul l'esthétique et l'image finale où l'âme de Blake s'émancipe de son corps sont réussies.
Ambiance lourde que celle des derniers jours de cette Rock Star, Michaël Pitt, aux très fortes allures de Kurt Cobain, completement "lost". Addiction, doute, autodestruction et renfermement sur soi même, ce film nous montre peut-être le vrai visage des drogues dures. Un film qui reste néanmoins long et ennuyeux. Notons quand même l'agréable présence sonore de "Venus In Furs" des Velvet, une chanson qui a en a fait tripper plus d'un ...
Déroutant. J'ai adoré "Elephant", je pensais donc que sur un sujet pareil, il allait s'éclater. Mais. Seul. Le nombre de personnages dans son film précédent faisait oublier le "système" du réalisateur, tellement il se passait quelque chose, même quand la lenteur était présente. Ici, il ne se passe vraiment pas grand chose. C'est donc lent. Long. Surtout que l'on sait aussi la fin. Bien sûr il y a au moins une scène d'anthologie, le travelling pendant la répétition de Cobain. Et quelques autres assez sympathiques. Mais dans l'ensemble, on retrouve la patte de Gus qui ressemble plus à une redite d'"Elephant", champ contre champ visuel et temporel, lenteur exagérée, cadrages lointains, musique classique. Donc pas si créative. Il y a aussi la caricature du personnage, de plus joué par cet acteur au visage poupon particulièrement hors propos. Ses gestes, ses amis, ses intentions. Tout est hermétique et parcellaire. Peut-être que je n'ai rien compris, peut-être que je ne suis pas sensible au grunge (j'ai pourtant tout Nirvana et quelque Soundgarden), peut-être que je ne m'attendais pas à ce que ces derniers jours soient aussi laborieux, rendu complètement stone par la drogue. Peut-être que je m'attendais à un héros qui finissait son œuvre sur une prise de position. Mais c'est loin d'être vraiment le cas. C'est surtout que Gus avait dit dans des interviews précédentes que c'étaient les postulats du chanteur qui avaient de l'importance pour notre siècle, mais les derniers jours sont vraiment pauvres en déclarations, vu qu'il est déjà HS et presque muet. Donc c'est peut-être un très bon film, mais seulement pour les aficionados du chanteur ET du réalisateur, ce qui va demander un public très ciblé ! Ou alors, c'est la perfection en terme de film existentialiste, tout simplement, quel dommage que ce soit un peu emmerdant.
Etrange film pr un non moins étrange réalisateur... Ce film retrace l'ennui des derniers jours, mais inspire l'ennui aussi. Il ne se passe rien ! Certes c'était le but recherché, c'est ça l'histoire : le vide ! Mais qd même... Bref j'ai eu ttes les peines du monde à rester accroché, et je ne l'ai vu en entier que, je pense, parce que je ne voyais... que Kurt Cobain !
Long, ennuyeux et fascinant. Une interprétation de Pitt fantastique et une réalisation impeccable, tout en plan long et plan séquences. Mais que c'est dur de tenir même 1h30.
Conforté dans ses derniers positionnements en terme de réalisation (initiés par Gerry) par une Palme d'or douteuse, Gus Van Sant remet le couvert avec cette chronique plus ou moins assumée des derniers jours de Kurt Cobain. Et c'est reparti pour d'interminables plan-séquences suivant un héros apathique incarné par Michael Pitt à propos duquel il serait mal venu de parler de performance dans la mesure où, à son pic d'activité, il se contente de se traîner dans le champ avec une tête de lendemain de sale cuitasse. On pourrait se dire que la réalisation n'a jamais que pour but de retranscrire au spectateur la profonde lassitude du personnage principal, mais, comme Van Sant nous ressort le même procédé depuis trois films, ça ressemble plus à de la facilité. Bien décevant de la part de l'homme qui nous a offert Drugstore cowboy et Prête à tout. Au milieu de tous ces jolis plans bien contemplatifs, un éclair de génie réveille le spectateur engourdi : celui de Lou Reed, avec son Venus in furs, dont la langueur illustre à merveille un passage du film.
Par ou commencer... J'ai beaucoup aimé Elephant pour toutes les raisons pour lesquelles j'ai détesté Last Days. Last Days n'est pas construit, sa mise en scène est hésitante, voir inexistante, il est parfois impossible de s'imaginer qu'il y a réellement qqun derrière la caméra. Son scénario tiens sur un post it, et semble avoir été écrit la veille du tournage... Bref à réellment éviter, à ranger avec Psycho dans les mauvais films de Gus Van Sant..
Que dire de ce film à part qu'il est spécial... très spécial. Il n'y a pas vraiment d'histoire, on ne comprend pas trop ce qui se passe. Bref une déception. Une étoile cependant pour la musique.
Un film très (trop) contemplatif. On suit le quotidien ennuyeux d'un chanteur dépressif qui erre sans but dans sa maison et les bois alentours. Chacune de ses rencontres donne lieu à des dialogues sans intérêt. C'est certes le but recherché, mais cela donne au final un film lent, sans aucun point d'intérêt, terriblement ennuyeux. Seul moment qui vaut le coup, quand le chanteur prend sa guitare et entonne une chanson. Mais c'est trop peu pour sauver le film.
L’incomparable trilogie de la mort de Gus Van Sant arrive à son terme avec « Last Days », qui nous conte les derniers instants de Blake, artiste replié sur même et fortement inspiré par Kurt Cobain. Même si ce film n’est qu’une vague allusion à la biographie, celui-ci capture une vérité essentielle et universelle sur la mort dont chacun doit s’emparer. Le métrage se veut lent et froid malgré la compassion, le respect et la pudeur concentrés dans ce portrait poignant de l’artiste. Ce détachement du personnage permet d’ailleurs de mieux cerner ses maux et ses tourments qui guident à présent sa vie. Le film parvient à accorder une universalité dans les derniers jours personnels d’un homme blessé et égaré dans son isolement. Le film comprend une des meilleures scènes de mort dont j’ai pu être témoin, à savoir le décès de Blake, qui abandonne son enveloppe corporelle et s’échappe du cadre. Ce moment de bien-être touchant nous stimule puisque l’artiste atteint enfin sa destination finale tant désirée, quittant son monde de douleur et d’attentes vaines vers la paix intérieure. « Last Days » présente la cruauté humaine dans son aspect le plus désagréable, tant elle est réaliste et dissimulée mais palpable dans le comportement et le ressenti de Blake. Le métrage ne formule pas de jugements ni d’explications, mais expose une représentation globale d’une Amérique destructrice : chacun doit établir sa propre analyse. Dans son mal-être, Blake interprète une dernière proposition musicale avant de disparaître, retranscrivant toute la douleur et la frustration qu’il ressent. Suite à une longue période d’errance et d’isolement, il est enfin de retour vers une musique qui le touche et qui correspond à sa personnalité, ses attentes, sa vision. De la même manière que dans « Gerry », le film montre que c’est dans la perdition et la solitude extrême qu’une introspection opère le mieux et permet un retour à sa véritable essence en tant qu’être. « Last Days » est donc un film captivant et déchirant, d’une justesse et d’un réalisme à toute épreuve. Un chef-d’œuvre universel et intemporel, tout simplement.