Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 14 janvier 2015
Bon c'est un court-métrage, donc ma critique sera un peu plus courte. J'ai eu l'occasion de voir ceci car il était dans les bonus du DVD de" Fish Tank" (de la même réalisatrice). Ce n'est ni bon ni mauvais, juste "pas mal" (après tout c'est la mention qui correspond à cette note sur Allociné). Disons que ce qui m'a le plus gêné c'est que le thème traité par ce court-métrage a déjà été traité des centaines de fois. En revanche, la réalisatrice a trouvé un point précis de ce thème qui reste peu traité, donc ça passe. L'ambiance dramatique est bien installée, les acteurs (actrices surtout) sont crédibles, même les enfants. Ce qui est pas mal, c'est que la réalisatrice (qui réalisera plus tard l'excellent "Fish Tank") avait déjà suffisamment de talent pour nous faire oublier son manque de moyens et son petit budget, ça ne se ressent pas trop quand on visionne ce court-métrage. Mais bon, je ne sais pas, ça ne décolle jamais.. Ce film, si il avait été un long-métrage, aurait certainement eu plus d'impact. Là, avec le format 35 minutes, on a pas le temps d'entrer dans la peau du personnage, donc on ne ressent pas bien ses émotions, on a du mal à être avec elle tout le temps. Et puis le scénario, même si il est bien écrit, reste trop commun, ça manque cruellement d'originalité. On s'attend à tout ce qu'il se passe. C'est suffisamment bien filmé et bien joué pour qu'on reste attentif, mais ça n'est clairement pas original, trop banal. Si vous avez l'occasion de le voir une fois faites-le car le sujet est grave et ça va vite à regarder, mais bon ça ne devrait pas vous vendre du rêve.
Deuxième court-métrage d'Andrea Arnold (après l'excellent "Dog", en 2001), récompensé par l'Oscar du meilleur court-métrage en 2005, "Wasp" se situe dans la grande lignée du cinéma social anglais (on pense évidemment à Ken Loach). Brut, filmé caméra à l'épaule, "Wasp" suit une jeune mère célibataire de 4 enfants, complètement irresponsable. C'est choc, radical, dérangeant à l'image de ce plan horrible où une guêpe rentre dans la bouche d'un bébé. Les courts-métrages sont souvent l'occasion, pour un réalisateur, de se faire reconnaître. C'est le cas pour Andrea Arnold (réalisatrice de "Fish Tank"), mais "Wasp" est également un pur objet de cinéma, de grande qualité.
Bon ok, le cinéma d'Andrea Arnold c'est du drame social britannique. C'est bien fait et pas trop chiant, mais on a l'impression d'avoir déjà vu ça dix fois : une mère de famille seule qui élève 5 gosses et qui ne peut à peine les nourrir... là on est en dans le cas de figure où elle les délaisse un peu pour une histoire de cœur. Donc forcément, il va arriver quelque chose aux enfants... Ouais bon, pourquoi pas, mais ça reste pas hyper original... mais bon, efficace pour un court-métrage.
Wasp est une oeuvre d'Andrea Arnold qui obtint le prix du meilleur court métrage au Festival de Sundance 2005. C'est un film social britannique, le genre de prédilection de la réalisatrice, qui met en scène une mère de famille en bas de l'échelle sociale partagée entre son devoir et ses désirs de femme qui la pousse à effectuer les deux à la fois. Durant la totalité de ce court métrage, Zoë s'attelle toujours à plusieurs tâches en parallèle, que ce soit nourrir ses gosses et téléphoner, répondre à l'un tout en jouant avec l'autre, et même faire l'amour tout en s'alarmant dès que sa progéniture manifeste une nécéssité d'assistance. Cet acharnement est filmé avec la même âpreté que ses futurs longs métrages, à commencer par Fish Tank : caméra oscillante qui colle de près les visages, plans sur la nature remarquablement corrélés au sens profond du scénario, servant de métaphores. Le destin de la guêpe est bien entendu étroitement lié à celui de Zoë, et cette symbolique annonce déjà les Hauts de Hurlevent et ses ballets de papillons. La musique est inexistante, elle n'apparaît que dans le pub, l'approche recherchée est le réalisme, et c'est brillant. La conclusion ouvre la voie à une note d'espoir, en déblayant ses propres codes pour installer une promesse de romance traditionnelle : Andrea Arnold emballe quelques plans nocturnes et la musique s'extrait du bar pour accompagner le périple des protagonistes. C'est globalement bien foutu, efficace, même si pas assez puissant pour obtenir l'adhésion du public n'ayant pas de grandes affinités avec le film social.