J'ai eue énormément de mal à attribuer une note à ce film (j'ai d'ailleurs mis la moitié, c'est dire) mais comme j'écris cette critique à chaud, peut être que, par manque de recul, il est normal que je sois encore assaillie par le doute. En effet Le Nouveau Monde de Terrence Malick m'a tantôt captivé, tantôt terriblement ennuyé.
Ici Terrence Malick nous plonge, grâce à des mélodies harmonieuses et des plans sublimes, dans une ambiance poétique mais pas guimauve. Et mine de rien ce film m'a amené à me questionner sur l'amour et la nature. Vous me direz que oui, c'est assez banal comme sujet, mais ici Terrence le traite d'une façon sincère, profonde et subtile, ne ressemblant à aucune autre. En fait, 'il n'impose pas sa propre vision mais laisse au contraire la totale liberté de pensée (et d'imaginer) au spectateur, et c'est en quelque sorte cela qui m'a plu. Ajoutons à cela un casting plutôt pas mal et des acteurs qui se sont vraiment appropriés leurs personnages. Egalement, le jeu des dialogues de vive voix et des monologues intérieurs qui s’entremêlent était original, et la culture du silence (qui finalement en dit beaucoup) intéressante.
En faite ce qui m'a déplu dans ce film, c'est l'enchaînement des événements. Normalement lorsque le rythme du film diffère, cela éveille notre attention, mais là cela m'a juste embrouillé, voire fatigué. Et, au bout d'un moment, j'ai abandonné, et par la suite j'essayais seulement de me concentrer sur chacune des scènes séparément. En effet lorsque je le visionnait, le film m'apparaissais "monochrome", comme si je ressentais le même sentiment lors des scènes d'action ou d'amour, ou encore celles sensées être émouvantes ou inquiétantes. De ce fait, je comprend maintenant pourquoi certains ont jugé le film fade, voire même n'ont pas trouvé l'envie de le regarder en entier.
Aussi, l'absence de sensualité se faisait ressentir...même si des nuances apparaissent par ci, par là, mais pas assez exploitées à mon goûts.
En bref, je ne pense pas avoir perdu mon temps (en grande partie grâce à l'émotion et à la beauté que Terrence transmet), en revanche je reste péniblement sur ma faim et avec l'impression de ne pas avoir réellement vue un film...peut être parce que le "fond" et la "forme" ne concordait pas.