Terrence Malick s'évertue à filmer le magnifique, une nature harmonieuse, en rendant une fresque envoûtante et méditative sur l'Homme et son destin, l'amour, la quête, l'indicible, à travers des images d'une beauté incomparable. En pleine transe poétique, les scènes sont absolument magiques, telle l'ouverture et ses bâteaux anglais dans l'impatience de toucher terre ; Terre occupée par des indiens observant l'inconnu par delà les feuillages. Le tout accompagné par l'Or du Rhin de Wagner. Magnifique! Aussi, la scène finale en Angleterre est une de celles qui reste dans les mémoires, nous arrachant tout simplement les larmes! Ce que filme le cinéaste : La Vie et la mort, le destin et la découverte, l'amour et la nature, la terre et la mer, l'aube et le crépuscule, la matière et l'esprit, les sentiments et l'instinct, le temps et l'instant, le partage et la peur, la douceur et la violence, la liberté et le déracinement, le rêve et la réalité, la lumière et le vent, l'horizon et la spiritualité. Rien de moins. Chaque bruit, chaque mot, chaque mouvement, font de ce "Nouveau Monde" (2006) un tourbillon contemplatif d'images émotionnelles et d'évocations poétiques d'une intensité rare. On est emporté. On plane telle une feuille en plein vent automnal, tel un papillon durant une belle journée printanière. Malick seulement pouvait filmer la nature ainsi, en lui rendant dignement grâce. Bravo et merci!