Vu à leur sortie les « Spider-Man » de Sam Raimi. A travers le troisième volet, j’en profite pour saluer la réussite de cette saga. J’ai été surpris de lire que la presse dans son ensemble ait adhéré. Et pas des moindres : Libération, Les Inrockuptibles, Télérama et même les Cahiers du Cinéma ne font pas trop la fine bouche !… Sam Raimi, fan du super héros a su, dit-on, restituer l’univers et l’esprit en lui donnant de la profondeur. La vision de Sam Raimi passe aussi par son interprète principal : Tobey Maguire. Je crois me souvenir qu’à l’annonce de son nom, il ne faisait pas l’unanimité ; en soi ça n’a rien d’exceptionnel, il y en a toujours pour contester des choix. Cependant pour avoir découvert l’acteur dans un film émouvant « L’oeuvre de Dieu, la part du Diable » j’étais assez étonné de ce choix mais pas du tout fermé. Dans le film de Lasse Hallström, son personnage introverti, sensible, tout en retenu attisait ma curiosité et mon impatience à le voir incarner Spider-Man. Et puis j’avais confiance en Sam Raimi. Apparemment, il a eu mille fois raison. Avec le temps c’est facile me direz vous, je n’en suis pas certain, surtout pour cette génération nourrie à l’univers étendu de Marvel sous enseigne Disney. Pourtant, je signe et persiste que Tobey Maguire a été un très bon Spider-Man et lui et Sam Raimi ont su le défendre et l’honorer. Tobey Maguire est Peter Parker ou vice versa ! A croire que Sam Raimi a vu dans Tobey Maguire Peter Parker… ou vice versa !… Toutefois, je reconnais que Tobey Maguire faisait du Tobey Maguire, celui que j’ai découvert dans le film de Lasse Hallström : sensible, une émotion à fleur de peau, tout en retenu, réfléchi et ravi par instant. Ce fameux sourire du ravi comme on peut le voir avec un bouquet de fleurs à la main dans le troisième volet au moment où il s’apprête à rencontrer M.J Watson (Kirsten Dunst). Justement dans ce troisième volet de « Spider-Man », Tobey Maguire nous gratifie d’une interprétation plus dense. En effet on y voit un Peter Parker déluré, impoli, macho, complètement extraverti, déplaisant. L’acteur, sous la direction de « son protecteur » Sam Raimi, nous prouve qu’il a plus d’une corde à son jeu d’acteur. On s’en doutait un peu mais c’était bien de le découvrir. Concernant les effets spéciaux, ils n’ont pas vieilli. Je ne comprends pas trop les titilleurs. Sandman est une réussite, j’ai aimé la façon de le voir « naître », se décomposant, s’effaçant pour petit à petit se former physiquement. A lire les critiques de l’époque (ce n’est pas si vieux que ça) on s’interrogeait sur ces effets spéciaux et notamment sur Spider-Man. Rien à redire : impeccables. Et puis il y a ce générique qui durant le deuxième volet s’applique à nous résumer par quelques graphiques l’épisode précédent, et il en sera ainsi pour le dernier. Enfin, la musique de Danny Elfman épouse parfaitement la fluidité des déplacements et autres poursuites de Spider-Man. Une musique qui imprime plus le cerveau comparée à celle de James Horner dans le reboot interprété par Andrew Garfield. Pour conclure Sam Raimi a su doser avec subtilité drame et humour. A voir les derniers Marvel (Thor par exemple) l’humour omniprésent semble artificiel. Le troisième opus est sans doute un ton au-dessous des deux autres, peu importe, l’ensemble est cohérent et intense. L’ensemble du casting est à féliciter. Kirsten Dunst a tendance à trop crier mais ça me fait rire car elle me fait penser à Kate Capshaw dans « Indiana Jones et le Temple maudit ». Autre saga savoureuse…A voir en V.O pour la voix toute particulière de Tobey Maguire. Si vous le voulez...