La principale source de tous les défauts qui font de Spider-man 3 le moins bon épisode de l'excellente trilogie de Sam Raimi partait pourtant d'un bon "sentiment" vis-à-vis de l'ampleur dramatique de l'histoire : mais en multipliant les enjeux dramatiques, finissant par afficher un synopsis plus ou moins étrange (En gros Peter Paker, tout en cherchant à trouver le moment où il annoncera ses fiancailles avec Mary Jane, reçoit la vengeance de Harry, sachant que Peter est Spider-man et croyant qu'il a tué son père, Peter en même temps commençant à pourchasser l'assassin de son père ayant refait surface et s'étant transformé en une sorte d'homme-sable, et ce à l'aide du pouvoir que lui profère un nouveau costume noir possédé par un symbiote extra-terrestre qui changera en même temps sa personnalité (ouf...)) qui annonçait très clairement ce qui allait sévèrement parasiter le film, car à vouloir faire trop on en fait vraiment trop, et avec le trop-plein de chemins scénaristiques, les scénaristes ont même fait l'erreur de totalement éclipser le méchant le plus emblématiques des comics-books (d'ailleurs après avoir feuilleté quelques tomes il n'en faut pas plus pour savoir qu'on tombera trois fois sur cinq sur ce même super-vilain) : Venom, en préférant s'intéresser à l'autre "conséquences" de l'arrivée du symbiote extra-terrestre, c'est-à-dire le changement de personnalité mais au lieu du résultat réellement sombre qu'on attendait le changement d'attitude de Peter porte plus à rire qu'autre chose (la scène de la danse étant sûrement un des moments les plus ridicules et les plus stupides de la saga), et on ira même à préférer l'apparition quelque peu anecdotique mais très bien faite niveau effets spéciaux de Venom. Pour continuer à explorer tous les chemins scénaristiques, l'histoire de Harry est, si elle reste tout de même assez discrète, les scénaristes ayant apparemment tout misé sur l'impact du symbiote sur Peter, elle reste tout de même une des meilleures en partie grâce à la performance assez convaincante de James Franco. Pour ce qui est de l'homme-sable, après une prestation passable mais pas vraiment extroardinaire de l'acteur, le personnage est surtout intéressant par les effets spéciaux pour le former, qui sont quand à eux vraiment bluffants. Pour en venir aux effets spéciaux en général, on peut dire qu'on a déployé les grands moyens : 260 millions de dollars de budget (ce qui en faisait le film le plus cher de tous les temps à l'époque), scènes d'action beaucoup plus démesurées que ses prédécesseurs...etc. Malgré tout, il semble assez réducteur pour une saga qui avait déjà très bien commencé que les effets spéciaux soit un des points les plus réussis du film, mais par le fait Spider-man reste un très bon divertissement mais pas un très bon Spider-man. Enfin, pour ce qui est du reste du reste du casting, on a une Kristen Dunt comme d'habitude excellente et un Tobey Macguire qui, malgré le fait que je n'aime pas trop cet acteur, intègre assez bien le personnage de Spidey, ce qui vu la façon dont le réalisateur met en scène sa "descente aux enfer", ce qui est assez remarquable... Conclusion : Sam Raimi se la joue trop démesuré et finit par gâcher son propre film soit par des enjeux dramatiques mal dosés, alors que rien que l'idée principale à elle seule pouvait occuper un film et alors pouvait vraiment donner un film de super-héros sombre et mature, alors que là entre des personnages secondaires souvent inintéressants, et une avalanche d'effets spéciaux et de scènes d'action pas forcément utiles, on en vient même à pardonner certains des défauts les plus gênants des deux autres épisodes. On a tout de même-là un blockbuster meilleur que la moyenne générale sans forcément transcander le genre. Bonne pioche tout de même !