"Spider man" est devenue une poule aux oeufs d'or pour son studio Sony suite à la confirmation du succès du deuxième opus. Selon leur logique, si on peut ratisser plus large c'est mieux. Alors Sam Raimi s'est vu imposé Venom, car il fait fantasmé les fans mais c'est un personnage dont Raimi n'en a rien à foutre. Il y a également deux autres méchants dans le film, ce qui complique la chose pour écrire une histoire simple, touchante et mythologique comme les précédents "Spider man". Autant le dire tout de suite, sans qu'il soit mauvais, le scénario contient trop de personnages et d'enjeux. il est donc difficile de se focaliser sur un enjeu bien défini, le rythme d'écriture est inégal, le parcours de Peter Parker n'est plus mythologique, le confronter une deuxième fois à une part sombre de lui même après le docteur Octopus est une erreur. Mais à côté de ça, Sam Raimi ne lâche rien, il est amoureux de "Spider man", il fait du cinéma pour faire des films "Spider man", il le démontre à chaque image, il met ses tripes et son coeur, il met absolument tout ce qu'il peut mettre de son talent pour offrir aux spectateurs et aux fans un spectacle total, viscéral, jouissif et touchant malfré tout. La mise en scène est incroyablement complexe et riche. Sam Raimi s'approprie plus que jamais l'univers de Spider man. L'adaptation la plus spectaculaire d'un comic book sur grand écran est "Spider man 3", aujourd'hui encore en 2014. Absolument chaque scène d'action est à mettre au panthéon et elles sont nombreuses, en particulier la bataille finale, lorsque tout ce trop d'enjeux se resserent pour devenir la bataille la plus épique de tous les temps dans un film de comic book, on écarquille grand les yeux comme un gamin rêveur, le coeur bat fort et l'estomac se ressert. Quand on voit une scène comme la naissance de Sandman, absolument bluffante en terme d'effets spéciaux et qui n'ont pas vieilli alors qu'en général les effets numériques sont vites dépassés, on pardonne volontiers des défauts évidents et indéfendables. Une tel générosité, de désir de partage d'amour pour un univers avec le spectateur est très rare. On regrettera aussi que Danny Elfman ne soit plus présent pour la musique, mais heureusement Christopher Young a crée un bon score, plus Hermannien mais qui colle parfaitement à l'univers "Spider man". Sam Raimi a contribué avec sa trilogie "Spider man" à l'avènement des films de comic book et à apporter l'apothéose avec "Spider man 2", puis avec "Spider man 3" a mis fin à cet âge d'or. L'âge bête suivra avec les Marvelleries et autres "Man of steel", même si quelques exceptions confirment la règle. C'est la fin de l'innoncence pour Peter Parker, comme pour le genre qu'il représente. Entre films pour gamins cyniques et films qui se prennent au sèrieux, il n'y a plus de place aux rêves. Spider man est mort, ( J. Jonah Jameson doit être content... ou triste de ne plus pourvoir cracher sur le Tisseur dans ses journaux ) vive Spider man !!