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Flavien Poncet
236 abonnés
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2,5
Publiée le 27 janvier 2008
«Courts sur pattes» (Grande-Bretagne, Norvège, 2004) est un programme réunissant trois courts-métrages aux visuels majoritairement constitués de pattes à modeler. Leurs sèves résident dans les multiples récompenses glanées par chacun lors de divers festivals de prestiges (le British Animation Awards, le Festival International du Court-Métrage de New York ou même le Festival du Film pour Enfants de Chicago). «Snails» (Norvège, 2000) et «Huster på kampen» (Norvège, 1998) de Pjotr Sagepin, possèdent un traitement narratif aussi important quun film pour adulte, notamment pour «Huster på kampen» qui utilise la frayeur par des décors expressionnistes. «Snails», plus enfantin notamment grâce à lutilisation de vives couleurs, est celui qui possède à lévidence le traitement plastique le plus intéressant. Fait dune patte à modeler consistante, la matière se fait sentir par sa vivacité. Lillusion de lanimation na pas lieu, le procédé de création transparaît au travers de la primeur facture des personnages et des décors. Pour le troisième court-métrage danimation : «Hamilton Matress» (Grande-Bretagne, 2001) de Barry Purvis, la maîtrise britannique de la pâte à modeler fait de ce court-métrage une uvre plus «formatée» que les deux précédentes. Cependant en quoi ces trois uvres font-elles un tout ? Cest dans lillustration de lessence des choses que le moyen-métrage possède sa cohésion. Chacune des uvres croit en lillusion des apparences et sactive en démontrer les antagonismes. Tantôt un ver de salade savère être un micro-chien, tantôt un rat devient la femme dun homme et tantôt un fourmilier, une star de la batterie. La puérilité des illustrations sont des vecteurs plastiques, dont la singularité constitue son attrait majeur comme pour «Les Etoiles filantes» également film collectif de court-métrage danimations. Essentiel pour son alternative, le moyen-métrage fait montre en prime dune originalité essentielle.