Une discussion de 1h20 sans interruption : ça c'est un concept plus qu'original et qui mérite d'être salué. On pouvait craindre un certain ennui, pourtant il n'en fut rien me concernant. A défaut de m’avoir transcendé, j’ai aimé suivre cette conversation durant laquelle, doucement, le propos s'enrichit et les personnages se découvrent.
Quitte à s'être fait l'avant lever du soleil, autant se faire dans la foulée l'avant coucher. Là le cadre est moins original Paris mais on évite aussi le côté "carte postale", l'intrigue est nettement plus resserrée que dans "Before Sunrise" mais là encore on se laisse prendre au charme de tant de naturel et de tant de fraîcheur avec des dialogues qui nous parlent toujours ; et parce qu'aussi Julie Delpy et Ethan Hawke sont toujours aussi remarquables et que leurs personnages sont toujours aussi attachants. On se surprend même à ressentir beaucoup d'intensité sur la fin lors de la scène en voiture. Bon ben je suis parti pour un petit troisième, moi...
Une splendeur de cinéma intelligent. Minimaliste, naturaliste, ce cinéma renferme en lui toute la puissance des histoires d'amour, toute la confusion, la légerté, l'imprudence, la magie. Une pièce d'orfèvrerie
Dans "Before Sunrise", Jesse et Céline passaient une nuit magique à Vienne, après laquelle ils promettaient de se retrouver. 9 ans plus tard, on apprend qu'ils ne se sont jamais revus, jusqu'à ce que Jesse vienne présenter son livre à Paris, et rencontre Céline à nouveau ! Ils auront alors à peine plus d'une heure pour rattraper le temps perdu, avant que Jesse ne prenne son avion... Pour apprécier pleinement "Before Sunset", il est préférable d'avoir vu (et aimé) le volet précédent, tant le film fait référence à cette nuit et à la manière dont elle a chamboulé les personnages. Mais entre deux dialogues denses sur divers sujets sociétaux, le film évoque surtout la situation de trentenaires ayant vécu des années pas toujours roses, et faisant le point sur leurs vies respectives. Le tout avec une alchimie toujours présente entre Julie Delpy et Ethan Hawke, et des dialogues réfléchis, crédibles et bien construits (auxquels les acteurs ont contribué). Richard Linklater est quant à lui toujours adepte des traveling lisses, symbole d'une relation fluide, et enchaîne de nombreux plans-séquences, pour raconter une histoire quasi en temps réel, chose inhabituel pour un drame.
Un Before Sunset en dessous du précédent mais non dénué d'intérêt. Le début est assez décevant dans mon contexte : les flash back sont redondants et les conversations, probablement innovantes il y a 10 ans enfoncent aujourd'hui les portes ouvertes de l'écologie. La tendance bourgeoise de nos héros est encore accentuée, Jesse est devenu auteur à succès, Céline travaille dans une organisation internationales pour aider les démunis... Cela ne nous empêche pas de les retrouver avec plaisir la relation entre eux deux fonctionne toujours aussi bien. Ils sont marqués par le sentiment que la nuit passée ensemble a été structurant dans leurs vies. Chez Hawke surtout, on sent le regret, l'opportunité gâchée et la conviction, chaque minute renforcée, qu'il ne veut pas faire deux fois la même erreur. C'est touchant. Certes nos héros ne vivent rien d'extraordinaire lors de cet après midi : pas de tour de grande roue, de baiser sous une pluie battante, d'enlacement à l'avant d'un paquebot ou de marche sur le sable d'une île tropicale (ni même de Paris plage !) mais ils parlent, du monde et d'eux même. Et on s'attache parce qu'on trouve en eux, un peu de nous. Comme son prédécesseur Before Sunset vaut essentiellement pour son thème car au-delà il n'y a pas grand chose : la réalisation est plate (surtout quand on vient de découvrir le plan séquence de 1917), la photographie pouvait mieux faire au vu du cadre parisien (la SD n'aide pas il est vrai), il n'y a que deux acteurs (heureusement ils sont bons) et il n'y a aucune action. Richard Linklater parvient tout de même à créer une tension constante : on a l'impression qu'ils doivent se quitter après 30min ! Mon seul vrai regret finalement sont les dialogues qui m'ont moins touché. Il n'empêche qu'on pardonne à la faveur de quelques beaux moments : spoiler: "Did you show up in Vienna that December", "I see their little details, so special things to each of them, small things that move me" "the love of your life : the concept is absurd, the idea that we can only be complete with another one is evil".
Intéressant concept que cette discussion en temps réel d'un couple fantasmant sur une réalité alternative qu'il ne peut ou n'ose tenter. Face à certains éclats de vérité s'opposent malheureusement des réactions ou discussions forcées voire artificielles, rendant ce second volet plus bancal. Même si l'émotion affleure encore, elle ne peut effacer les maladresses de cette suite dont les incertitudes s'incarnent dans sa fin. To be continued...
...Neuf après, le couple se retrouve à Paris. L'action est cette fois resserrée en temps réel (1h30). C'est toujours aussi bavard. Moins léger au début, plus grave, et aussi moins intéressant, ils parlent d'environnement et politique alors qu'ils se sont pas vus depuis des années et l'ennui commence à poindre. Mais le charme revient assez vite quand la conversation se recentre sur eux. Les personnages ont...
C'est une bonne suite aux premiers volets de la saga bis fort.. On retrouve les ingrédients qui ont fait que cette comédie romantique et de qualité. Cela s'explique par le jeu des acteurs la mise en scène simple et efficace. Mon seul regret est dans la durée du film, 1h20, c'est un peu court à mon goût et la fin est quelque peu brutal et n'a pas le même impact que dans le premier volet qui était surprenante et qui donne envie de voir la suite.
La réalisation de Richard Linklater est assez étrange avec des flashbacks du premier volet au début comme pour nous rappeler qu'il y a eu un autre film avant. Before Sunset n'est pas aussi larmoyant que son confrère mais on retrouve un Paris un peu stéréotypé.
Il était difficile d'imaginer que "Before Sunrise" aurait une suite.Mais le temps à suivi son cours.9 ans après,Jesse et Céline vont se retrouver presque par hasard dans les rues de Paris,et reprendre leur relation fugace la ou il l'avait laissée.L'authenticité des dialogues est validée par le fait que Éthan Hawke et Julie Delpy sont désormais co-scénaristes.Cette quête de vérité et de mise à nu des sentiments s'accompagne de l'urgence de retrouvailles qui peuvent durer que quelques minutes,et sur la peur du vide sentimental.Jesse et Céline ont muris,la trentaine leur reussit(lui,écrivain à succès,elle,engagée dans les batailles environnementales),mais ils ne peuvent s'empêcher de se demander si leur hypothétique couple aurait duré dans le temps."Before Sunset"(2004)se démarque par son long plan-séquence en temps réel,des quais de Seine à l'appartement de Céline.Julie Delpy est toujours aussi vivante et vibrante.On croirait retrouver une vieille copine!Ethan Hawke à affine son jeu,entre amertume et enthousiasme.Richard Linklater,cinéaste du verbe,ne nous épargne pas de longs bavardages,qui ne sont heureusement pas ne contradiction avec une émotion discrète et tenace.
Bien plus crédible que le premier qui sonnait très faux selon moi. Celui-ci reprend les deux mêmes personnages qui se retrouvent quelques années après la promesse qu'ils s'étaient faite à savoir se retrouver 6 mois après leur première nuit d'amour... Promesse non tenue. Cette rencontre plus ou moins inopinée va leur permettre de s'expliquer tout d'abord, de se retrouver ... leur façon de se livrer, de se confier est passionnante et sonne juste cette fois. Comme le scénario, La mise en scène est toujours aussi simple et ne cherche pas à mettre plein la vue mais cherche simplement à cerner la personnalité de chaque personnage et c'est largement suffisant grâce aux deux acteurs que j'ai vraiment trouvé extra dans cette suite... Bref, une belle réussite par rapport à ma déception du premier film. Vivement le troisième!
Neuf ans après leur brève rencontre et leur 24 heures passées ensemble à Vienne, Céline et Jesse se retrouve un peu par hasard à Paris. Le temps a passé, mais le charme entre les deux amoureux agit toujours. Encore une fois pressés par l’urgence d’un avion à prendre ; Jesse repart chez lui aux Etats-Unis dans 1h20… Pile la durée du film pour voir comment ces deux là vont reprendre une histoire interrompue 9 ans plus tôt sur un quai de gare avec la promesse de revenir sur le même quai autrichien 6 mois plus tard. On comprend très vite que les deux tourtereaux ont loupés ce rendez vous à leur corps défendant et s’étant quittés, à l’époque, sans échanger leurs coordonnées ont repris le fil de leurs vies respectives. Linklater adore jouer avec le temps ; ici, il décide de tourner en temps réel les 1h20 de retrouvailles en 1h20 de film. C’est dense peut être beaucoup trop ; bavard, peut être trop aussi. Enormément de choses très intelligentes sur le couple et la vie en général sont dites dans ce laps de temps très court. Séduisant, touchant mais tellement bavard que ce film tient encore une fois plus de la littérature que du cinéma. Mais voilà, fichtre que les dialogues sonnent juste dans les bouches de Julie Delpy et Ethan Hawke. Normal qu’ils se les approprient facilement ; ils les ont co écrit. Et puis la réalisation de Linklater toujours très proche du film précédent nous installe avec ce couple éphémère grâce à de longs plans séquences avec peu de champ contrechamps. Ce film qui doit répondre à la difficile question de l’acte manqué qui aurait pu changer la vie de chacun d’entre eux finit par une pirouette tout comme le premier opus. Les deux amoureux vont-ils ce coup là profiter de l’opportunité de faire un bout de chemin ensemble avec avoir loupé le coche 9 ans plus tôt ? A voir pour le plaisir de retrouver les protagonistes, pour l’intelligence des échanges ; mais déçu par une intellectualisation à l’extrême condamnant l’incarnation charnelle de la relation. J’attends tout de même le dernier opus. PS : Et puis pour ceux qui ont vu « Boyhood » du même réalisateur sorti en 2014 ; il est drôle de savoir que son projet tourné sur 18 ans a donc débuté en 2001. Pile entre les deux premiers « Before… »
Deuxième volet de la trilogie des Before, cet épisode a quelque chose de mineur par sa durée réduite (1h20), par sa temporalité moins étendue que le précédent (ici presque en temps réel, alors que Before Sunrise couvrait toute une nuit), mais aussi par sa nature même de suite, largement adossée aux événements du précédent volet. Pourtant, j’y ai pris plus de plaisir. Les personnages ont grandi, ont pris quelques coups, sont devenus moins agaçants et assument leur banalité (le personnage de Delpy reste insupportable à chaque fois qu’elle se met à minauder). Les acteurs aussi ont mûri et les petits détails de leur jeu m’ont émerveillé à beaucoup de moments, sans parler de leur évidente alchimie. Linklater est au sommet de son art, avec des mouvements de caméra et un découpage d’une absolue fluidité. Mais surtout, cet épisode met sur le chemin du couple ce qui manquait à l’épisode précédent et qui fait le sel de toute bonne romance: des obstacles réels et concrets.
J'ai trouvé Before sunset un peu moins bien que Before sunrise, il y a quelques passages de dialogues un poil long, et je m'attendais qu'on voit une scène 6 mois après à Vienne, mais non, tant pis. Cette suite reste très bien traitée, et on attend même qu'il y ait un 3ème pour savoir la suite, ce qui prouve que ce film a touché au but.