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tuco-ramirez
135 abonnés
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3,0
Publiée le 2 décembre 2014
Neuf ans après leur brève rencontre et leur 24 heures passées ensemble à Vienne, Céline et Jesse se retrouve un peu par hasard à Paris. Le temps a passé, mais le charme entre les deux amoureux agit toujours. Encore une fois pressés par l’urgence d’un avion à prendre ; Jesse repart chez lui aux Etats-Unis dans 1h20… Pile la durée du film pour voir comment ces deux là vont reprendre une histoire interrompue 9 ans plus tôt sur un quai de gare avec la promesse de revenir sur le même quai autrichien 6 mois plus tard. On comprend très vite que les deux tourtereaux ont loupés ce rendez vous à leur corps défendant et s’étant quittés, à l’époque, sans échanger leurs coordonnées ont repris le fil de leurs vies respectives. Linklater adore jouer avec le temps ; ici, il décide de tourner en temps réel les 1h20 de retrouvailles en 1h20 de film. C’est dense peut être beaucoup trop ; bavard, peut être trop aussi. Enormément de choses très intelligentes sur le couple et la vie en général sont dites dans ce laps de temps très court. Séduisant, touchant mais tellement bavard que ce film tient encore une fois plus de la littérature que du cinéma. Mais voilà, fichtre que les dialogues sonnent juste dans les bouches de Julie Delpy et Ethan Hawke. Normal qu’ils se les approprient facilement ; ils les ont co écrit. Et puis la réalisation de Linklater toujours très proche du film précédent nous installe avec ce couple éphémère grâce à de longs plans séquences avec peu de champ contrechamps. Ce film qui doit répondre à la difficile question de l’acte manqué qui aurait pu changer la vie de chacun d’entre eux finit par une pirouette tout comme le premier opus. Les deux amoureux vont-ils ce coup là profiter de l’opportunité de faire un bout de chemin ensemble avec avoir loupé le coche 9 ans plus tôt ? A voir pour le plaisir de retrouver les protagonistes, pour l’intelligence des échanges ; mais déçu par une intellectualisation à l’extrême condamnant l’incarnation charnelle de la relation. J’attends tout de même le dernier opus. PS : Et puis pour ceux qui ont vu « Boyhood » du même réalisateur sorti en 2014 ; il est drôle de savoir que son projet tourné sur 18 ans a donc débuté en 2001. Pile entre les deux premiers « Before… »
Deuxième volet de la trilogie des Before, cet épisode a quelque chose de mineur par sa durée réduite (1h20), par sa temporalité moins étendue que le précédent (ici presque en temps réel, alors que Before Sunrise couvrait toute une nuit), mais aussi par sa nature même de suite, largement adossée aux événements du précédent volet. Pourtant, j’y ai pris plus de plaisir. Les personnages ont grandi, ont pris quelques coups, sont devenus moins agaçants et assument leur banalité (le personnage de Delpy reste insupportable à chaque fois qu’elle se met à minauder). Les acteurs aussi ont mûri et les petits détails de leur jeu m’ont émerveillé à beaucoup de moments, sans parler de leur évidente alchimie. Linklater est au sommet de son art, avec des mouvements de caméra et un découpage d’une absolue fluidité. Mais surtout, cet épisode met sur le chemin du couple ce qui manquait à l’épisode précédent et qui fait le sel de toute bonne romance: des obstacles réels et concrets.
J'ai trouvé Before sunset un peu moins bien que Before sunrise, il y a quelques passages de dialogues un poil long, et je m'attendais qu'on voit une scène 6 mois après à Vienne, mais non, tant pis. Cette suite reste très bien traitée, et on attend même qu'il y ait un 3ème pour savoir la suite, ce qui prouve que ce film a touché au but.
Un petit film plein de charme. Les 2 interprètes donnent une grande vérité à leurs personnages. Les acteurs ont participé à l'écriture du scénario et des dialogues et cela se ressent ; on retrouve l'univers de Julie Delpy (voir 2 days in Paris) ... et ses parents !
Un film comme une balade sur la vie, où chacun se reconnaîtra au moins une fois dans ce qu'ils disent avoir vu, dans ce qu'ils avouent avoir vécu malgré eux. Un film sur la fuite du temps, inexorable, et notre existence qui nous file entre les doigts si on se laisse bercer par le fleuve des événements quotidiens. Ils étaient amoureux, il y a dix ans, ils étaient jeunes et insouciants. Aujourd'hui, ils se retrouvent, sondent les épreuves par lesquelles ils sont passés, paraissent abîmés par le flot incessant des responsabilités qui nous tombent sur les bras. alors ils parlent, ce qui est libérateur, une douce catharsis en forme de prise de conscience soudaine. Ils parlent, beaucoup, et on les écoute parce qu'ils le font avec leur coeur. on en resort avec l'étrange impression d'avoir rencontré de nouveaux amis avec qui le contact est plutôt bien passé. C'est un film qui n'en a pas l'allure et qui en tire tout son charme. attachant, étangement rafraichissant, un dialogue à ne pas manquer. Et pourquoi pas à dans dix ans pour une nouvelle mise au point sur la vie?
En réunissant Céline et Jesse neuf ans après leur rencontre à Vienne, Richard Linklater prolonge la déambulation urbaine, cette fois dans les rues de Paris – ainsi que sur la Seine –, selon l’idée que la marche extériorise une pensée en perpétuel mouvement qui doit, difficulté supplémentaire, dialoguer avec celle d’autrui. Son dispositif se répète mais réduit encore la durée du compte à rebours – une journée viennoise mute en une heure parisienne – et tend à regarder davantage du côté du passé, point de départ de la relation, sorte de paradis perdu avec lequel il faut composer. Dès lors, Before Sunset confronte deux points de vue sur ce passé qu’on ne saurait oublier et que l’on s’approprie par des fictions : puisque le monde est la somme des représentations que s’en font les individus, notre couple pour un temps réuni prend conscience de la subjectivité de ses souvenirs en ce qu’ils sont filtrés par les sens et la mémoire ; ils port
ent en eux une vérité, leur vérité, avec laquelle ils ont appris à vivre. De la difficulté d’« appartenir à la mémoire de quelqu’un ». Comme nous l’entendons au début du film, « deux moments peuvent advenir en même temps » selon des temporalités croisées. Jesse en a fait un roman : quatre années furent nécessaires pour raconter une seule nuit. Céline s’efforce de l’enfouir sous un engagement humanitaire qui l’occupe et la tient éloignée de l’amour véritable. Neuf ans auront eu raison de leur axiologie, l’auront inversée : lui est devenu romantique, elle cynique et désabusée.
Si le charme des personnages et des acteurs qui les interprètent opère toujours, nous regretterons néanmoins une clausule prévisible qui s’appesantit dans un sentimentalisme guère convaincant, chanson et niaiseries prenant le pas sur les efforts manifestés pour combler cette distance qui sépare et dans laquelle réside la magie.
Le travail d’écriture, des dialogues particulièrement, est toujours d’une justesse et d’une intelligence désarmante. L’histoire de Céline et Jesse est autant unique et singulière que banale et commune. Richard Linklater parvient une nouvelle fois à nous faire sortir de nos repères spatio-temporels et nous entraine le temps d’à peine une heure et demie dans cette spirale de passion qui anime les deux personnages. Une véritable idylle rêvée, mais qui, lorsqu’elle est sur le point de devenir réel, effraye et instaure le doute avant de sauter dans l’inconnu. On ira donc voir la suite et le dernier volet de cette charmante comédie romantique!
Une suite qui, neuf ans après le premier volet (il fallait être patient !), tient largement la route. Difficile de ne pas ressentir un réel plaisir à voir la complicité intacte chez les deux personnages, qui ont fait leur vie chacun de leur côté, mais dont les sentiments l'un pour l'autre semblent toujours aussi forts. Peu de vues de Paris, contrairement à "Before sunrise", qui montrait beaucoup d'images de Vienne. Le réalisateur se recentre entièrement sur les personnages et l'évolution de leur relation, à travers de longues discussions. Ça passe vite car les dialogues sont passionnants, et en disent beaucoup plus long sur les rapports entre hommes et femmes que nombre d'autres films. Les deux acteurs sont toujours aussi bons, et ils ont même pris de l'épaisseur. Immanquable.
On prend les mêmes et on recommence et c'est mieux. Le temps a fait mûrir les personnages. Les thèmes abordés le sont avec plus de liberté et de fraîcheur, l'humour et le romantisme sont toujours là et la complicité également. Julie Delpy semble plus en forme que dans le premier opus!!
Deux personnages qui déambulent et discutent dans les rues de Paris à la tombée du jour. Before Sunset n'est pas une comédie romantique mais c'est un film sur la vie. Le film est très romantique et porté par deux acteurs en parfaite osmose dont la complicité est plus qu'évidente. Sous cet aspect de "romance", Before Sunset est aussi un film sur les rêves évanouis, les désillusions, les occasions manquées, la peur de la vie en couple... On sent que le couple très charmant incarné par Julie Delpy et Ethan Hawke font part d'éléments biographiques, ce qui rend les dialogues très naturels et justes. Certains spectateurs pourront être déroutés par l'incessant dialogue des deux personnages...Cependant, le dialogue et les regards prennent beaucoup plus de sens à mesure que la lumière decline dans le ciel parisien et que l'heure tourne. Une véritable promenade dans laquelle le spectateur assiste à un deuxième coup de foudre. Une comédie très fraiche, très romantique et comme sa réalisation, très fluide. Coup de coeur du mois !
Les Before sont loin des romances sophistiquées et surjouées auxquelles on a bien souvent droit. Ils apportent une fraîcheur et une mélancolie particulièrement agréables. Alors certes ça parle pas mal, surtout dans ce volet-là, mais au moins on n'a pas affaire à des scènes d'humour forcé et pas drôle, et surtout, on se sent dans le vrai, aussi fantasmatique soit la situation. J'attends donc de voir le troisième, "Before Midnight", parce que ça fait du bien, et puis 'faut le dire aussi, la fin du deuxième laisse un goût d'inachevé, bien que voulu, par des points de suspension qu'on aimerait connaître.
Ah-la-la ... cruel dilemme : 4 étoiles .. ou 3,5 !? :)) Sans rire, sur une idée de départ un peu casse-gueule, le réalisateur nous a servi un plat d'une saveur inégalable .. C'est simple, ce film m'a ému au plus profond des fibres de mon être (celles qui sont encore capables d'aimer) .... et ce film m'a réelement hanté le lendemain matin ... Depuis, je ne rêve plus que de voir le "Before sunrise" !?.... (je viens d'apprendre son existence. quel nul je fais !) car je suis frustré de ne pas avoir vu/vécu cette journée qui est pourtant la source de ce film fabuleux. Ah oui, au fait : Ethan est craquant à mort et Julie est fondante au possible. Leur jeu est excellent (et sans excès !) et les dialogues sont ciselés et extrêmements brillants et forts. Donc je vous le dis de suite : que du bonheur !
Globalement, ce film est moins varié et moins bien que "Before Sunrise", la comédie romantique dont il est la suite. Mais il est d'un bon niveau tout de même. Le film m'a séduit, comme avait réussi à le faire son prédécesseur, malgré un budget plus que limité, grâce à une idée géniale et une interprétation sans faille. Ces conversations à battons rompus sont tellement limpides, fluides et intéressantes que l'on est immergé dans cette entreprise de (re)séduction et de (re)découverte mutuelle des personnages. On apprécie, je pense, encore plus ce jeu de découverte/séduction si l'on a vu le premier volet de leurs aventures. Les 2 acteurs principaux du film (formidables Julie Delpy et Ethan Hawke) se sont rencontrés sur la comédie romantique "Before Sunrise". Ils ont voulu tourner cette suite pour reprendre leurs personnages laissés sur un quai de gare à Vienne (en Autriche) 9 ans plus tôt. La confrontation des idées de l'homme et de la femme, de leur "psychologie", de leur éducation, des mentalités américaine et française, tout ceci fait que l'on se passionne pour ces échanges verbaux et pour cette histoire si simple et pourtant si complexe (qui y a-t-il de plus simple que l'Amour mais aussi de plus compliqué ?). Pour finir, une précision sur ce qui peut dérouter certains parisiens, la topographie de Paris visible dans le film. Comment passer d'une librairie au nord du Quartier Latin, en face de la Cathédrale de Notre Dame, à la Promenade Plantée en quelques pas puis sortir de cette même promenade plantée et, en quelques enjambées, embarquer dans un bateau sur la Seine et tout ça en très peu de temps (le film est censé se passer en temps réel pour une rencontre des deux personnages qui dure 1h20) ? Avec les américains, c'est possible et cela donne une merveilleuse image de Paris comme ville où les piétons sont rois et cela renforce donc le côté "City of Love" de la capitale française et donc le romantisme du film. Qu'y a-t-il en effet de plus romantique que des promenades à pied en amoureux et qu'y a-t-il de moins romantique que des déplacements en voiture dans le trafic urbain ? ... spoiler: D'ailleurs, quand les deux personnages se déplacent en voiture, c'est là qu'éclate leur première et unique dispute du film !
Un spectateur averti en vaut deux : ce film n'est en rien une comédie romantique traditionnelle, mais bien un film d'auteur bavard où deux personnages qui se sont aimés autrefois (dans "before sunrise", 94) discutent tout en arpentant les rues de Paris. Et cela pendant 1 h 20 mn. Si ce postulat de départ ne vous rebute pas, laissez-vous emporter par l'émotion que dégage cette oeuvre. Le cinéaste réussit à nous faire croire que l'intégralité du film est improvisé et que les acteurs eux-mêmes sont leurs personnages. Tout paraît vrai et vécu. Si bien que lorsque le ton devient plus amer et que le sentiment de ratage devient prédominant, le spectateur est ému par une vraie nostalgie. De plus, le cinéaste échappe aux clichés sur Paris et la France, ce qui est très appréciable. Enfin, le couple Hawke-Delpy fonctionne toujours aussi bien. Un film qui ressemble à une pause café, lorsqu'on décide d'arrêter toute activité pour ne se consacrer qu'à des discussions avec ses meilleurs amis. On est ravi d'avoir été convié.