L'intérêt du cinéma de papa c'est que c'était plus facile à suivre. Là c'est fouillis et confus. On passe d'une scène à l'autre sans transition et sans logique évidente. Et puis ce bruit à vous casser les oreilles. De temps à autre un peu d'opéra italien, en contrepoint. Les flics et les bandits sont tous d'une nervosité exceptionnelle. Ils ne savent régler leurs différends ou même conclure leurs discussions qu'en s'insultant violemment et vulgairement et à coups de poings. Le chef des bandits, Costello, est un obsédé du sexe, du moins en paroles. Le rôle est joué par Nicholson qui est vraiment terrifiant de naturel. Les autres, dont Di Caprio, et l'autre infiltré dans l'autre sens, sont plus classiques. Je n'ai pas compris sur le moment que cela se passait à Boston, ville bourgeoise de la côte est et en principe calme. Je prenais le bulbe doré pour un monument de Washington où l'insécurité règne. Le scénario, bien que tiré d'un film chinois, m'a semblé très classique. L'histoire de l'infiltré est déjà dans un film avec James Cagney et bien d'autres. Là il y a deux infiltrations croisées, c'est peut-être l'originalité. C'est trop long, il y un tas de scènes inutiles, de dialogues difficiles à capter, surtout en VF comme je l'ai eu. Scorsese filme proprement, mais réellement sans génie, ni pittoresque, ni trouvailles. Il montre épisodiquement des cérémonies catholiques et Costello s'en prend à ses ministres du culte. Mais la musique de la police est composée de binious. C'est un mélange italo gaélique. Une incongruité du scénario pour finir. La psychologue qui accorde ses faveurs sans rechigner aux deux infiltrés a tous les éléments en main pour confondre celui des deux qui lui a fait un enfant. Pourtant elle n'en fait rien et, pour conclure le film, son compagnon répudié, honoré par ses pairs, se fait descendre par l'insupportable, et rancunier à juste titre, sergent recruteur de la police. Polar classique, long, moyennement intéressant, mais qui se laisse voir.