Le succès critique et public de Les Infiltrés est non seulement indéniable et presque entièrement mérité mais surtout des plus attendus, le programme du film ayant non seulement créé une attente considéable comme à chaque nouvelle oeuvre de Scorsese, qui reste uns des cinéastes les plus apprécié des cinéphiles (et même du grand public, assez surprenant pour un cinéaste dont le récent Hugo Cabret est uns de ses rares qui peut être destinés à un public de moins de douze ans (tel celui-ci d'ailleurs (même s'il est clair que Scorsese y va beaucoup moins loin que dans sa grande époque quand il travaillait encore avec Robert De Niro))), mais surtout ayant été considéré encore une fois par les mauvaises langues comme un nouvel aimant à Oscars (ce qui était tout de même particulièrement vrai puisqu'il a raflé sans aucune véritables surprises quatres oscars), avec comme bons arguments, tout ce qu'il prévoyait en deux heures et demi, c'est-à-dire un casting fait de graines de grands acteurs (à savoir Leonardo Dicaprio et Matt Damon qui ne sont déjà bien entendu plus des graines mais des séquoïas en pleine floraison (et félicitez-moi pour cette magnifique métaphore de ma composition)), des illustres en carrière précaire subsistante (ou plutôt un seul, un unique : Jack Nicholson), un réalisateur qui comme déjà dit plus haut n'a plus à faire ses preuves même après environ quatres décennies après son tout premier film, bref, un film qui avait tout pour plaire et dont les détracteurs ont trouvé comme argument pour le descendre le fait qu'il soit le remake d'un film coréen, Internal Affairs ; il me semble donc nécessaire de dire avant de finalement m'attaquer (oui, finalement) à mon appréciation du film que je n'ai pas vu ce film et qu'il n'y aura donc pas de comparaison avec celui-ci, même si on sent les ajouts dans la versions américaine au scénario, excellent soit dit en passant, dont pour prendre un exemple, une romance qui tombe en triangle amoureux entre les deux taupes (ahhhh... Le hasard... Que serait Hollywood sans le hasard...). Bon, ça fait partie des petites choses qu'on ne pourra jamais empêcher de faire à ses sacrés ricains, mais heureusement, cette petite romance n'arrive pas à gâcher l'engouement qu'a le spectateur dans cette histoire complexe mais surtout jouissive dans ses multiples rebondissements et ses idées de mise en scène captivantes, qui font une utilisation très efficace de l'idée du film original, qui est plutôt géniale, qui consiste en une partie de "trouver la taupe" dans deux clans en même temps (la pègre et la police qui la combat) temps, tout en mettant le spectateur dans la situation encore une fois jouissive de savoir l'identité des deux : donc dans le groupe on a Leonardo Dicaprio qui joue un intru dans la commission criminelle dirigée par un Nicholson plus fou que jamais qui trouve-la un de ses meilleurs rôles depuis longtemps, Matt Damon parfaitement détestable en infiltré sans pitié, et enfin un Mark Wahlberg plutôt charismatique et qui arrive tout de même à un peu sortir du lot face à ce trio du tonnerre. Bref, sur tous les points, Les Infiltrés ne se refusent pas sa place de grand divertissement dont il arrive à donner une véritable tension tragique, et, comme il fallait s'y attendre, une violence sanglante mais moins marquante qu'un Taxi Driver, ou alors disons moins psychologique, même si ça reste quelque fois le cas. Il faut dire aussi qu'on peut reprocher à Scorsese sa dernière demi-heure qui enchaîne les meurtres, mais encore une fois, quand on voit un réalisateur prendre autant de pied et fabriquer autant de virtuosité, et de mise en scène dans une hécatombe finale, c'est que ce film mérite sa reconnaissance, même s'il en faut clairement plus pour me marquer à vie. Conclusion : Ce n'est peut-être un très grand chef d'oeuvre de Scorsese, mais le cinéaste a déjà fait moins bon et on ne s'ennuie pas sans trop de rocambolesque dans les actions. A voir rien que pour la mise en scène incroyable et la direction de Scorsese qui se reconnait entre mille...