Ce thriller, réalisé par David Cronenberg et sorti en 2005, est bon mais sans plus. Le réalisateur sort quelques fois de ses thèmes de prédilection, à savoir l'horreur et la dégénérescence des corps humains (et tout un tas de trucs un peu dégueux qui vont avec). Mais ici, rien à voir avec ça puisque nous sommes dans un thriller plutôt classique, du moins dans les codes du genre. Lorsque des malfrats pensent avoir reconnu en Tom un ancien adversaire, sa femme commence à se poser des questions sur sa véritable identité. Étant donné la réputation du film, sa sélection au festival de Cannes etc., j'avoue que je m'attendais à quelque chose d'assez fort. Et si le début est effectivement réussi, la fin tombe quant à elle peu à peu dans la lenteur, ce qui est bien dommage ! J'ai en effet beaucoup adhéré au début, surtout que j'affectionne particulièrement ce genre de thriller où on doute constamment de l’identité du personnage principal. Malheureusement, le film peine à se démarquer des films du genre, tout d'abord parce-qu'il est relativement prévisible et puis car il y a finalement peu de rebondissements. À partir d'un certain moment, le spectateur ne se contente plus que de suivre l'intrigue, sans forcément être tenu en haleine puisqu'il a eu les réponses à ses questions longtemps auparavant (clairement établies par le film). Ainsi, on décroche peut-être un peu sur la fin car le thriller devient soudainement assez lisse. Alors peut-être que j'ai loupé un truc ou que je n'ai pas été sensible à certains éléments (par ailleurs, le film est adapté des comics homonymes de John Wagner et Vince Locke), j'ai d'ailleurs bien conscience que ce thriller aborde plus de thèmes qu'on peut le penser, comme la cellule familiale, le pardon etc. mais je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il manque un truc. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris et Ashton Holmes qui jouent très bien. "A History of Violence" ne m'a donc pas autant marqué que certains spectateurs !