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Jimmyc
163 abonnés
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5,0
Publiée le 3 février 2014
Jean Giono réalise en 1960 son premier et ultime film .Le cinéma ayant toujours interpellé l'écrivain ,celui -ci ,influencé par l 'univers de Marcel Pagnol décide de s'accaparer l 'outil cinématographique . En mettant en image son propre roman il utilise le cinéma comme vecteur de poésie. En effet la fascination des paysages et celle des personnages ce distingue très vite à l 'instar des dialogues,dialogues que le cinéaste maîtrise parfaitement en soulignant toujours la dureté de la vie paysanne .Le film contient de savoureuses répliques même si certaines ellipses sont un peu brutales, l'oeuvre est véritablement bien construite et reste subtile dans son langage .Fernandel est bien évidemment la force du film ,tour à tour, naïf sur l’idée de la fortune, vengeur vis-à-vis de ses voisins avec lesquels il entretient de très mauvaises relations, il s'empare du personnage avec beaucoup de subtilité .Il incarne " Jules" un berger des hauts plateaux de Provence. La vie est dure et miséreuse. Quand il a besoin de compagnie, il pose une lampe à pétrole sur le rebord de la fenêtre et sa voisine Fine , jeune veuve, habitant à un kilomètre de sa maison vient passer la nuit avec lui. Un jour ,sur le versant de la colline, en cherchant son troupeau de mouton ,il découvre une ogive .Il décide de la faire exploser à l 'aide de une chevrotine, c 'est alors le début d'un récit mouvementé ..Le cinéaste permet une grande liberté à son comédien en lui offrant la possibilité de créer son propre personnage ,sa propre interprétation . Le casting est également composé de la toujours impeccable Sylvie, et Marcelle Ranson-Hervé qui parvient avec beaucoup de finesse et d 'aisance à s'imposer face à la star comique...La musique de Joseph Kosma basée sur un sifflement humain sans instrument de musique,souligne l’aridité du pays et la misère commune.A noter la présence de Claude Pinoteau (La Gifle ,La Boum ,La Septième Cible ,L'Etudiante ..)et Constantin Costa Gavras (Z ,L' Aveu ,Mad City ,Amen )qui occupent ici respectivement , les places de "conseiller technique" pour le premier et" assistant réalisateur" pour le second .Une jolie parenthèse cinématographique .
certains films vieillissent plus que d'autres mais celui ci nous montre le gap qui nous sépare de la génération précédente. PLV : trouver l'evolution du cinéma
Le mythe de Crésus revisité par Jean Giono à la façon provençale. On pourra toujours y trouver un intérêt patrimonial voire moral, mais force est de constater également l'extrême médiocrité de l'ensemble. Les longueurs sont trop nombreuses, les dialogues tournent à vide, l'intrigue manque de volume et enfin les incohérences ne semblent avoir aucune limite.
Etant fan de la plupart des livres qu'a écrit le romancier Jean Giono, "Crésus" est le seul film qu'il a réalisé en 1960 et qui m'a beaucoup plu !! On retrouve la Provence avec ses agréables décors comme on l'adore qui est cher à la littérature de l'écrivain qui signe une comédie comme savait pas mal en faire le cinéma Français à l'époque. L'histoire d'un berger gardant des moutons qui découvre un jour une bombe pas contenant beaucoup de billets d'argents, de quoi ètre riche comme "Crésus". Il ne sait qu'en faire et révèlera petit à petit au village a en partager. J'ai pris beaucoup de plaisir a regarder "Crésus" . Jean Giono avait quand mème le sens de savoir poser les caméras en filmant bien cette Provence et le récit dont le scénario et les dialogues sont savoureusement bien écrits. Quant à Fernandel, il est une fois de plus excellent et drole de mème que les comédiens qui l'entourent. A noter dans l'équipe technique la présence d'un certain Costa-Gavras. Une petite pépite.
1946 : Jules, un berger solitaire de haute Provence, découvre dans un conteneur qu'il prend pour une bombe une fortune en billets de banque. Que fairre de tout cet argent ?... "Vous n'êtes pas ici dans une Provence de tutu panpan, avait dit Giono à ses comédiens. Vous n'aurez pas de cyprès, pas de ciel vraiment bleu, pas de tambourinaires. Je vous donne l'aridité et le vent." Si l'écrivain se décide à tourner lui-même cette fable, c'est moins par passion du cinéma que par lassitude d'avoir été trahi(de façon plus ou moins grave) par ses adaptateurs. Inabouti techniquement, souvent plat dans sa mise en scène, le film parvient, par un dépouillement et un ton presque insolite, à ne ressembler à rien d'autre... qu'à du Giono. Fernandel est toujours aussi immensse.
Fable de Giono qui fait appel à un Fernandel entré dans l’âge mur et qui par la magie de l’écrivain replonge dans les rôles provençaux qui ont fait sa renommée. Le propos est simple comme pour les meilleures fables. Un pauvre bougre tombe par hasard sur une énorme somme d’argent. Alors qu’il mène une vie heureuse sur ses montagnes, fleurie de temps à autre par la visite d’une veuve voisine, le magot trouvé va venir lui compliquer son quotidien bucolique. Selon un principe très simple qui ne peut être appliqué que par un homme dénué des contingences matérielles, il va distribuer son argent afin de permettre à chacun de vivre comme selon ses principes. C’est une expérience communiste in vivo, voulue par un homme qui ne veut surtout pas que son milieu naturel change car il a bien compris que de là viendrait sa perte. Il organise aussi un banquet afin de réunir autour de lui ceux qu’il aime. C’est au cours de ce banquet que la supercherie se montrera au grand jour. Les billets amassés sont en réalité des faux imprimés par les allemands pour ruiner l’économie française après leur défaite. Chacun rendra l’argent et tout reprendra gentiment sa place. Les bonus sur le cinéma de Giono sont intéressants et reviennent longuement sur sa rivalité avec Pagnol qu’il accusait d’avoir trahi ses œuvres lors de ses adaptations des années 40 (Regain, Angèle ou la femme du boulanger). A noter que Pinoteau fut l’assistant de Giono lors de sa brève expérience de metteur en scène.
"Crésus" est une fable sur l'argent, l'argent corrupteur et diviseur, de celui qui n'acquiert de la valeur qu'en diminuant les valeurs morales. Le sujet de Jean Giono prend d'autant plus de relief qu'il se déroule dans le dénuement d'une Provence aride et rocailleuse, la Provence rude de Giono, par opposition à celle, plus chaleureuse ou pittoresque, de Pagnol. En découvrant un trésor tombé du ciel (au propre comme au figuré), le modeste berger Crésus découvre aussi un autre système de valeurs dont sa simplicité et son existence quasi primitive (en vertu de l'impression voulue par Giono) étaient complètement éloignées. La vie de Crésus en est bouleversée et ne relève plus alors que de questions de chiffres et d'arithmétique financière. spoiler: Et lorsque les billets de banque s'avèreront de la fausse monnaie -y compris dans un sens philosophique- il sera trop tard, car la génériosité et la prodigalité de Crésus auront perverti ses concitoyens.
L'originalité de la mise en scène, parfois approximative de Giono, tient à l'expression quasi surréaliste du sujet, où l'existence provençale et la richesse semblent antinomiques. Les dialogues, ou monologues, sont souvent savoureux et permettent à Fernandel une bien belle composition.
Certes, une intrigue cousue de fil blanc, un film pétri de bons sentiments (l'argent ne fait pas le bonheur), une réalisation des plus académiques, mais cependant un film d'un charme fou qui se regarde et se revoit avec un plaisir jamais diminué. Que du bonheur !
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2,5
Publiée le 21 octobre 2010
Unique film du grand ècrivain Jean Giono qui donne avec "Crèsus" un charme inconnu dans le cinèma français du dèbut des annèes 60! Sur le thème de "L'argent ne fait pas le bonheur", une comèdie de bonne facture où l'inègalable Fernandel est un berger solitaire de Haute Provence plus vrai que nature qui distribue des billets de banque comme on distribue des journaux! On y croise quelques vieilles connaissances comme Sylvie, Rellys et même Paul Prèboist! C'est inabouti techniquement et souvent plat dans la mise en scène, mais Giono a eu le mèrite de signer une fable sociale savoureuse bien servie par Fernandel...
Le célèbre auteur Jean Giono, sans délaisser la plume, a mis en scène lui même cette petite comédie, fable sur le rapport à l'extrême richesse. Le cadre des hauts plateaux de la Provence confère un atmosphère d'intimité avec le personnage principal, très bien incarné par le grand Fernandel. Le récit est bien mené même si j'ai été un peu déçu de la dernière partie un brin trop sage et convenue.
Un berger solitaire, un jour, pas loin de chez lui, trouve une bombe truffée de billets de banque (des billets de 5000 balles !). Le v’là riche comme Crésus (pas con l’titre hein), mais il se pose un problème: il ne sait pas quoi faire de tout ce pognon. Tel est le pitch de départ de l’unique film de Jean Giono, écrivain connu et reconnu. Comme vous vous en doutez, ce « Crésus » repose en grande partie sur les épaules d’un Fernandel en très grande forme qui livre ici une prestation assez nuancée, son personnage passant par plusieurs états d’esprits. Le scénario est inventif, Giono ne cède pas à la facilité à propos de la richesse subite de son personnage et semble même prendre un malin plaisir à le tourmenter. Nous assistons à une étude des sentiments, montrant la versatilité des humeurs des gens, la mesquinerie est également pointée du doigt. Le film affiche plein de promesses, les tient pendant une heure puis s’essouffle. On peut regretter le manque de cynisme de cette petite farce et son dénouement trop sage et convenu. Dommage.
… ou quand Giono s’essaye au cinéma ! Ca donne cette fable sur l’argent à caractère philosophique présentant de nombreux défauts techniques. Tournée dans de beaux paysages arides près de Manosque en Haute-Provence, on y trouve un humour inégal et un certain manque de rythme. De bonnes répliques cependant comme « Le ridicule ça commence à trois » ou « Ce n’est pas devant les rateliers vides que les chevaux se battent… »
un classique du cinéma français qui traite de la générosité, de la cupidité et de l’honnêteté des citoyens juste après guerre. Je ne sais pas si ce serait pareil à notre époque? A voir pour Fernandel, les paysages désolés de Provence et de ses petits hameaux isolés tels qu'ils étaient dans l'entre 2 guerres même si ce film se passe en 1946 filmé en 1960. On y retrouve aussi des grand nom du cinéma à la réalisation...
Oeuvre quasi Kafkaïenne, doté d'un lyrisme et d'une poésie des images rare. Fernandel est comme souvent grandiose dans un rôle pourtant bien loin de ses habitudes comiques, même s'il a joué beaucoup de comédies dramatiques.