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Roub E.
985 abonnés
5 023 critiques
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3,5
Publiée le 11 octobre 2020
Un thriller de Serial Killer très marqué années 90 époque fertile en psychopathe excentrique. Mais ce Blue Steel arrive à se hisser au delà de la moyenne . Ceci grâce à une Jamie Lee Curtis convaincante qui ajoute un psychokiller de plus à son palmarès. Mais aussi une mise en scène dynamique de Kathryn Bigelow et un sous texte sur la condition de la femme dans la société occidentale et le semblant d’égalité. Oui le personnage de Megan devient policier, mais elle doit faire plus que les autres, on ne la prend pas au sérieux, elle est rabaissée constamment par ses collègues, sa hiérarchie son père et quasi tous personnages masculins à une exception près à son rang de femme. Cet aspect donne un peu plus d’épaisseur à ce thriller qui s’il n’a rien d’exceptionnel se suit avec plaisir.
Considéré au sein de la filmographie de Kathryn Bigelow, dont l’essentiel des œuvres abordent la fascination qu’exerce la pulsion de mort sur les individus au point de définir leur rapport à la vie, Blue Steel en est peut-être l’incarnation la plus radicale et froide, pure démonstration d’une théorie psychanalytique que la mise en scène, au demeurant magistrale, réussit à convertir en moment de cinéma rugueux et dissonant. La cinéaste ne recherche à aucun moment l’illusion de vérité mais compose des personnages qui sont autant de types à analyser, disséquer, faire réagir les uns avec les autres : l’espace urbain devient ainsi une vaste caisse de résonance dans laquelle se percutent et se répercutent des personnalités tourmentées et esseulées, souffrant de ce mal de l’urbain perdu dans un dédale de rues et de taxis jaunes. Bigelow capte la ville comme un champ de ruines futuristes ; les nombreux plans en hélicoptère semblent flotter au-dessus de tours plongées dans la nuit, comme endormies, figées dans cette neige rassurante parce qu’elle immobilise tout. La rigueur de la mise en scène n’a d’égal que le sérieux avec lequel Jamie Lee Curtis campe son rôle : tel un automate, elle arbore fièrement son insigne, charge son revolver, contrôle son existence jusqu’à l’accident, soit l’inattendu, une rencontre. Blue Steel est une machine qui se dérègle, qui perd sa mesure et laisse voir, à terme, des corps perlés de sueur qui se touchent et s’enlacent avant le coup de feu. Éros annonce Thanatos, tous deux marchent ensemble et tendent à se confondre. On pourra reprocher à la cinéaste la lourdeur de son approche, ainsi que la légère confusion qui résulte d’un agencement saccadé des espaces et des lieux – on saute d’un endroit à un autre, du jour à la nuit en l’espace d’une seconde – mais force est de constater l’efficacité de son geste artistique et féministe (il est question des difficultés éprouvées par une femme à trouver sa place dans un corps d’hommes, la police) tout entier tourné vers la lutte de deux pulsions que redouble celle de deux excellents acteurs : Jamie Lee Curtis et Ron Silver.
Kathryn Bigelow réalisatrice engagée et féministe se livre avec virtuose à un bel exercice de style. Jaimie Lee Curtis nous livre une prestation parfaite dont elle a le secret, Ron Silver est remarquable en tueur psychopathe. Un polar musclé féministe d'actualité, engagé qui dénonce la pression de l'opinion sur la police ainsi que la pression masculine à tout les échelons même familiaux. Une réalisatrice qui se fait trop rare habituée hélas aux échecs au box office mais qui garde une totale liberté dans le traitement de ses sujets. Un des grands polars de ces 30 dernières années.
En plus de s'appuyer sur un scénario combinant les invraisemblances et les exagérations, ce film charrie toute un discours qui fleure bon (plutôt : mauvais) le fascisme et le manichéisme les plus sournois... D'une esthétique très 80's, froide comme l'acier du titre, cette œuvre ne vaut que par la présence de Jamie Lee Curtis qui réussit à faire exister quelque peu son personnage.
Le film vaut surtout pour sa mise en scène au cordeau et l'investissement de ses acteurs, installant une ambiance prenante qui tient presque de bout en bout, en dépit d'un scénario truffé d'incohérences et qui repose sur des idées pas toujours crédibles. On est encore à la lisière de ce qui se fera dans la décennie suivante en la matière, et Bigelow sera amenée à faire de bien meilleurs films, mais ça reste un divertissement qui se regarde.
Un thriller au féminin au scénario intéressant mais trop d incohérences et les policiers américains sont plus des assassins que des auxiliaires de la justice
il est dispo sur arte quelques jours en ce moment . film badass très moyen avec des erreurs en pagaille .... pour exemple , le méchant prend une balle au bras gauche , il se soigne le bras droit , et plus trad on revois la blessure au bras gauche .... mouais ....
Un polar au féminin, tendu mais poussif réalisé par Kathryn Bigelow, produit par Oliver Stone. Jamie Lee Curtis se donne à fond pour réduire à néant l’oppressante balade perverse et meurtrière d’un Ron Silver habité par son rôle. Pas mal.
Dans les années 80, le cinéma américain faisait peu de place aux femmes réalisatrices. Kathryn Bigelow est donc un cas assez à part d’autant plus qu’elle s’est spécialisée dans des genres généralement considérés comme masculins. Blue steel appartient donc au genre du polar. Alors que l’on peut penser au début que le film va offrir un discours féministe dénonçant les attitudes sexistes que rencontrent les femmes décidant de rentrer dans la Police (ainsi que traitant la thématique des femmes battues), on plonge rapidement dans une intrigue policière très originale et assez prenante. Celle-ci permet de constater la capacité de la jeune réalisatrice (qui n’en est qu’à son troisième film) à gérer le suspense et l’action. De même, Jamie Lee Curtis prouve une fois de plus que c’est une grande actrice pouvant être aussi crédible en femme tour à tour amoureuse, déstabilisée ou forte. Hélas, le film n’est pas exempt de défauts scénaristiquesspoiler: : il est ainsi très difficile de croire que les héros n’anticipent jamais les endroits où le tueur risque d’aller (comment Megan n’a-t-elle pas pensé à envoyer ses parents dans un lieu sûr ?) et peuvent avoir des attitudes incohérentes (Nick et Megan font l’amour chez cette dernière alors qu’ils savent parfaitement qu’Eugene va chercher à se venger et qu’il s’est déjà rendu dans cet appartement !!!) . Dommage quand on est face à un film qui avait tous les éléments pouvant le conduire au chef-d’œuvre. Malgré tout, le talent visuel de Bigelow et la brillante performance de Jamie Lee Curtis permettent à Blue steel de rester un excellent polar très prenant.
Je n'avais jamais entendu parler de ce film de Kathryn Bigelow, vu par hasard et avec curiosité. Sur le papier, ce thriller new-yorkais promettait, mais, dans les faits, on est plutôt déçu par ce scénario qui va de mal en pis, toujours plus tiré par les cheveux et les invraisemblances (ce trader fou est sacrément renseigné sur sa proie...). Pour le reste, le casting est plutôt intéressant avec une Jamie Lee Curtis toujours excellente, avec beaucoup de poigne et de charisme. A ses côtés, ça surjoue un peu dans une esthétique très marquée 80's. On apprécie tout de même le style Kathryn Bigelow, qui apporte une vraie touche féministe à son film.
Un thriller intéressant en ce qui concerne le lien entre le protagoniste (la jeune flic) et l'antagoniste (le psychopathe). Ce dernier est vraiment insaisissable, intouchable, et c'est rageant de le voir en liberté sachant les crimes qu'il commet. Fort heureusement Jamie Lee Curtis ne se laisse pas faire et, malgré son air empoté (comme tous les personnages d'ailleurs), elle fera tout pour stopper ce malade.
Comment un scénariste peut il écrire de telles inepties. On passe d'invraisemblance en invraisemblance, si bien que cela fini par devenir du comique. Affligeant !!!!
Un scénario totalement incohérent. Dommage, j'en attendais mieux au vu des autres critiques. Pour les reste, les acteurs sont plutôt bons et c'est bien filmé. Au final, une série B à oublier.
La première partie est intéressante, mais les invraisemblances se succèdent tellement qu'à la fin on y croit plus du tout. Reste l'esthétique des images de New York la nuit. Sans doute qu'on aurait pardonné certaines choses à sa sortie, mais c'est un film assez décevant en 2020.