Une question, quelle est le dernier film français où vous avez vu une personne noire (à part Omar dans le navet "Carton") ?
C'est dur hein !
En ce qui me concerne, aucun. C'est le premier depuis le début 2004, soit un an.
De là à dire que le monde du cinéma est le plus raciste qui soit, il n'y a qu'un pas. Et ce n'est pas Berri qui va lui sauver la mise, puisque, devinez quel est le rôle dévolu à la beauté d'ébène dans son film ? Le rôle de celle qui fait des pipes dans les arrières-boutiques, et accessoirement la maîtresse du riche blanc colonial vendeur d'art africain. Et, c'est à mon sens plus grave, c'est la seule dont on voit les seins dans le film, alors que toutes les autres actrices blanches ont aussi des scènes torrides.
Le mot scandale est sans doute un peu fort, surtout face à ce qui est l'énième manifeste du vieux pervers cherchant à se faire pardonner ses errements avec des films (souvenez-vous de l'inepte "femme de ménage").
Mais un certain cercle du cinéma français aura un jour à répondre de son attitude face à la majorité noire, silencieuse et travailleuse de notre pays. Surtout que le cinéma français n'est pas avare en juifs, arabes et autres canadiens, belges ou espagnols, et même quelques français !
Donc on est sidéré par cette totale absence de représentation. Seule la TV fait un peu mieux.
Merci Monsieur Berri, mais honte à vous de cantonner cette actrice dans un rôle caricatural, qui est loin de correspondre à la vie des noirs dans la capitale.
Il va sans dire que le film n'est pas très impressionnant, redite du dernier, avec en plus des adulescents infantilisé au delà du ridicule, des queutards qui nous montrent toute la difficulté d'avoir une double vie, comme si on ne le savait pas, et surtout une invraisemblance généralisée, surtout la rencontre Gainsbourg / Auteuil, frisant le ridicule. Le plus sympa et le plus drôle, c'est Arditi, lâchement humain et joueur. Tout le reste, c'est de la
caricature, plus ou moins drôle.
C'est bien filmé, la musique est correcte, et c'est affligeant de voir cette lâcheté masculine d'une autre époque, à l'heure où la liberté donne des choix aux jeunes qui se désengagent aussi vite qu'ils s'engagent pour bien d'autres raisons. En un mot, les réactions des acteurs sont téléphonées, et ça devient lassant de prévoir le scénario, même quand on est aussi bon public que votre serviteur.
Berri, précédemment vieux pervers, maintenant gros salaud et lâche, un peu répétitif et lassant.