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albancharpigny
12 abonnés
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2,0
Publiée le 1 février 2024
Soudain les monstres me déçoit avant tout par le manque de monstre. À part les guêpes au début et le coq, on n'a que des rats tous le long du film. On tourne un rond, il ne se passe finalement pas grand chose et les scènes sont à la limite du nanar. L'âge n'excuse pas tout.
Souffrant d’une voix off plutôt pompeuse qui redouble inutilement le langage des images et d’effets visuels parfois approximatifs, Soudain…Les monstres ! demeure un excellent film d’épouvante dans lequel Bert I. Gordon remédie à la bêtise de son premier film de monstres King Dinosaur en comprenant qu’il était inutile d’introduire pendant plus d’une heure ses personnages et que l’horreur à laquelle il seront confrontés leur permettra de se définir. Dès lors, le long-métrage absorbe le spectateur par son ambiance marécageuse et forestière coupée du monde où les monstres interfèrent par incrustation d’animaux réels ou par l’intermédiaire de robots parfaitement crédibles en ce qui concerne les rats. Le repli du film en home invasion finit certes par agacer du fait de sa longueur et de son invraisemblance grotesque – y verra le jour un nouveau-né ! – mais reste efficace, offre surtout à Gordon l’occasion d’un plan mémorable où le chalet se voit entouré de rats flottants. Se diffuse une atmosphère malsaine qu’un manque de moyens accentue, rappelant si besoin que l’horreur ne naît guère des effets visuels mais d’une construction bricolée qui laissera suffisamment d’espace projectionnel au spectateur pour y engouffrer ses propres peurs. Une très belle surprise.
Sur une île canadienne quasi déserte s’écoule une source mystérieuse (que certains appellent "la nourriture des Dieux"). Cette dernière à la particularité de faire grandir n’importe quel animal qui en absorbe, au point d’atteindre des proportions alarmantes pouvant causer des dommages irrémédiables sur l’Homme…
Bert I. Gordon reste égale à lui-même et dans sa zone de confort en réalisant un énième film où la taille est au coeur du sujet. Après avoir rapetissé des humains (La Révolte des poupées - 1958) et agrandi une bande d’ados rebelles (Village of the Giants - 1965), cette fois-ci, ce sont les animaux qui en font les frais. Enfin… c’est vite dit car face à un manque flagrant de budget, “les monstres” dont il est question se résument à quelques guêpes, des asticots, des poules et d’innombrables rats (d’ailleurs, il aurait été plus honnête d’appeler le film “Soudain… les rats”, puisqu’ils occupent les ¾ de l’histoire).
Le réalisateur s’inspire vaguement du roman de H.G. Wells ("The Food of the Gods and How It Came to Earth") et parvient à faire mieux que William F. Claxton et ses Rongeurs de l'Apocalypse (1972), même si dans l’ensemble, ça ressemble davantage à un téléfilm fauché qu’autre chose (les rats sont au choix, soit filmés dans des décors à l’aide de maquettes (pour renforcer leurs gigantismes), soit reconstitués avec des costumes pour le moins réussis, enfin, si l’on ne s’y attarde pas trop dessus).
A noter qu’il existe une (fausse) suite intitulée Food of the Gods II (1989). Enfin, pour la petite anecdote, si vous n’avez jamais entendu des rats qui rugissent, c’est l’occasion (on y a droit pendant toute la durée du film).
Pour cette énième adaptation d’un roman de H.G. Wells (connu pour être, entre autres, l’auteur de La machine à explorer le temps, L'île du docteur Moreau, L'homme invisible et du célébrissime La guerre des mondes), le réalisateur Bert I. Gordon met l’accent sur les scènes gore, notamment celles avec les rats, principal fléau du film, et ne lésine pas sur l’hémoglobine. Cela étant, rien n’a vraiment changé par rapport à ce qu’il faisait dans les années cinquante : son scénario est incohérent, les scènes d’action sont grossièrement bâclées, les personnages sont stéréotypés à mort et les effets spéciaux sont catastrophiques. Mais justement c’est ce qui constitue le point fort du film ! Les trucages sont tellement simplistes et périmés qu’ils sont décelables en un coup d’œil, ce qui entre en totale contradiction avec l’approche plus ou moins sérieuse qu’a voulu prendre Gordon à travers un message à caractère écologique relatif à la préservation de la Terre et de ses richesses ! Mais c’est pour notre plus grand plaisir ! Allez pour rire un peu : imaginez quelqu’un se faisant attaquer par un poulet géant qu’un gros plan généreux nous révèle être en fait un homme engoncé dans un costume mimant le volatile, et bien cela fait sourire, croyez-moi ! Tout comme lorsque le héros tire sur des rongeurs et que des images de rats vivants assis sur une maquette de bâtiment superbement mal faite et parsemée d’impacts de balles, sont utilisées ! Merci monsieur Gordon pour cette offrande ! Notons tout de même que le film a reçu la dinde d’or, récompensant le plus mauvais film de tous les temps dans la catégorie nanar avec des rongeurs et qu’Ida Lupino (réalisatrice du « Voyage de la peur ») est venue se perdre dans ce conglomérat de n’importe quoi. Ainsi, cette farce cinématographique est facile, certes. Son histoire est hallucinante, on est d’accord. Pourtant, un certain charme suranné s’en dégage tellement c’est naïf et hyper mal fait à la fois. Ainsi, les fans de nanars devraient être comblés, en revanche ceux de Wells devront passer leur chemin par peur de faire des cauchemars truffés de poulets géants !
Semi-nanar au budget dérisoire, Soudain… les monstres nous emmène sur une ile perdue au fin fond de l’ouest canadien, un havre vert où les poulets mesurent deux mètres cinquante et des souris albinos mènent des factions de rats échelle 2, ou 3, parfois 4, c’est dur à tenir, une perspective. Allociné le classe en drame, et pour cause : rares sont les longs qui osent afficher des trucages aussi nazes. Sparring-partner affublé d’un masque de coquelet, gros plans nocturnes sur des rongeurs tachés de compote de fraises, marionnettes caoutchouteuses aux mouvements syncopés, on nage en plein revival des plus médiocres séries N, vous savez, à mi-chemin entre B et Z. Au milieu de ces élucubrations riches en écologisme primaire, Marjoe Gortner, pasteur reconverti en poseur du dimanche, aimerait sauver les meubles, emmener ses confrères venus arrondir leurs fins de mois dans un hymne à la terre exalté, trouver ici le tremplin filmique dont il rêve chaque matin, avant sa séance d’aérobic. Las, il joue lui-même trop mal. Et le texte qu’on lui fourgue est lui-même trop minable. Et l’absence totale de talent dans l’équipe est elle-même trop criante. Et le timide flirt avec l’univers du zéro ne tient même pas ses promesses : on rit à peine. A zapper.
Derrière cette idée de montrer l'impact d'un produit chimique sur un écosystème, il y avait la générosité de varier les créatures et d'en donner à voir à son public. Du moins en théorie. Car certains trucages font vraiment peine à voir (les incrusts de guêpes transparentes, et plusieurs maquettes qui recréent assez mal l'illusion de la grandeur). Les rats ne sont d'ailleurs pas très bien rendus, leur taille variant sans cesse au gré des trucages (ils sont gros comme des moutons, puis des vaches, et comme des éléphants sur certains plans). Histoire de série B classique sinon, avec des acteurs à peine impliqués. On rira bien en revanche de la tentative de relance du concept, infectant ici des vaches (XD) et des gosses (XDXD). Très dispensable.
Voyage au pays des affreux & dégénérés, assoiffés par l'argent et causant l'échec d'une expérience scientifique déclenchant au choix 1 inventeur assassiné, des hommes-fouines, des rats mutants et des psychoses très contenues: Pas mal mais manque de style.
Entre Evild Dead et Wes Craven, de jeunes diplomés fêtant leur promotion dans une cabane au fond des bois sont tout à coup encerclés par d'horribles goules, des créatures nés d'expérimentations scientifiques et une sorte de Hulk. Un thriller déja vu plutôt inutile et en fait plus à droite que C.Bronson, ou seul le chapitre sur l'illetrisme avec la mièvre chanson titre pourra faire sourire. Montage hystérique.