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inspecteur morvandieu
42 abonnés
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3,0
Publiée le 27 décembre 2024
Le film de Costa-Gavras raconte la purge stalinienne, au début des années 50, dont sont victimes de hauts dignitaires du parti communiste tchèque et, parmi eux, le vice-ministre qu'interprète Yves Montand. Le style est âpre, austère, à l'image des geôles où Anton Ludvik, soumis à la question, doit faire l'aveu d'une supposée trahison. Costa-Gavras décrit un univers brutal né d'un totalitarisme absurde et effrayant, réduisant l'homme à n'être que le vecteur d'une idéologie et renversant au besoin la doxa... Sans doute le film de Costa-Gavras et Jorge Semprun est-il trop démonstratif dans l'exposé du système qu'il dénonce. Mais sans doute est-ce dans sa logique, suivant que le film a une évidente ambition et vocation didactiques. Le propos politique engagé des auteurs passent par le sort dramatique que l'on fait -trop longuement?- à Ludvik, maltraité, harcelé, par ses juges et gardiens, inquisiteurs de la cause communiste. Yves Montand, repenti du communisme comme on sait, fait une prestation mémorable en s'évertuant avec conviction à restituer l'usure physique et morale de son personnage. La mise en scène manque de subtilité mais, par sa rudesse et le malaise qu'elle installe, elle exprime courageusement le redoutable broyage stalinien.
Assez long et pénible à regarder. Décrit magistralement la mécanique impalpable mise en place pour accuser des hommes innocents en cherchant à exploiter tout soupçon de déviance du parti. Très sombre et éclairant sur le sectarisme et le soupçon permanent des mentalités communistes.
Film beau et implacable. Néanmoins, les faits décrits sont largement plus connus qu'au moment de la sortie du film; et le spectateur attend un peu plus qu'une description lente et méthodique.
Après un début assez exceptionnel de part sa mise en place et sa mise en scène, L’aveu abat rapidement son jeu. Il indique clairement sa position et sa direction, puis ne se contente pas de raconter mais démontre et défend. Un peu déroutant certes, mais intéressant.
On retrouve avec autant d’efficacité le même procédé narratif que dans The Father plus récemment, jouant sur l’ignorance du spectateur. (Il faudrait lui trouver un nom)
Un comédien, un scénario, un peu de mise en scène et de montage (inventif). C’est tout. Ça suffit.
Après le bon Z, et le très bon Section Spéciale, je continue de découvrir l'œuvre de Costa-Gavras. Une fois encore le sujet est "politique". Et une fois encore le propos dérange, provoque mais toujours à bon escient. D'Yves Montant à Jean Bouise, en passant par Michel Beaune les acteurs sont tous parfaits et contribuent à l'ambiance dérangeante et oppressante du film.
Le combat critique contre le mensonge. L'hypothèse qu'une politique sans esbroufe est impossible. Ce procès m'était alors inconnu. Les faits soient, la posture cinématographique conflue, une fois n'est pas coutume avec Costa-Gavras, vers une fiche Wikipédia scénarisée. Le grand Montand se retrouve empêtré dans un rôle de composition. Mais, Chris Marker est à la lumière, et la restauration de 2014 nous éblouit. La première heure est bavarde mais pertinente, la seconde vise un but sans aucune surprise. Si l'histoire doit laisser une trace, le film lui n'a su tirer le potentiel.
Yves Montant est saisissant dans ce drame politique signé Casta-Gavras. Mais si «l’Aveu» a perdu de son effet par rapport à sa date de sortie, on ressent une forte empathie pour ces victimes confrontées aux destructions psychologiques orchestrées par un pouvoir communiste prêt à toutes les manipulations. Même s'il ne rate pas sa cible, le film, non dénué de longueurs, manque d’impact.
Un film comme on aimerait en voir plus souvent. Au delà de l'histoire vraie, "L'Aveu" est un film psychologique. Le spectateur ressent à quel le personnage central souffre, dans un monde totalement déshumanisé. Seul contre tous, le personnage va s'accrocher à l'espoir et ne jamais céder. C'est aussi une leçon à retenir. Costa Gavras signe sûrement son meilleur film.
L'aveu est un film dur, saisissant, qui nous torture comme est torturé Anton , Gérard, un homme accusé d'espionnage et de rebellion contre le Parti. Ce fameux Parti qui est montré sous l'angle infernal d'une machine bien organisée, intraitable avec les traitres. Mais c'est réservé à un public vaerti, connaisseur de la politique car certains sujets sont difficiles à comprendre, néanmoins il faut noter la superbe interprétation d'Yves Montand et Simone Signoret, toujours excellente.