Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 novembre 2008
Plus de deux heures de réquisitoire contre le totalitarisme, avec un sens du détail et une originalité de la mise en scène qui laissent admiratif. Montand et Signoret dans un rôle taillé sur mesure et un scenario de semprun suffoquant et habile.
Après l'extraordinaire film choc Z, pour Montand l'ancien sympathisant, il fallait bruler une partie du passé, et dénoncer un autre totalitarisme, son fidèle Costa-Gavras derriere la camera, et Montand qui s'inflige une lourde pénitence en perdant du poids pour mieux rendre crédible son personnage, comme quand pendant le tournage de Z il ne se relevait pas alors que Bozzuffi commencait à s'inquieter des conséquences de son coup de matraque, si je me relève tout de suite les gens ne vont pas le croire disait Montand, le ton de l'aveu est radicalement different, il est sombre, dur, c'est un autre gigantesque film, Costa-Gavras vient d'inventer un genre cinematographique, le film politique.
Très bon film politique. A voir absolument. Au delà du réseau communiste c'est toute l'orchestration autour d'un parti qui est terrifiante.. Yves Montand est percutant dans son rôle d'homme humilié et bafoué au sein de son propre parti - On se laisse prendre dans ce suspense politico-machiavélique !
Excellent film de Costa Gavras, un des meilleurs avec en affiche Signoret et Montand ( ce n'est pas rien ). Film traitant du parcours d'un membre du gouvernement tchéque, membre du parti communiste qui va se faire arréter, torturé et jugé au cours d'un procés monté de toutes piéces par une section indépendante du comité central. Montand y est excellent et interpréte sans une fausse note son rôle, de même pour Simone Signoret qu'on ne voit pas assez, dommage. De plus, l'histoire est bien montée et complétée par de nombreux retours en arriére. Transparait de ce film la réalisation hors pair de Costa Gavras en particulier dans les plans filmés. D'ailleurs, on retrouve tout le long du film la répétition bête et méchante orchestré pour le faire avourer, rodondance bien msie en avant dans le film. Film poignant par les tortures infligées à Montand et par les intérogatoires sérrés dans ces caves. A noter la superbe scéne de perquisition chez Signoret ou la tension dramatique est à son comble. Cependant il aurait peut être mieux valu voir un peu plus Signoret à l'écran au lieu de passer autant de temps sur la vie en prison de Montand. Mais cela n'enléve rien à cet excellent film.
Un film politique fort et puissant. Même s'il est parfois un peu long et difficile à aborder, dans la même lignée que Z une bouleversante dénonciation d'une autre forme de totalitarisme. L'interprétation du couple Montand/Signoret reste le point fort de ce film.
Ce film est un coup de poing au visage, un pamphlet politico-socio-économique des régimes totalitaires. Comme souvent dans le cinéma de Costa Gavras on s'attache plus ici à dépeindre les personnages et leur psychologie pour dénoncer les systèmes politiques plutôt que d'asséner des vérités à coup d'effets spéciaux et de longuies scènes d'action. Même si le système décrit ici est clairement inspriré des régimes communistes il serait dangereux de n'y voir que le dysfonctionnement de ce système politique précis! C'est tous les totalitarismes que rejette Costa Gavras. Montand est saisissant ; mention spéciale pour la scène où, au bout de la fatigue, il parvient à manipuler, brièvement, un de ses bourreaux qui sombre alors dans le sommeil alors que lui même lutte contre l'éveil forcé depuis un long moment. La scène finale est aussi un grand moment de cinéma, et au spectateur de se demander si dans n'importe qui ne pourrait pas se transformer en bourreau, en instrument de torture quand le système l'y pousse.
Un très bon film dénonçant les procès truqués de moscou. Montand est génial dans son rôle de victime. Une critique du système soviétique et non pas du communisme. Brilland.
Absolument exceptionnel, un film à montrer à tous ceux qui désirent en savoir plus sur cet effreux système des purges staliniennes. Oppressant, le film est aussi incroyablement fort. Le système, en recherche d'un aveu fictif de la part de Montand (impérial), est effrayant. Un grand, grand film politique. Toute ressemblance avec des faits et personnages ayant existé est, comme dans "Z", voulue.
Un film pénible, pour plusieurs raisons. Le sujet, tout dabord, qui est assez dur et peu traité ; à savoir, comment le Parti Communiste dans les pays de lEst se retournait contre ses membres, pour des raisons complètement absurdes. La logique de lappareil étatique est à frémir : à limage de Montand (excellent), on nage en plein délire paranoïaque et on ne comprend pas le fonctionnement de ces hommes. La longueur et la répétitivité des interrogatoires sont plutôt lassantes, mais permettent, à mon sens, de mieux comprendre létat desprit des "accusés".La fin est démoralisante au possible, mais malheureusement rigoureusement exacte. Pas très joyeux, mais salutaire.
J'ai vu ce film très jeune, il ya plus de dix ans, mais je me rappelle avoir été frappé par ce drame humain, et encore aujourd'hui, beaucoup d'images de ce film époustouflant me reviennent à l'esprit.
Cette oeuvre dévoile la traîne de tortures et de mort qui enveloppe comme un suaire morbide la réalité des totalitarismes de l'est, trop longtemps protégés par les voiles coupables du silence. Il faut rendre hommage à Costa-Gavras qui a su voir et montrer la réalité des régimes autoritaires qu'ils soient de droite ("Z") ou de gauche ("l'aveu"), qu'ils se présentent comme humanistes ou destructeurs, qu'ils soient fascistes ou communistes.
Hors de tout dogmatisme politique, ce film est un témoignage captivant sur la prison idéologique qui enferme l'homme lorsqu'il est confronté à la logique absurde du totalitarisme, logique d'autant plus révoltante qu'elle est issue d'un système qui se veut libérateur. Un film actuel, bien trop actuel, hélas, dans un monde toujours rongé par le drame de l'oppression. Car un peu partout ce type de régime survit et se maintient, mais tant que les hommes ne sauront pas voir, et surtout condamner, des films comme "l'aveu" seront impuissants à faire trembler des systèmes politiques encore trop honteusement protéges par notre ignorance volontaire ou notre complicité.