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Ykarpathakis157
4 763 abonnés
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5,0
Publiée le 7 juin 2021
J'ai été entraîné dans L'aveu comme le protagoniste est entraîné dans un interrogatoire brutal et sans fin. Étant donné l'insipidité générale de la plupart des films d'aujourd'hui il s'agit d'une véritable diversion vers la puissance qui se trouve réellement sous la surface des films, le jeu des acteurs, l'écriture, la mise en scène et surtout l'ambiance. L'ambiance de ce film vous entraîne comme le personnage joué par Yves Montand alors qu'il endure un interrogatoire de deux ans par la République populaire Tchèque. C'est aussi un film historique plein de détails sur les Titistes, les Trotskystes, les anarchistes et sur la paranoïa et la lutte pour contrôler la révolution communiste. Mais Montand est simplement superbe lorsqu'il endure une variété impressionnante de techniques d'interrogatoire...
14 034 abonnés
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4,0
Publiée le 19 juin 2013
Du militant espagnol antifranquiste de "La guerre est finie" au dèputè grec de gauche de "Z", les rôles tenus par Yves Montand ont souvent traduit, à l'ècran son engagement politique! Inspirè du rècit d'Arthur London et adaptè ègalement par Semprun, "L'aveu" analyse la dèrive totalitaire du pouvoir ou Montand, amaigri, interprète avec une rare maîtrise le personnage d'Anton Ludvik, vice-ministre des affaires ètrangères tchèques! Dans la Tchècoslovaquie des annèes 50, ce vice-ministre vit le cauchemar des purges staliennes: procès truquè et emprisonnement! La mode de narration est identique à "Z" mais "L'aveu" est beaucoup plus suspect que ce dernier, malgrè son message gènèreux, en ce sens qu'il suscitait un antisoviètisme primaire, qui n'ètait certainement pas le but premier de ses auteurs! Cependant ces deux films de Costa Gavras devenaient « officiellement » des oeuvres politiques, malgrè leur ambiguïtè profonde, bien qu'offrant un indèniable intèrêt historique! Un film fort et courageux avec une performance au service de la vèritè de la part d'Yves Montand et de Simone Signoret! Le simple fait que "L'aveu" existe est dèjà un apport important, malgrè la sèvèritè de certains à son ègard (même topo pour "Z" et "Etat de siège")...
Partant d'un sujet passionnant et important de montrer à l'écran surtout à l'époque ou fut tourné le film d'ailleurs Montant participa à L'Aveu après sa désillusion sur le communisme mais malgré son sujet qui m'a réellement intéressé je dois avouer que le film m'a tout de même déçu. L'Aveu manque d'une mise en scène percutante, l'ensemble dégage peu de puissance, ne joue pas assez sur les émotions du spectateur, L'Aveu est souvent trop sobre et n'a pas eu l'effet coup de poing escompté de plus quelques longueurs se font ressentir. Reste quelques séquences dures qui nous laissent apercevoir les dérives d'un Etat ayant un parti unique et omnipotent au pouvoir, sa déshumanisation et comment on peut parvenir à détruire un homme. L'Aveu est un film important mais essentiellement pour son fond car la forme laisse de marbre.
C'est un film très poignant qui fait froid dans le dos que signe ici Costa-Gavras, dans la lignée de l'engagement politique de "Z", le cinéaste dénonce une fois de plus le totalitarisme à travers le calvaire que vit un Yves Montand grandiose très impliqué dans un rôle difficile. Il est terrifiant de voir que ce genre de choses à pu exister et la mise en scène est sobrement efficace et aidée par un scénario parfaitement écrit. Un grand film pour l'Histoire doublé d'un chef-d'œuvre.
Constantin Costa-Gavras a bâti sa réputation sur ses drames politiques rigoureux,en particulier "Z" et "L'Aveu".Ce dernier permettait à Yves Montand,à la fois de se crédibiliser en tant qu'acteur,et de faire partager ses anciennes convictions communistes.Pour le rôle,il a considérablement maigri,s'est laisser pousser la barbe.Il faut dire qu'il interprète un vice-ministre des affaires étrangères de Tchécoslovaquie,arrêté par le Parti,torturé et condamné pour des crimes qu'il n'a pas commis.On lui reproche ses liens avec l'Ouest,mais il n'a jamais trahi les siens.Les purges staliniennes des années 50,mettent en exergue la perte des libertés individuelles,l'auto-destruction du communisme et l'ineptie d'un système bureaucratique truqué.En somme,ce que dénonce Costa-Gavras avec force,c'est le côté malsain de tous les totalitarismes.Beaucoup de remous à la sortie du film en 1970.Film qui en soi n'est pas très captivant.Les conditions de vie des prisonniers ne sont certes pas glorieuses,mais la répétitivité des privations,des pressions et des gardes qui aboient n'était pas nécessaire.La mise en scène va trop loin dans la sobriété et l'austérité.On finit par lâcher prise,alors que le but de départ était de révolter.
Un très bon film dénonçant les procès truqués de moscou. Montand est génial dans son rôle de victime. Une critique du système soviétique et non pas du communisme. Brilland.
Dans les années 50, à Prague, un haut-dignitaire du parti communiste se fait arrêté. Il est alors sommé d'avouer des crimes qu'il n'a pas commis, et régulièrement torturé. Après "Z" et sa critique des dictatures militaires d'extrême droite, Costa-Gavras adapte le livre autobiographique d'Artur London, dénonçant le fonctionnement des purges dans les dictatures staliniennes. Un film qui fit beaucoup d'effet en France à sa sortie en 1970 (plus de 2 millions d'entrée !), une époque où l'URSS était idéalisée par beaucoup, et où le Parti Communiste Français était un courant politique influent. Mais Costa-Gavras cherche moins avec "L'Aveu" à faire de la politique qu'à critiquer le totalitarisme. Ou comment briser physiquement et psychologiquement un individu, et se faire passer auprès de son peuple pour un système juste, civilisé et démocratique. Le tout porté par un Yves Montand sensationnel, qui incarne ce communiste qui croit en ses idées jusqu'au bout, et ne peut admettre que son parti fait une erreur en le sommant d'avouer. L'acteur s'est d'ailleurs considérablement amaigri au cours du tournage pour représenter l'affaiblissement de son personnage. Mais la réalisation n'est pas en reste, offrant des décors & costumes volontairement austères, une image froide, et des acteurs peu connus symbolisant les rouages, figurants, et pions interchangeables du pouvoir. Plusieurs plans sont marquants, les effets de montage accentuent les répétitions et pressions subies par le protagonistes, et l'on note quelques idées de mises en scènes assez originales. "L'Aveu" est donc un film fort, et important pour son époque.
Une leçon d'histoire poignante, un réquisitoire d'une redoutable efficacité porté par l'interprétation exceptionnelle d'Yves Montand à la fois fébrile et digne.
Un film politique fort et puissant. Même s'il est parfois un peu long et difficile à aborder, dans la même lignée que Z une bouleversante dénonciation d'une autre forme de totalitarisme. L'interprétation du couple Montand/Signoret reste le point fort de ce film.
Costa-Gavras signe avec "L’aveu" un film éprouvant sur des tortures menées par le parti communiste en Tchécoslovaquie. La sobriété n’empêche pas à la paranoïa d’envahir le récit. Un film politique pessimiste.
Après le bon Z, et le très bon Section Spéciale, je continue de découvrir l'œuvre de Costa-Gavras. Une fois encore le sujet est "politique". Et une fois encore le propos dérange, provoque mais toujours à bon escient. D'Yves Montant à Jean Bouise, en passant par Michel Beaune les acteurs sont tous parfaits et contribuent à l'ambiance dérangeante et oppressante du film.
Une bonne intrigue policière mâtiné d'espionnage on ne peut plus actuelle: Cette histoire de complot par une administration toute puissante contre un seul individu séduit tout de suite avec ses détails réalistes, quoique la longueur du métrage & les prises de position fréquentes peuvent lasser au bout d'un moment pour une oeuvre de fiction.
Costa-Gavras s'attaque une fois de plus au totalitarisme (cette fois ci communiste). On y voit les conditions horribles de détention et les mensonges d'état du Bloc de l'Est (à l'époque c'était audacieux comme sujet). Malgré une mise en scène réussi, c'est un peu répétitif par moment. Yves Montand est impressionnant.
Le film de Costa-Gavras raconte la purge stalinienne, au début des années 50, dont sont victimes de hauts dignitaires du parti communiste tchèque et, parmi eux, le vice-ministre qu'interprète Yves Montand. Le style est âpre, austère, à l'image des geôles où Anton Ludvik, soumis à la question, doit faire l'aveu d'une supposée trahison. Costa-Gavras décrit un univers brutal né d'un totalitarisme absurde et effrayant, réduisant l'homme à n'être que le vecteur d'une idéologie et renversant au besoin la doxa... Sans doute le film de Costa-Gavras et Jorge Semprun est-il trop démonstratif dans l'exposé du système qu'il dénonce. Mais sans doute est-ce dans sa logique, suivant que le film a une évidente ambition et vocation didactiques. Le propos politique engagé des auteurs passent par le sort dramatique que l'on fait -trop longuement?- à Ludvik, maltraité, harcelé, par ses juges et gardiens, inquisiteurs de la cause communiste. Yves Montand, repenti du communisme comme on sait, fait une prestation mémorable en s'évertuant avec conviction à restituer l'usure physique et morale de son personnage. La mise en scène manque de subtilité mais, par sa rudesse et le malaise qu'elle installe, elle exprime courageusement le redoutable broyage stalinien.