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soulman
92 abonnés
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4,0
Publiée le 2 octobre 2021
Très belle adaptation d'un auteur majeur du Sud des Etats-Unis, "God's Little Acre" est certainement l'un des films les plus ambitieux d'Anthony Mann et des plus sous-estimés. Pourtant, cette évocation des petits fermiers blancs de Géorgie est saisissante. Robert Ryan, formidable, est pour beaucoup dans la réussite du film, où la sueur, la lutte quotidienne pour vivre dignement, l'exacerbation des pulsions sexuelles sous un climat brûlant, sont palpables. La mise en scène est exceptionnelle, Mann utilisant l'espace avec la même précision que dans ses westerns. Les personnages féminins, véritables catalyseurs comme chez Tennessee Williams et William Faulkner, sont incarnés avec une grande sensualité par Tina Louise et Fay Spain. Leur place est d'autant plus notable que le réalisateur, grands auteur de westerns, n'a que très rarement bâti ses longs-métrages autour de femmes. Son film suivant, "Man of the West" sera une autre exception dans laquelle la chanteuse Julie London est inoubliable.
Le film a mal vieilli. Tout semble irréel, à la fois les caractères des personnages, les relations qu'ils ont et le scénario dans son ensemble. Difficile d'adhérer à des situations qui sont censées être dramatiques mais ne sont pas du tout crédibles.
Adaptation du roman d'Erskine Cladwell, que je n'ai hélas jamais lu, je ne pourrais donc pas dire si le film est fidèle au bouquin. Mais en tout les cas, j'ai pris un certain plaisir à visionner "Le petit arpent du Bon Dieu", car nous avons le droit à une mise en scène très inspirée de la part d'Anthony Mann et à une histoire sulfureuse qui s'avère bien prenante à suivre. Il y a par ailleurs une bonne d'érotisme dans ce film, notamment par rapport à la présence de la plantureuse Tina Louise qui interprète avec une grande sobriété une femme assez farouche. On notera aussi la présence du tout jeune Michael Landon dans le rôle d'un albinos ainsi que l'excellent Robert Ryan dans celui d'un fermier qui s'accroche à son domaine, convaincu qu'il peut y trouver de l'or qui aurait été enfoui par son grand-père. A noter aussi une bien jolie photographie et une sympathique musique d'Elmer Bernstein. Bref, un excellent film qui me donne bien envie de lire le roman.
Il faut aller du côté de la philosophie pour apprécier la profondeur du film. On peut le voir comme une parabole biblique: l'homme offre à Dieu tout ce qui pousse sur son "petit arpent", s'en occupant et surtout le considérant comme sacré et en même temps sacrifie ce que l'homme lui-même a planté sur la terre: ses propres enfants. La malédiction va alors le frapper: l'orgueil et l'abandon du fruit de l'amour terrestre. Un film passionnant sur les rapports filiaux: l'entraide, l'amour, la haine. Tout est lié à cette recherche vaine jusqu'au drame qui lui ouvrira les yeux.
Un Anthony Mann assez inhabituel que cette adaptation d'un roman d'Erskine Caldwell, dont une autre de ses œuvres avait déjà donné lieu à un des plus mauvais John Ford avec l'insupportable "La Route au tabac", où il mélange inégalement mais efficacement la tragi-comédie paysanne, la critique sociale et la tension sexuelle. Bon ce que j'ai retenu surtout ici en tant que mâle moyen, c'est surtout la tension sexuelle... La séquence avec le personnage joué par Fay Spain dans sa baignoire en plein air est certainement à classer parmi les scènes les plus hot de l'Histoire du cinéma...ouah... Mais d'autres parties du film, notamment celle où on n'a aucun mal à deviner la poitrine opulente de Tina Louise, font aussi énormément d'effet. Pour ce qui est de la critique sociale et de la tragi-comédie paysanne, ce qui est à retenir surtout c'est qu'elles permettent aux acteurs de donner de grandes interprétations, en particulier pour Aldo Ray et pour un Robert Ryan énormissime en paysan obsédé par la recherche d'un magot (au passage à ma grande honte, j'ai pas reconnu que le type qui joue l'albinos, Michael Landon, est le même qui jouera plus tard Charles Ingalls dans la mythique série "Le Petite Maison dans la prairie" !!!), et à Anthony Mann de prouver une fois son superbe savoir-faire du point de vue visuel, mention spéciale au mouvement de grue qui introduit le film. Une oeuvre bancale mais globalement attachante et vraiment mémorable sur certains points...
Ce film était le préféré de Mann et on peut facilement comprendre pourquoi . Mann a conçu un conte bucolique se déroulant dans le Sud d’Erskin Caldwell . Il reprend intégralement l’équipe masculine de Cote 465 avec Robert Ryan en patriarche qui a bien du mal à refreiner les pulsions sexuelles de sa fratrie. Pour calmer tout son monde Ryan a entrepris de creuser tout autour de sa maison pour trouver le trésor du grand-père. En vain, sa belle-fille affole tout le monde provoquant la mort de son gendre.
Un beau film qui donne un peu l'impression d'un fourre-tout mais bien que Le Petit arpent du Bon Dieu comporte pas mal de personnage Anthony Mann a su s'arrêter sur chacun d'eux qui composent une famille à la fois unie et désunie en clair la morale du film "il a rien de mieux que la famille". Le Petit arpent du Bon Dieu a des scènes plus réussies que d'autres et passe du comique au drame. Au niveau du casting Robert Ryan est excellent en patriarche cul-terreux et croyant, l'oeil attentif reconnaîtra 2 futurs héros de série télé dont Michael Landon en albinos.
J'ai hésité entre deux et trois étoiles. Le film est assez bon, léger et grave à la fois, mais je trouve certaines scènes artificielles, telle la reouverture de l'usine. Sinon d'autres scènes sont cocasses, notamment entre les deux fils et le gendre. D'ailleurs la fin surprend par sa gravité et finit le film sur une note positive. Il est donc interessant à voir pour un amateur d'Anthony Mann, et surtout pour la prestation de Robert Ryan, qui est surement un de ses plus grands rôles. Il est très touchant en père dépassé par le comportement de sa famille.
Quelle bonne surprise que ce film, l'un des moins connus d'Anthonny Mann et pourtant c'est le préféré du réalisateur ! Il a, il est vrai, certains handicaps : il hésite constamment entre la comédie et le drame, et c'est une adaptation, toujours un peu risquée, d'un best seller qui avait fait scandale pour des scènes "osées" à l'époque. Il raconte l'histoire d'une famille dont le père est obsédé par l'idée qu'un trésor est caché sur son domaine, et qui passe son temps à creuser des trous, quitte à délaisser ses autres obligations. Ce père est inteprété par l'immense Robert Ryan, qui lui donne au départ un air farfelu, mais qui devient, petit à petit, d'abord agacé par la conduite de ses fils, puis véritablement pathétique et impuissant devant les drames qui se dessinent. Car cette famille à la Faulkner est un condensé de personnages hauts en couleur : le fils maladivement jaloux, la fille et la belle fille limite nymphomanes, un autre fils embourgeoisé renie sa famille, et le mari d'une des filles est un homme sincère mais très violent. Tout cela est raconté avec simplicité, comme sait le faire Mann. Plus anecdotiquement, c'est le premier film comme acteur de Michael Landon, futur patriarche de "La petite maison dans la prairie". Un film à ré évaluer dans la carrière déjà riche d'Anthonny Mann.