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    Tarnation
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    3,3
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    72 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une expérience audiovisuelle sans précédant! !
    "Tarnation" porte bien son nom (contraction argotique signifiant : eternal damnation). C'est justement le parcour atypique et triste de Jonathan qui fait la force du film. Déroutant, émouvant, touchant, tarnation réussit vraiment à recréer un ambiance vraie, presque malsaine qui sans aucun doute va inspirer une pléthore de jeunes cinéastes branchés expérimentals... Attention, à éviter absolument après la prise d'acides, champignons et autres petits plaisirs hallucinogènes... Même si vous n'êtes pas mordus de film underground expérimental, "Tarnation" ne vous laissera pas indemne.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 août 2019
    « Si j’essaie de me remémorer, je m’invente. (…) JE SUIS UN ETRE FICTIF. (…) Moi, suis orphelin de MOI-MEME. » Ces mots glanés sur une page du Livre brisé, « autofiction » écrite par Serge Doubrovsky, cristallisent quelques-uns uns des écueils mais aussi des enjeux de l’entreprise autobiographique. Celle-ci – de Saint-Augustin à Appelfeld – s’apparente autant à un effort de mémoire qu’à un effort d’écriture. La création du je se substituant parfois à l’expression du je.
    Le cinéma, à son stade de conception comme à celui de projection, semble quant à lui se situer, par rapport à la littérature, à un degré plus proche de la réalité mais aussi du rêve (quasi-ubiquité des plans) et donc de l’expérience humaine. Le film autoréférentiel1 ne saurait cependant s’affranchir du fictif (fictus, p.p. de fingere : feindre), qu’il cultive d’ailleurs vertueusement.
    Comme l’atteste le montage kaléidoscopique de Tarnation2, réalisé par Jonathan Caouette (31 ans), où se bousculent nerveusement photographies, messages de répondeur téléphonique, enregistrements audio, clips, extraits d'émissions de télé et bien sûr des lambeaux de films super-8 et de séquences vidéo, le tout accumulé par l’auteur depuis l’âge de dix ans. Des images heurtées, découpées, déchirées, recousues de cicatrices, à grand renfort de titres, intertitres et sous-titres qu’accompagne une bande sonore mêlant rock et cris, off et in, rires et pleurs. Les 160 heures de films initialement vouées à un usage strictement privé doivent leur sortie en salle (sous un format d’1 h 30) à l’insistance de ses proches et au parrainage de Gus Van Sant. Mais surtout à l’amour d’un fils pour sa mère – cette dernière venant tout juste de subir une overdose de lithium – élément originel et fondateur.
    Caouette part dès lors en quête des sources du mal de sa mère, de son mal à lui. Pour cela il enfante une œuvre (fantasme de l’auto-engendrement) dont il est à la fois le père et le fils, l’auteur, le narrateur et l’acteur. Récit des origines3, récit d’avant la naissance : au commencement étaient Rosemary et Adolph qui donnèrent vie à la mère de Jonathan, Renée Le Blanc, dont la beauté fit d’elle l’égérie des photographes. Puis survient la chute. S’ensuivent la paralysie, les premiers électrochocs, la fuite de Steve Caouette du domicile conjugal peu après la naissance de Jonathan, les séjours répétés de sa mère en hôpital psychiatrique, devenue maniaco-dépressive, des familles de placement qui battent l’enfant, et les grands-parents à qui incombent désormais la tutelle. La personnalité du jeune Jonathan s’en trouve alors exacerbée : une homosexualité qui se dévoile dès le plus jeune âge, un dédoublement de la personnalité (confusion du réel et de l’irréel) se manifestant par un goût effréné pour le travestissement et le théâtre d’une part, le cinéma de l’autre. « Gamin, ma caméra était un bouclier et une illumination », confie-t-il.
    Le résultat, troublant, proche de l’onirisme est un portrait d'écorché vif, décomposé, démultiplié et se livrant en pâture à une folie à la fois exhibitionniste et cathartique. L’œuvre, comme chez Montaigne se veut le lieu unitaire et syncrétique du volubile, du discordant, de cette mosaïque de je et de tous ces monstres qu’elle entend brider alors même qu’elle les a engendrés.
    Toutefois, dans ce chaos sonore et visuel s’immiscent des plages lentes et silencieuses. Comme cette scène où Jonathan, s’avançant calmement en direction de Renée endormie sur un canapé, vient poser son doigt sur la partie supérieure de la lèvre de sa mère. Echo à la narration du grand-père sur les anges qui effectuaient un geste similaire sur êtres avant qu’ils s’incarnent, leur faisant oublier leur vision idéale et divine. Oublier, simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 janvier 2010
    Film absolument Magnifique
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'ai été d'abord réticent aux premières minutes du film, difficulté à saisir le rythme, à s'immerger dans l'univers chaotique de l'auteur puis au fur et a mesure tout se construit et se montre, avec une pudeur touchante...je suis sorti bouleversé et mal à l'aise de ce film, une réussite donc...le côté vidéos de famille bricolées sur mac au "feeling" contribue je pense largement au coté intimiste du film. On se sent un peu voyeuriste, un peu coupable. Bref, une oeuvre qui je pense ne touchera pas le "grand public" et c'est dommage!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Des morceaux de vidéo comme autant de souvenirs que Jonathan recolle les uns aux autres pour redonner un fil conducteur à sa vie et échapper à la folie à laquelle il se sent condamné. Quand filmer devient vital, il devient aussi un art.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Franchement, ce film mérite 3, voire 4 étoiles à mes yeux, mais je lui en ai mis deux par rage : c'est long, long, voire super long à trop de moments.

    Ce film n'est pas un navet, il se rapproche d'ailleurs plus de l'oeuvre que du navet, mais je commence à m'insurger contre ces réalisateurs qui font "30 minutes de trop", que ce soit Tarnation, le long dimanche de fiançailles, etc... C'est devenu la grande mode de fin 2004.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Inclassable. C'est ainsi que l'on peut qualifier Tarnation, le film de Jonathan Caouette. Le réalisateur a filmé sa vie, sa famille entre 11 ans et 31 ans pour nous livrer une sorte de documentaire autobiographique.
    Et des choses à montrer, à raconter, Jonathan Caouette en avait beaucoup... A commencer par sa mère, Renee LeBlanc. Une femme qui sombre peu à peu dans la folie, alternant séjours dans les cliniques psychiatriques et vie familiale chez ses parents, Adolph et Rosemary Davis, un couple Texan, qui adoptera Jonathan face à l'incapacité de Renée à l'élever.
    Adolescent écorché vif, sa passion pour le cinéma "expérimental" et le spectacle s'affirme. Aujourd'hui, jeune cinéaste trentenaire, Jonathan Caouette reste traumatisé à jamais par les séquelles psychologiques de son passé.
    Avec Tarnation le spectateur est entraîné dans un tourbillon aliénant. Le film suinte la folie sur tous les plans : traitement de l'image (mosaïques d'images, effets "kaléidoscope"), une musique – très présente tout au long du film – à vous miner le moral pour le reste de la journée et, le sujet bien sûr, la déchéance de Renee, cet amour filial et maternel, dont nous devenons les témoins.
    Ce condensé de détresse humaine dérange. Comment ne pas se sentir voyeur devant ses séquences où l'on voit la mère du réalisateur s'enfoncer un peu plus chaque jour dans la folie ? Il y a un côté impudique, façon "Bataille et Fontaine". On s'interroge : Est-ce vraiment un acte d'amour que de montrer au monde entier la vie de sa mère dans ce qu'elle a de plus cru et pathétique ? N'eut-il pas mieux valu avoir recours à la fiction pour illustrer cette folie afin de préserver l'intimité de la relation mère-fils ?
    En filmant au plus près la maladie mentale et l'amour qu'il porte à sa mère, Jonathan Caouette a manifestement voulu réalisé une œuvre à visée psychothérapeutique. Certes, on ne peut rester indifférent face à cette profusion d'émotions mais on peut aussi trouver le temps très, très long…
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 novembre 2011
    Un film sur la vie d'une personne... Hum pourquoi pas mais un film décousu sans fil directeur ou le seul intérêt est le voyeurisme primaire de ce qu'on s'imagine voir, c'est à dire une histoire triste d'une personne lambda qui n'a que pour seul objectif de nous montrer son "talent artistique" ou qu'il se pense si exceptionnel qui se doit de nous montrer son monde privé... Moi je dis stop ! Toute les histoires ne sont pas bonnes à raconter et il ne se dégage rien de ce film si ce n'est l'égocentrisme du réalisateur qui nous impose sa vie comme si on en avait quelque chose à faire...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Film trés dur autant physiquement que psychologiquement Caouette nous fais part de sa vie et c'est vraiment une claque pour le spectateur. Tarnation m'as mis dans des états alors que les super production ni sont jamais arrivées. Le film est monté d'une telle façon que l'on prend des images plein la tete pendant environ 1h30. Les vieux films et les vielles photos donnent un aspect de vrai et de réalité au film que parfois cela devient intenable. Chapeau Jonathan avois vécu cela et en faire un film c'est vraiment fort.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 août 2012
    Une autobiographie assemblée de tous les rushs depuis son enfance, comme la naissance d'un travail en longue gestation. Dans cette pénétration psychique des protagonistes, Caouette signe d'un voyeurisme appuyé, d'une sincérité formidable, sa vie, sa déstructuration et sa résilience. Il donne accès à un formidable point de vue intérieur des constructions pathologiques, sans pour autant être outrancier avec leur causes, préférant se concentrer sur le moment, le partage comme une libération de la souffrance, autant de la sienne que par l'entremise de celle de Renée Leblanc.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film est terrible ! D'abord parce qu'on n'en ressort pas déprimé (comme ça peut arriver dans ces fameux témoignages/débats animés par des gens très sérieux mais qui se battent les couilles de leur interlocuteurs une fois l'émission terminée...vous voyez de qui je parle là ?). L'auteur ne s'arrête pas sur la maladie de sa maman et de ses conséquences, même si le sujet est omniprésent, mais reste dans une dynamique de vie et de vitalité qui nous tient en éveil tout du long. L'auteur se permet souvent, en outre, d'abandonner le sujet principal (i.e. sa vie de 11 à 35 ans) pour insérer des séquences purement expérimentales de 2/3 min, résultat d'une quinzaine d'années de travail, séquences qui donnent une dimension plus poétique au film. Ajoutez à cela la bande originale qui est terrible, et on obtient un superbe film. Allez le voir !!!!!!!!!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une performance extraordinaire, une heure et demie à partir de quelques vieilles images, de bandes sons "coupées-collées" et un montage comme je n'en avais jamais vu avant...
    Ce film sera peut-être le premier d'un genre nouveau?
    Si vous aimez le cinéma pour rire ou se détendre, c'est à éviter, mais pour vivre une expérience très particulière, allez y.
    On n'a pas envie de parler tout de suite en sortant de la salle, on est plongé dans ces images, choquantes, dérangeantes, mais porté par plein d'espoir.
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