Il est important de parler de ce sujet de société: les violences conjuguales. Même si celui-si est soft, et je penses qu'il était nécessaire vu la violence de ces situations, que le film le soit aussi. Cela dit, il nous montre comme cette situation est complexe, partir, pas partir, aimer, pas aimer, pardonner ou pas,ect?
Très très beau film sur la violence domestique. Laia Marull est touchante et superbe de justesse. Histoire banale de nombre de femmes où le problème reste l'amour. Un des rares films précis qui décrit parfaitement la violence conjugale. La difficulté pour cette femme étant de quitter son mari qu'elle aime toujours ; n'est-ce pas toujours le problème ?! Petit bémol concernant une mise en scène trop statique. Magnifque film qu'il faut absolument voir.
Très rare sont les films qui traitent des violences conjugales et le long-métrage d’Icíar Bollaín le fait de la plus belle des manières : avec justesse et intelligence. Le cinéma espagnol est d’ailleurs devenu le spécialiste quand il s’agit de raconter des phénomènes sociaux comme celui-ci en le mettant en scène dans une fiction très proche de la réalité. Laia Marull dans le rôle de cette femme terrorisée mais qui reste néanmoins amoureuse de son mari livre une prestation émouvante en réussissant à traduire de nombreuses émotions contradictoires à l’écran, Luis Tosar dont le talent n’est plus à prouver interprète quant à lui ce mari incapable de gérer sa jalousie injustifiée, son sentiment d’infériorité et sa colère malgré son envie profonde de changer et la passion qu’il porte pour sa femme. Cependant quelques longueurs se font dangereusement sentir mais la réalisatrice a eu l’excellente idée d’introduire dans son film des moments plus léger car l’émotion oppressante fini tout de même à peser. "Te doy mis Ojos" est un film dur, dérangeant mais nécessaire.
Magnifique film sur un sujet encore et toujours tabou mais le fait qu'il provient d'une réalisatrice Espagnole donne de l'espoir sur l'évolution des mentalités.Le titre français n'est pas génial mais tant pis l'important est dans l'interprétation grandiose que nous livre les 2 acteurs principaux : Marull est non seulement très belle physiquement mais elle transmet a l'écran une palette d'émotions incroyable allant du rire aux larmes en passant par la peur et lui Tosar macho hispanique au physique dur joue le mari jaloux et irascible incapable de canaliser sa violence malgré sa bonne volonté ,ce qui donne a l'image des scènes d'1 force émotionnelles extrêmes tant dans les bons comme dans les mauvais moments que traverse ce couple tristement banal.La cinéaste a eu la bonne idée d'insérer quelques séquences légères (les réunions de mecs lors de la thérapie ou les dialogues entre filles au resto) afin de ne pas noircir un tableau déjà bien sombre mais ou l'espoir demeure (cf la fin).
Quel dommage que la réalisation adopte des réflexes de téléfilm! Car ce drame ose une étude de moeurs équilibrée, tentant de percer les racines de la violence conjugale (à travers notamment d'amusantes scènes de thérapie de groupe dont l'humour ne masque pas les détestables postures sous-jacentes) en proposant un portrait nuancé, tant du bourreau (empli d'incapacité émotionnelle, d'insécurité culturelle, de frustration sociale) que de sa victime (amoureuse, prisonnière de schémas familiaux, désireuse d'épanouissement personnel mais souffrant d'incertitudes), sans pour autant jamais excuser l'agressivité, le dédain, la facilité de ces gestes ou mots impardonnables - ni délaisser les seconds rôles, notamment la soeur et la mère, ou manquer de justesse dans les romances adjacentes. Portée par de pertinents dialogues, la narration ose des scènes émotionnellement éprouvantes où brille un remarquable duo de comédiens. Intellectuellement et psychologiquement très fin!
Ce qui manque souvent aux films sur les violences conjugales à mon avis, c'est de proposer une solution aux problèmes qu'ils dénoncent. Ils se veulent sociaux et psychologiques, mais à bien y regarder ils vont rarement au fond du problème, se contentant de "faires réfléchirent" – ce qui est nécessaire en soi bien sûr, mais un peu insuffisant quand on est déjà informé·e sur le sujet. Te Doy Mis Ojos a cette qualité intéressante de planter un personnage de psychologue, et un mari qui, à défaut de bien s'y prendre voire de pouvoir changer au bout du compte, prend son traitement au sérieux et s'y dévoue jusqu'au bout (même si ce bout n'est pas celui qu'il attend). Faire autant de scènes sur les galères de l'homme à sortir de ses schémas nocifs était un choix risqué, et l'on pourrait presque croire que Bollaín adopte le point de vue de la toxicité masculine ; pourtant elle les remet plus que jamais dans un contexte bien nécessaire. Le principe : comprendre sans justifier, empathiser sans excuser.
Sur le coup, la fin me convainquait moins : le couple se sépare après une énième deuxième chance accordée par la victime, ce qui paraît dénué de morale filmique au premier abord puisque les efforts du perpétrateur se trouvent sans récompense. J'ai été trop habitué·e aux happy ends : à la réflexion, cette fin est la seule que j'aurais dû pouvoir attendre, la plus pragmatique, celle où la victime prend enfin la décision qu'elle aurait dû prendre depuis le début : se casser. Bollaín a réussi à me manipuler juste assez pour que je prenne malgré moi, l'espace d'un instant, le parti de ce personnage violent qui me repoussait pourtant tellement. Et ça prouve deux choses : un jeu d'acteurs aveuglant, et une écriture magistrale derrière une apparence austère.
Film traité de façon intéressante, avec un sujet lourd. Le film est toutefois trop lent au niveau de son timing. Les acteurs sont bon dans l'ensemble. le fait que l'on tienne compte des sentiments des deux personnages principaux est vraiment intéressant. Malgré tout je trouve que le film manque vraiment de rythme et parfois de profondeur et cela fini un peu par ressembler à un téléfilm de la 6
Le sujet de la violence conjugale est casse-gueule, et on pouvait craindre une succession de portes ouvertes et de clichés. Il n’en est rien. Filmé avec sobriété, dans le calme d’une ville espagnole, Te doy mis ojos évite tous les pièges et s’avère être une œuvre dense et poignante. Pas de méchant ni de gentil. Seulement une femme qui voudrait vivre une vie normale et digne, mais qui subit la jalousie et la violence de son époux. De l’autre côté, un homme qui aime sa femme, qui l’aime mal d’ailleurs, et qui ne peut contrôler ses accès de violence et de jalousie. L’interprétation est brillante. Luis Tosar est à la fois pitoyable, terrifiant, bouleversant. Laia Marull est inoubliable en femme meurtrie. Une interprétation toute en retenue, à l’image d’un film sans fausse note, sans effet de style, auquel on croit profondément, tandis que les protagonistes se déchirent les uns les autres, et que les thérapies mises au point s’avère très faibles et mal pensées. Un film nécessaire, juste, touchant et marquant.
Avant d'exposer notre argumentation sur le film de Iciar Bollain, il est nécessaire de réfléchir sur l'origine et la naissance d'une telle production. En effet, l'Espagne est le pays européen qui connaît le plus de violences conjugales, même si ses voisins ne sont pas pour autant des modèles. Cette réalité aberrante qui existe dans toutes les civilisations, et certainement depuis la naissance de l'Homme, démontre que la complexité des rapports entre les deux sexes est la première préoccupation de ce message qui se veut alerte. Tout d'abord, il s'adresse, universellement, à toutes et à tous. Sa fonction a pour principe de nous heurter face à des comportements jugés dangereux, choquants, où l'homme maltraitant la femme, inconsciemment, dégage une brutalité physique et morale qui lui est néfaste autant pour lui que pour elle. Le mérite de Te doy mis ojos, de titre original, est la maîtrise d'une psychologie très réaliste. Par exemple, le couple habité par les comédiens Laia Marull et Luis Tosar, formidables tout deux, plaque la situation telle qu'elle : il aime sa femme, la bat par jalousie; inconscient du mal qu'il lui donne, elle hésite parfois à le quitter mais ne peut s'empêcher de revenir par amour pour son mari et pour son fils; enfin, parce que la société, le poids de la famille et de la religion le lui impose indirectement. La réalisatrice a pour rôle de nous éduquer à ne pas faire ce que l'on voit à l'écran. De ce point de vue, la démonstration peut se comparer à un message de prévention comme on en voit en France sur la violence dans le couple à la télévision. Par conséquent, peut-on véritablement parler d'une oeuvre artistique ou d'un message collectif déguisé en projet cinématographique ? On dirait un téléfilm, malgré la qualité de l'interprétation, et l'analyse n'a rien d'édifiant. Le tabou n'a rien d'absolu. Il y a aussi d'autres points noirs, comme des poncifs sur l'art assez désagréables sur la question de la sensibilité. Mais la combat est salutaire.
Qu'est ce que j'ai pû m'ennuyer devant ce film ... Je te quitte, puis je reviens et enfin je pars pour de bon ... C'est lent, on ne s'attache pas du tout aux personnages, à vrai dire on s'en fout completement.
Encore un film Espagnol, ici un pur drame, qui nous fait vibrer. Un thème terrifiant et difficile à traiter sans clichés. Objectif réussi, sans fausses notes et accompagné d'une très bonne interprétation. On est en complète immersion, craignant le non retour à chaque scène et bien plus que cela, les dégâts causés. Que dire que c'est un excellent film qui pointe la violence conjugale, disséquée, complexe et sans compromis. 4.5/5 A voir absolument !!!