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Daniel C.
145 abonnés
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3,5
Publiée le 2 janvier 2017
Il y a la douleur du bégaiement et ses possibles bénéfices secondaires. C'est ce avec lequel Merry grandit au sein d'une famille, dont les deux parents sont brillants. Comment exister entre ces deux-là, qui aiment profondément leur fille ? Comment comprendre cette parole retenue, empêchée, qui ne peut se dire qu'avec des points de butée ? Lesquels points de butée maintiennent l'auditoire en attente, dans une sorte de suspense du mot imprononçable en attente de survenir... Quel est le prix à payer pour s'en accommoder ? La psychanalyste (?) consultée éclaire la piste oedipienne. Hypothèse pour le moins explosive, qui fera flamber le devenir de cette jeune fille. Il y a l'amour inconditionnel du père, qui ne renonce pas. Il y a aussi le désespoir maternel, qui mène vers le dépit, puis la renarcissisation outrancière. Ce film montre surtout l'état d'impuissance des parents lorsque l'enfant devenu(e) adulte s'engage dans une voie terrifiante. L'emprise opère pour s'extraire du cocon familial. La révolte se tourne vers le monde environnant. Le combat devient alors politique et la violence devient un mode de lutte et d'expression sans limites. Le terrorisme se niche probablement dans une modalité de traitement de problématiques individuelles recyclées au nom d'une idéologie supposée contraster avec l'impureté constatée de ce bas monde fait de compromis, parfois de compromissions. Ici, les parents tentent de se remettre en cause, mais cela semble vain. Peut-être la violence du symptôme inaugural est-il ici à prendre en considération dans toute sa gravité et son agressivité sous-jacente...
Si le film d’Ewan McGregor n’est sans doute pas totalement enthousiasmant à cause d’une forme un peu trop classique, il s’appuie sur un matériau littéraire d’une force et d’une richesse telle que l’on parvient vite à oublier ces carences. Mieux, la froideur apparente du traitement vient renforcer le trouble qui s’empare du spectateur face à cette histoire trouble qui nous laisse orphelin de toute explication rationnelle. Ce mécanisme nous rappelle inévitablement le destin des jeunes d’aujourd’hui qui sont séduits par l’embrigadement djihadiste au grand dam de leurs parents, souvent désarmés. Ici, le contexte politique est parfaitement développé et l’histoire passionne d’autant plus que les acteurs sont excellents. Attention toutefois, point d’éclaircies dans cette descente aux enfers finalement éprouvante. Un beau film qui méritait une audience bien plus importante.
Le sujet traité est particulièrement riche si bien qu'il suffit à lui seul pour nous tenir dans l'attente d'un dénouement. Néanmoins, ce sujet méritait un traitement bien meilleur. Tout est trop plat, presque faignant. Les voix françaises sont, qu'en à elles, vraiment mal choisies. Elles ne collent vraiment pas aux personnages et cela nous sort perpétuellement du film (une voix de jeune minet sur un homme de 50 ans durablement marqué par la douleur, ça ne se raccorde jamais). Bref, une note convenable de 3/5 qui maque un petit sentiment de déception.
Pour ses premiers pas derrière la caméra, Ewan McGregor s'attaque à un gros morceau. La plupart des éléments clés sont seulement suggérés ou survolés, l'écossais préférant se concentrer sur la relation père/fille, nœud principal du long-métrage. Donc pas mal de maladresses, notamment sur la musique qui est un peu trop conventionnelle. Pas de grosses prises de risques mais c'est à cause de l'oeuvre adaptée je pense.
MAIS il a su s'entourer d'un casting remarquable qui nous fait vivre les émotions véhiculées par l'histoire avec une belle crédibilité. C'est vraiment un excellent point selon moi.
Pour résumer, sans être un chef d'oeuvre incontournable, American Pastoral signe des débuts très encourageants pour Ewan McGregor.
4 541 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 28 juillet 2020
Quel étrange film ce American Pastoral. Le livre était probablement meilleur mais s'il l'était il ne se traduisait pas particulièrement bien à l'écran. Beaucoup de bons points d'histoire et de scènes concises au début. Mais cela a commencé à traîner plus tard et beaucoup de choses n'ont pas été expliquées et vous êtes juste content que ce soit fini. Je n'ai pas lu le livre. Je ne peux donc pas dire s'il était bien adapté. Certains livres ne se traduisent tout simplement pas bien à l'écran. Le ton est implacablement austère et quelle est le point ? Le bégaiement conduit à la radicalisation ? Vous n'avez pas de mariage mixte ? Les années 60 étaient une mauvaise ? C'est bien fait et le cœur du cinéaste était au bon endroit mais David Strathairn en tant que personnage de Philip Roth et Ewan McGregor en tant que juif...
Une première réalisation plutôt encourageante avec un sujet compliqué, malheureusement il y a pas mal de défauts. Après un démarrage un peu lent le réalisateur ouvre beaucoup de voies sans vraiment les approfondir. Du coup si le film a un coté attirant on reste largement sur notre faim.
Ce drame très plausible de l'Amérique des années 60 avec les révoltes des jeunes contre la guerre et celle des noirs parfaitement réalisé, même si certaines phases du film sont un peu exagérées et que l'on note quelques longueurs en début de film. . Les acteurs sont parfaits. On est pris ,malgré tout, par ce film, très émouvant et très dramatique , du début à la fin.
Cette adaptation du roman de Philip Roth est tout à fait correcte. Pourtant certains passages clés manquent de profondeur et nous laissent une impression d'inachevé. Néanmoins on suit l'histoire de cette famille américaine jusqu'au bout et avec intérêt.
Film intéressant sur le plan historique Mais tout de même assez plombant! Beaucoup de pathos et à mon goût un jeu d'actrices en particulier de l'héroïne pas à la hauteur. J'avais hâte qu'on en finisse et n'en suis pas sortie réjouie, ce qui n'était clairement pas le but. C'est finalement malheureusement un sujet brûlant d'actualité concernant l'incrédulité parentale face au machiavélisme d'enfants qui deviennent terroristes.
Film intéressant et émouvant. J'aime beaucoup à la base Ewan McGregor donc cela m'a poussé encore un peu plus à regarder ce film. Le scénario est intéressant (je n'ai pas lu le livre...), et un peu dérangeant par certains aspects. On peut même trouver des similitudes avec l'époque actuelle malheureusement... On est pris par le destin de ce père de famille qui cherche sa fille désespérément. J'ai donc bien accroché à ce film.
Ce film nous montre l'amour que peux avoir un père sur sa fille unique, malgré les choix qu'elle finit par prendre durant sa vie d'adolescente et de jeune femme. Un film bouleversant sur cette relation et à la fois poignant. Une fin qui laisse un gout amer. spoiler: On aurait aimer savoir la réaction de sa fille après la mort de son père
Seymour "Le suédois" Levov semblait courir droit vers une vie rêvée à la sortie du lycée. Champion de football américain populaire, il est en couple avec miss New Jersey. Il décide rapidement de reprendre l'usine de fabrication de gants en cuir de son père et de s'installer en périphérie avec que son épouse puisse élever des vaches en toute quiétude. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais leur fille "Merry", atteinte de bégaiement dès son plus jeune âge, va venir tout chambouler. En effet, Merry va se retrouver entrainée dans un mouvement contre la guerre du Vietnam et va commettre un attentat contre la poste locale. Ce film traite de l'aveuglement et de l'amour inconditionnel d'un père qui tente par tous les moyens possible de récupérer son american pastoral, autrement dit son paradis perdu. Le film est convaincant et nous replonge dans les différents conflits qui ont traversé les Etats-Unis d'Amérique dans les années 60. Premier test réussi pour Monsieur Ewan Mc Gregor.