Et de trois ! Le premier film de la saga est déjà loin mais cette dernière n'a rien perdu de son talent à nous divertir et nous faire rire.
Pour la première fois depuis le début de la franchise, ce n'est pas Andrew Adamson qui se charge de la réalisation mais Chris Miller, qui occupait déjà la fonction de doubleur lors des deux premiers films mais qui, cette fois, remplace Adamson, trop occupé à concevoir les aventures du monde de Narnia.
Dans ce troisième volet, la parodie habituelle des contes de fées signée DreamWorks rejoint la légende arthurienne en s'inspirant du comique parfois absurde des Monty Python, et en introduisant les célèbres personnages mythiques que sont Arthur, Merlin, Lancelot et Guenièvre. L'objectif de ces nouvelles aventures : trouver Arthur Pendragon, l'héritier légitime du royaume de Fort Fort Lointain après la mort du roi Harold, et l'introduire sur le trône en dépit des manœuvres malfaisantes du prince Charmant. En toile de fond, c'est également le début de nombreux troubles intérieurs pour notre héros, qui apprend sa paternité à venir et s'interroge sur ses capacités à l'éducation de jeunes ogres survoltés.
C'est donc avec un grand plaisir que l'on retrouve la majeure partie des personnages qui ont fait le succès des précédents films, avec une place toute particulière accordée au trio de choc qu'est celui des drôles de dames des contes de fées : Blanche-Neige, Cendrillon et la Belle au bois dormant (mention spéciale à Blanche-Neige, qui est quand même très classe). Une fois encore, les références à la culture pop sont nombreuses, mais moins présentes que lors du précédent opus, une volonté que Chris Miller explique par une tendance à ce type de clins d’œil devenue trop virale.
Quoiqu'il en soit, bien que la réception de cette nouvelle suite ait été moins bien reçue que les deux précédents volets, Shrek le troisième profite du succès considérable de la franchise et s'inscrit à la deuxième place des plus grands succès du box-office nord-américain pour l'année 2007. Au niveau mondial, le film atteint la quatrième place et cumule près de 800 millions de dollars de recettes, un bénéfice en baisse mais encore très satisfaisant. Néanmoins, pour la première fois, Shrek n'est pas sélectionné dans le cadre de la compétition pour la Palme d'or, une contrariété qui n'entache pas pour autant son rôle crucial dans la promotion des films d'animation auprès du Festival de Cannes.