AlloCiné
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Votre avis sur La Traque ?
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pierrre s.
L'Homme peut très vite devenir une ordure, et se rendre coupable des pires atrocités. Voilà en quelque sorte l'enseignement que l'on peut tirer de ce film. Où une bande d'hommes respectables, s'avère être ni plus ni moins, que des tueurs. Les trois derniers plans laissent sans voix.
Un sacré beau casting d'acteurs. Aujourd'hui, il faudrait un budget hollywoodien pour une telle pleiade. Le film met le doigt sur la lacheté des gens a travers une partie de chasse ou s'en suit un drame engendré par deux d'entre eux. Bien qu'en désaccord total et finissant par ce detester, ils feront cause commune pour differentes raisons et etouffer cette affaire qui pourrait leurs nuires pour leurs carrieres respectives.
Très bon film. Une distribution parfaite avec un Jean - Pierre Marielle au sommet de son art. L'histoire "Chabrolienne" nous tient en haleine sans temps mort. Serge Leroi filme ce huis clos en pleine nature avec une élégance nerveuse. Vraiment, je recommande ce film.
Il serait bien temps de réhabiliter une bonne fois pour toutes ce film absolument incroyable qu’est La traque. Totalement ignoré par la critique qui a condamné sa violence crue, passé inaperçu en salles malgré (ou à cause) de son sujet choc, le film connaît une forme de reconnaissance tardive par tous les cinéphiles qui sont tombés dessus par hasard. Anticipant de plusieurs années le cinéma clinique d’Haneke, Serge Leroy s’inscrit dans une veine outrancière typique du cinéma italien de l’époque. Il y ajoute pourtant une touche bien française en ne soulignant pas ses effets (la musique ne retentit qu’au début et au générique final, laissant le silence créer un malaise palpable). Il ajoute également toute une analyse sociologique qui rappelle par certains côtés La Règle du jeu de Renoir. Enfin, le shocker ne serait pas aussi jubilatoire s’il n’entrainait dans ses méandres un casting absolument incroyable. Il serait injuste de citer qui que ce soit en particulier tant ces virtuoses ont su jouer collectif (ce qui est d’ailleurs le sujet du film même). Toutes les notations historiques sur les guerres de décolonisation (l’Indochine et l’Algérie sont cités plusieurs fois) viennent confirmer l’ambition narrative d’une œuvre qui ne doit pas être vue uniquement pour sa dimension scandaleuse (réelle), mais aussi pour son discours sans concession sur une certaine France bourgeoise et provinciale. Un très grand moment et le meilleur film de son auteur
Yannickcinéphile
Bon, voilà un film très peu connu, avec pourtant un sacré casting, et classé, sans doute par erreur par allocine dans les comédies dramatiques. Une très bonne découverte, une sorte d’Eden Lake à la française qui, moins haletant, apporte un aspect plus réaliste, notamment en se plaçant du côté des bourreaux, qui dépote.
Le casting est assez énorme quand même, avec Marielle, Léotard, Lonsdale, Constantin, Bideau, et Mimsy Farmer, la seule actrice en fait du film. Un casting blindé au service de personnages pour la majorité tout à fait détestable et au milieu desquels surnagent à mon sens Jean-Luc Bideau et Michael Lonsdale. Globalement si le casting masculin est très percutant, j’ai en revanche trouvé Mimsy Farmer un peu en retrait, mais enfin, rien de bien méchant, d’autant qu’en vérité le film se concentre très nettement sur le casting masculin, semble-t-il au cœur des réflexions du réalisateur.
Car en effet La Traque est un métrage qui cherche à analyser les bassesses humaines au travers de ce groupe d’amis, plus ou moins bourgeois, qui commettent l’irréparable en forêt. L’intrigue est simple mais le traitement brillant, et Serge Leroy donne un film âpre, tragique, qui se termine de façon absolument géniale. Le rythme est parfois un peu faible, mais La Traque reste accrocheur, et il faut bien reconnaitre qu’à l’époque il avait une réelle originalité et une tonalité tout à fait surprenante dans le cinéma français.
La réalisation est impeccable. Franchement c’est là que La Traque marque beaucoup de point, sur son visuel. Les décors sont judicieusement choisis avec cette campagne grise et morne, la photographie est tout à fait adapté à cette tonalité triste et décharnée, et la mise en scène de Leroy, toute en sobriété, lente, sans brusquerie, colle à l’esprit réaliste du film, et laisse d’autant mieux le spectateur avec les turpitudes des personnages du film. Franchement, rien à dire, La Traque est impec là-dessus. Le choix de ne pas présenter trop de musique aussi, même si on pourra le regretter un soupçon, vu qu’on sent bien au moment du générique par exemple, qu’elle aurait pu accentuer certains moments forts du film.
Enfin, pour ma part La Traque a été une très bonne découverte. Un peu lent et doté d’une Mimsy Farmer un peu timorée parfois, il n’est pas entièrement au top, mais indéniablement c’est une réussite qui mériterait d’être davantage connue, notamment pour ceux qui apprécient le genre du survival. Ils trouveront ici un film très sobre, sans grandiloquence, mais qui justement cultive sa spécificité avec brio. 4.5.
Le casting est assez énorme quand même, avec Marielle, Léotard, Lonsdale, Constantin, Bideau, et Mimsy Farmer, la seule actrice en fait du film. Un casting blindé au service de personnages pour la majorité tout à fait détestable et au milieu desquels surnagent à mon sens Jean-Luc Bideau et Michael Lonsdale. Globalement si le casting masculin est très percutant, j’ai en revanche trouvé Mimsy Farmer un peu en retrait, mais enfin, rien de bien méchant, d’autant qu’en vérité le film se concentre très nettement sur le casting masculin, semble-t-il au cœur des réflexions du réalisateur.
Car en effet La Traque est un métrage qui cherche à analyser les bassesses humaines au travers de ce groupe d’amis, plus ou moins bourgeois, qui commettent l’irréparable en forêt. L’intrigue est simple mais le traitement brillant, et Serge Leroy donne un film âpre, tragique, qui se termine de façon absolument géniale. Le rythme est parfois un peu faible, mais La Traque reste accrocheur, et il faut bien reconnaitre qu’à l’époque il avait une réelle originalité et une tonalité tout à fait surprenante dans le cinéma français.
La réalisation est impeccable. Franchement c’est là que La Traque marque beaucoup de point, sur son visuel. Les décors sont judicieusement choisis avec cette campagne grise et morne, la photographie est tout à fait adapté à cette tonalité triste et décharnée, et la mise en scène de Leroy, toute en sobriété, lente, sans brusquerie, colle à l’esprit réaliste du film, et laisse d’autant mieux le spectateur avec les turpitudes des personnages du film. Franchement, rien à dire, La Traque est impec là-dessus. Le choix de ne pas présenter trop de musique aussi, même si on pourra le regretter un soupçon, vu qu’on sent bien au moment du générique par exemple, qu’elle aurait pu accentuer certains moments forts du film.
Enfin, pour ma part La Traque a été une très bonne découverte. Un peu lent et doté d’une Mimsy Farmer un peu timorée parfois, il n’est pas entièrement au top, mais indéniablement c’est une réussite qui mériterait d’être davantage connue, notamment pour ceux qui apprécient le genre du survival. Ils trouveront ici un film très sobre, sans grandiloquence, mais qui justement cultive sa spécificité avec brio. 4.5.
Ce film est une allégorie sur l'effet de groupe. La chasse est un prétexte ainsi que la notabilité des individus. Tous viennent de classes sociales différentes, ils sont ordinaires et donc insoupçonnables, tous sont dans ce groupe par amitié ou par intérêt.... Mais tous, et c'est l'effet souhaité par le réalisateur peuvent devenir des monstres..... Les acteurs sont si convaincants qu'on les détestent, c'est la preuve qu'ils jouent excellemment...... et quelle brochette d'acteurs, tous les superbes seconds rôles de ces années là....... Et Mimsy Farmer est grandiose dans ce rôle et on aurait tellement voulu qu'elle ne s'obstine pas devant eux pour s'enfuir et enfin porter plainte..... Un film coup de poing......
un vrai film des années 70 avec une réalité implacable.
un casting masculin impressionnant pour une traque tragique sans pitié.
palpitant, j'en ai froid dans le dos.
un casting masculin impressionnant pour une traque tragique sans pitié.
palpitant, j'en ai froid dans le dos.
"La Traque" est une chronique de la violence ordinaire qui met aux prises plusieurs amis chasseurs et une anglaise, Helen Wells (Mimsy Farmer), qui a été violée par deux d'entre eux, Albert (Jean-Pierre Marielle) et Paul (Philippe Léotard) Danville, et qui s'est vengée en tirant sur ce dernier avant de s'enfuir... Ce film de Serge Leroy (son meilleur) est très éprouvant, car il montre de manière réaliste et sans concession que derrière chaque homme – même le plus respectable – peut se cacher un violeur ou un tueur et que les hommes peuvent faire preuve d’une solidarité malsaine quand ils sont dos au mur et qu'ils veulent éviter l'opprobre d'une condamnation. La mise en scène sobre, la musique discrète, la violence rare mais brutale et la fin très immorale renforcent l'impact de ce long-métrage. Tous les comédiens sont formidables, à commencer par Mimsy Farmer, qui livre une performance quasi mutique d'anthologie. C'est sans conteste son plus grand rôle. A ses côtés, on retrouve d'excellents acteurs interprétant des personnages qui représentent chacun à leur façon la nature humaine dans ce qu'elle a de plus méprisable : Jean-Pierre Marielle (le violent), Philippe Léotard (le chien fou), Jean-Luc Bideau (l'indécis), Michel Constantin (le militaire aux idées rétrogrades), Michael (Michel dans le film) Lonsdale (le lâche), Paul Crauchet (le faux gentil machiavélique), Michel Robin et Gérard Darrieu (les suiveurs). En conclusion : "La Traque" est un film coup de poing dont on ne sort pas indemne.
Très bon film sur la lâcheté et la solidarité masculines, la fausse amitié et la violence de classe malgré les intérêts communs, le regard sexiste ordinaire sur la femme gibier sacrifiée par des hommes au pouvoir décuplé par l'effet de groupe et un fusil entre les mains, à une époque où le viol n'était même pas jugé en cour d'assises... Dommage que La Traque soit si rare en télé et ne passe pas à des heures de grande écoute.
Le parallèle fait ici entre le sort réservé aux femmes et celui réservé aux animaux est plus qu'excellent : il est pertinent.
Ce film est un véritable chef-d'oeuvre; les acteurs sont parfaits et leur interprétation sonne juste; le grain de l'image contribue aussi fortement à la crédibilité de l'ensemble; la réalisation de Serge Leroy est d'une efficacité redoutable; la puissance émotionnelle du film atteint des sommets rarement vus; une seule question se pose à moi: à quand le dvd? C'est incompréhensible qu'un tel film ne soit pas déjà sorti en dvd alors qu'il date de 1975 !!! Messieurs les éditeurs, je vous en prie, faites un effort !
Les péripéties de ce film sont parfois, voire souvent, peu vraisemblables ; et l'ensemble est globalement ennuyeux.
Le début de film ne présage rien de bon, en effet, tout commence avec des scènes de brouhaha intempestif pour se poursuivre même en extérieur. Mais à notre soulagement, ceci est de courte durée et la traque commence. La traque d'une jeune et belle anglaise violée par deux chasseurs, elle réussit à prendre la fuite et ne compte pas en rester là et veut à tout prix dénoncer ses agresseurs aux forces de polices. Bien entendu, les principaux intéressés ne sont pas d'accord non plus. S'ensuit alors une poursuite impitoyable à travers des bois grisonnants et humides. Film réunissant un casting cosmopolite, «La Traque», signée Serge Leroy adresse une violente charge contre les notables locaux en effet, le réalisateur se montre peu complaisant envers eux et les fait passer pour des êtres lâches, poltrons et incapables d'assumer leur faits et gestes. Par la même occasion, Leroy démontre toutes les bassesses dont l'Homme en général est capable de faire preuve, c'est là que l'on se dit que l'être humain est pourri. Un film choc.
Un film qui montre tout ce qu'il y a de méprisable chez l'homme: la cruauté, le harcèlement, la méchanceté et la violence gratuite.
Un film qui prend aux tripes.
Un film qui prend aux tripes.
🎬 RENGER 📼
Une jeune anglaise venue en Normandie pour y séjourner va croiser sur son chemin un groupe de chasseurs. Ces derniers, après avoir traqué le sanglier, vont s’attaquer à une toute autre proie…
Serge Leroy (Légitime violence - 1982) réalise ici un thriller particulièrement glaçant, un survival forestier à l’image aussi poisseuse que ses principaux protagonistes (des chasseurs animés par leurs pulsions animales et qui finissent tous par se dévoiler au fur et à mesure de l’intrigue). L’image est terne, pas l’ombre d’un rayon de soleil, les protagonistes évoluent dans un milieu fade et boueux, partis chasser le sanglier, ces derniers vont croiser la route d’une jeune touriste et vont commettre l’irréparable. S’ensuivra alors pour la jeune femme une traque inlassable à travers bois, ne lui laissant que peu de répit pour sauver sa peau.
Le réalisateur ne cesse de nous surprendre au fil de ces 90 petites minutes. L’immersion y est quasi palpable et ce, dès le début du film, à l’hôtel ou au relais de chasse, on ne fait plus qu’un avec eux, on se retrouve comme happé au cœur de cette tragédie humaine, nous rappelant Les chiens de paille (1971) de Sam Peckinpah.
Film culte et injustement méconnu du grand public, ce film n’est pas seulement un rape and revenge comme pouvait l’être I Spit on Your Grave (1978) de Meir Zarchi, mais c’est aussi et surtout, une formidable étude sociologique où l’on découvre lentement mais sûrement, les bas instincts de ces chasseurs, à travers un thriller nihiliste flamboyant et superbement mis en scène de manière naturaliste au cœur d’une battue effroyable par tant de réalisme et portée par des acteurs d’une rare intensité (un casting (quasi) exclusivement masculin composé de Jean-Luc Bideau, Michael Lonsdale Philippe Léotard et un Jean-Pierre Marielle particulièrement saisissant, aux côtés de Mimsy Farmer).
(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2023)
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Serge Leroy (Légitime violence - 1982) réalise ici un thriller particulièrement glaçant, un survival forestier à l’image aussi poisseuse que ses principaux protagonistes (des chasseurs animés par leurs pulsions animales et qui finissent tous par se dévoiler au fur et à mesure de l’intrigue). L’image est terne, pas l’ombre d’un rayon de soleil, les protagonistes évoluent dans un milieu fade et boueux, partis chasser le sanglier, ces derniers vont croiser la route d’une jeune touriste et vont commettre l’irréparable. S’ensuivra alors pour la jeune femme une traque inlassable à travers bois, ne lui laissant que peu de répit pour sauver sa peau.
Le réalisateur ne cesse de nous surprendre au fil de ces 90 petites minutes. L’immersion y est quasi palpable et ce, dès le début du film, à l’hôtel ou au relais de chasse, on ne fait plus qu’un avec eux, on se retrouve comme happé au cœur de cette tragédie humaine, nous rappelant Les chiens de paille (1971) de Sam Peckinpah.
Film culte et injustement méconnu du grand public, ce film n’est pas seulement un rape and revenge comme pouvait l’être I Spit on Your Grave (1978) de Meir Zarchi, mais c’est aussi et surtout, une formidable étude sociologique où l’on découvre lentement mais sûrement, les bas instincts de ces chasseurs, à travers un thriller nihiliste flamboyant et superbement mis en scène de manière naturaliste au cœur d’une battue effroyable par tant de réalisme et portée par des acteurs d’une rare intensité (un casting (quasi) exclusivement masculin composé de Jean-Luc Bideau, Michael Lonsdale Philippe Léotard et un Jean-Pierre Marielle particulièrement saisissant, aux côtés de Mimsy Farmer).
(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2023)
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