« Pourquoi t'inquièter, ce que tu n'obtiens pas, tu ne peux pas le perdre ? » C'est de la philosophie! En gros, ni le bien ni le mal ne durent èternellement alors pourquoi Hannah s'inquiète ? Elle revendique la beautè comme les droits de l'homme! Elle est juive, se sent moche et grosse! Le jour où elle dècidera d'être belle, ça ne dèpendra que d'elle! Et pourtant, elle compense avec la musique en jouant de la contrebasse debout comme personne, avec son coeur, avec sa tête, avec ses mains! A 45 ans, la dramaturge et rèalisatrice Lorraine Lèvy retrouve le goût d'une certaine adolescence à peine embuèe de nostalgie! Cette chronique des sixties qui exploite habilement les archives de l'èpoque est bien plus qu'une savante reconstitution avec son jazz-band, ses innovations (très belle scène a cappella), sa conspiration du silence et sa solidaritè! C'est une oeuvre sincère sur le droit de la diffèrence, interprètèe avec justesse par Marylou Berry qui sait nous faire rire et nous èmouvoir en même temps! La première fois que Hannah / Marylou Berry a eu vingt ans, elle a enfin compris qu'avec ou sans contrebasse, la vie est la seule qu'on n'est, valait vraiment la peine d'être vècue! Sa prèsence oxygène un rècit simpliste et parfois bancal! Reste que pour un premier long-mètrage, Lorraine Lèvy signe une comèdie de moeurs qui se dèguste sans dèplaisir et qui mèrite une nouvelle chance à la tèlèvision! De plus, Raphaël Personnaz y faisait des dèbuts remarquès...pour la plus grande joie de la gente fèminine...