Anacondas : à la poursuite de l'orchidée de sang : les secrets du tournage

Sept ans après le succès d'Anaconda, voici la suite !

Le premier volet affichait un casting de choc : Jon Voight, Ice Cube et bien sûr Jennifer Lopez qui a été révélée par ce film.

Pour ce deuxième opus, on retrouve un tout nouveau casting. De plus, les producteurs ont décidé de miser une plus grande partie du budget sur les serpents et les effets spéciaux.

L'anaconda est un serpent aquatique. Il peut mesurer plus de 9 mètres de long et pèse jusqu'à 200 kilos. Tout comme le python ou le boa, il n'est pas vénimeux, mais cela ne l'empêche pas d'être un dangereux prédateur : il tue ses proies par étouffement (ou constriction) avant de les avaler. Il se nourrit surtout de poissons, de petits mammifères ou d'oiseaux, mais il peut aussi s'attaquer à des crocodiles !

Sa peau est très convoitée et il fait partie des espèces menacées et protégées.

Les avancées technologiques majeures en matière d'images de synthèse de ces dernières années ont permis de donner naissance à des reptiles de taille colossale impressionnants d'authenticité.

Dwight H. Little explique : "Le processus de développement des serpents a été complexe. Tout a commencé par des esquisses sur papier. Nous avons étudié les anacondas, mais aussi les pythons, les serpents à sonnette, toutes les races de serpents afin de savoir précisément quelles sortes d'yeux, de crochets, de gueules, de couleurs, de taille nous intéressaient. Nous ne voulions pas que notre serpent ressemble à un serpent de mer, mais qu'il soit le plus réaliste possible."

Dale Duguid, le superviseur des effets spéciaux, raconte : "Un serpent de douze mètres compte des centaines de côtes, de muscles, d'organes que l'on voit bouger sous des milliards d'écailles. Ces écailles bougent différemment, en fonction de la flexibilité du corps et de sa position. Tout est dynamique sur un serpent, c'était donc un animal très difficile à reproduire. Nous avons employé une alliance de technologies, en nous basant en grande partie sur les images de synthèse mais en utilisant aussi les prothèses et effets de maquillage."

Les anacondas vivent en Amérique du Sud et principalement dans la forêt amazonienne. Or, l'intrigue du film se situe à Borneo... où il n'y a pas d'anacondas !

La plupart des scènes du film ont été tournées aux îles Fidji, situées à l'est de l'Australie.

Dwight H. Little a travaillé en étroite collaboration avec le chef décorateur Bryce Perrin et le directeur de la photographie Stephen F. Windon pour élaborer le style visuel du film.

Le réalisateur explique : "Je voulais une atmosphère, une ambiance palpable. Je me suis inspiré de certains articles et photos de National Geographic dépeignant la vie des tribus indigènes de la forêt tropicale brésilienne, qui n'ont pas été rattrapées par le monde occidental."

Verna Harrah explique : "Les îles Fidji elles-mêmes ont été une autre source d'inspiration. Nous voulions un style sombre, mystérieux. On commence sous le soleil et on passe progressivement à une atmosphère plus obscure, mélancolique, tandis que le film progresse et que les personnages ont de plus en plus peur. Tourner la nuit et sous la pluie a rendu l'ambiance encore plus prenante et plus sinistre, plus lourde de menaces."

Le Bloody Mary, le bateau de Bill, a constitué la tâche la plus ardue de l'équipe de décoration. Bryce Perrin, le chef décorateur, a supervisé l'installation des armatures à l'intérieur du navire pour le solidifier et pouvoir le déplacer et lui faire effectuer tous les mouvements nécessaires. Les rivières étant peu profondes aux îles Fidji, il a fallu concevoir le bateau en tenant compte de ce facteur.

Le Bloody Mary est en fait inspiré de l'African Queen, la fameuse embarcation du film homonyme de John Huston avec Humphrey Bogart et Katharine Hepburn.